samedi 11 août 2012

TAGHOUANE Bouamer, l'oublié du PI devenu vestige entre normalité et moralité politiques. Par Abdelaziz Ikkrou

POURQUOI CERTAINS POLITIQUES SONT-ILS ATTIRÉS PAR DES RÔLES JUSTE POUR POSER EN PHOTO AVEC LEURS MENTORS ? SE TROUVANT A LA FIN, AVEC  POINT D'AMIS DONT LE VENT DU POUVOIR A ÉCARTÉ, ET EN PLUS POINT DE REFERENCES SEULEMENT DES SOUVENIRS SINISTRES DE LEUR RÔLE MAL JOUÉ. 

AUSSI, PARCE QU'EMBARRASSÉS DEVANT LEUR BRUSQUE CHUTE, ILS S'INTERROGENT EN TÂTONNANT D'UNE FAÇON NON CONVAINCANTE SUR D'ÉVENTUEL REDRESSEMENT.

Mais qui est-ce TAGHOUANE  Bouamer?

     Bien souvent les novices en politique cherchent à se faire aider, mais leurs volontés s’entremêlent dans les méandres des calculs et jeux des partis. Sauf que certains, nantis du savoir technicien, voulant donner un démenti à ces instants de flottement, se font carrément prendre en charge par les chercheurs de têtes bien remplies en vue de parachutages conséquents. Ainsi, lui, fut un transfuge politique de transbordement de dernière minute, et ce du MNP vers le PI, pour des raisons de ministérialité préconçues. Son gourou à l'époque savait ce qu’il préparait dans le souk des valeurs pour postulants aux marroquins, et Machiavel n’aurait pas fait mieux pour le mettre en orbite stationnaire du PI dans l'attente du parachutage.


Au début en tant qu’ingénieur atypique ministre de l’équipement, contre le lobby des lauréats des grandes écoles étrangères surtout françaises, il était prisonnier d’eux car lui venant de l'Ecole Hassania. Puis n’a dû sa liberté d’action qu’au serment qu’il avait fait de coopérer seulement avec ses semblables au demeurant plus nombreux, pour faire front contre les fariboles de ces lobbies. De victoire en victoire, son moral se trouvait meilleur, alors qu’en face on vendait sa peau moins chère. Ils avaient tout fait pour le dégommer par presse interposée, allant jusqu'à la pire des médisances le qualifiant de balourd et faux chérubin qui aurait essayé jouer à qui veut gagner des milliards.
       Comme il avait atteint rapidement la consécration au parti, soudainement des coups de colère de rejet et d’indignation s’étaient fait entendre dans les rangs. C’est que les caciques du parti ainsi que leurs progénitures par ailleurs bardés eux aussi de diplômes, étaient anxieux de se voir dépasser sur le fil par le premier venu. Par la suite leur riposte devenait agressive tel un magma d’éclaboussements culbutant les décideurs du parti les uns aux autres. De sorte que lui, il ne trouvait plus d’âme sensible pour l’épauler dans cette galère. Néanmoins il ne pouvait pas n’avoir rien pressenti de tout ce bouillonnement, alors que ça sentait le brûlé présageant pour lui des lendemains difficiles. 
     En revanche comprenant qu’ils étaient allés si loin par leurs attitudes, il ne lui fallait que revenir en arrière afin d’atténuer ces mécontentements qui ne cessaient de grandir. Toujours est-il qu’après, il était devenu vestige, par suite à cette bataille sans cesse livrée à couteaux tirés. D'ailleurs les vrais responsables de l'époque s'en étaient émus de ce climat de méfiance et règlement de compte jusque chute s'en suive. A ce propos son éviction du gouvernement avait aidé à l'arrêt de l'immobilisme crée par cette désolante situation.
     Avant son investiture pour les législatives du 25 Novembre 2011, il était un fantôme encombrant pour le parti. Il vivait seulement sur ses souvenirs faisant semblant de restaurer la normalité politique pour la moralité de ce département. Mais, grâce à sa souplesse acquise il savait que face à cet esprit corporatiste enraciné d'un autre temps c'est comme chercher un sens dans tous les non sens. Le ministre Rabbah aura du pain sur la planche, parce qu'en s'essayant d'éviter de faire tomber les têtes de ces cavaliers pompeux sans pratiquer la chasse aux sorcières, il risquerait de reconnaître cette guéguerre lamentable qui pourrait lui aussi le perdre. Parce que ce ministère du boum infrastructurel des grands chantiers dont il a hérité, est vraiment l'un des faiseurs du miracle marocain de la dernière décennie, et de surcroît faiseur du temps médiatique actuel. D'ailleurs, pour cette transformation l'ancien locataire s'était révélé compétent mais traînant des casseroles derrière n'avait pas lui aussi échappé aux critiques  rudes épuisantes, surtout concernant la Moudouana du code de la route. On ne peut être plus clair! 

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