samedi 4 août 2012

Fath Allah OUALAALOU: Intérêt ou respect?

EN POLITIQUE ETRE SOI EN MIEUX, C’EST SUSCITER A LA FOIS L’INTÉRÊT SANS NUANCE ET LE RESPECT SANS RÉSISTANCE.

EN CELA AU MAROC, EST-IL VRAI QUE CHEZ LES POLITIQUES QUI S’ESSAYENT TOUJOURS D’OUBLIER LES PASSIFS DE LEURS MANDATS, PARFOIS EN SE RÉVEILLANT DE LEUR TORPEUR, ILS NE VÉRIFIENT QUE LA BALANCE DES ACTIFS ANTI-DESTRUCTION DE LEUR CARRIÈRE. 

SUREMENT AVEC OU SANS NOSTALGIE DE LEURS HEURES HEUREUSES, ILS SAVENT DÉSORMAIS  QUE TOUT N’EST PAS PRÉCONÇU POUR LEUR FACILITER LA VIE PUBLIQUE. AUSSI, LES MEILLEURS D’ENTRE EUX JOUENT SUBTILEMENT AVEC LA TEMPÊTE ARABE ACTUELLE, NE S’ATTELANT QU’A SATISFAIRE INTELLIGEMMENT LES DOLÉANCES DES CRIEURS. SANS POPULISME NI RADICALISME, MAIS SEULEMENT PAR LE RÉALISME ET L’ EQUILIBRISME DANS CE MONDE DEVENU ANXIOGÈNE VOIRE FOU FOU FOU ! 

OULAALOU Fath Allah, l’homme qui ponctuait ses sorties médiatiques sachant en faire son mode d’intemporalité spécifique. Ayant tapé pour un temps dans l’œil des décideurs, ne fait-il pas désormais de ceux que la politique a fait décaler de ses pensées objectives et donc finalement de sa valeureuse trajectoire d’antan. 

Mais qui est-il OUALALOU Fath Allah?

       Un universitaire caractériel de gauche, de grande renommée. En effet il portait en lui une fougue politique rare, qui le fit connaître au grand public par ses joutes verbales jusqu'à l'overdose. Il est vrai que pendant longtemps dans l'hémicycle par l'entre mise de la télévision, ses coups de colère face au gouvernement Filali et surtout face à Basri, pénétraient jusqu'au fond des salons des marocains. 

       D’ailleurs à travers ce profil d’opposant au gouvernement, il savait comment retenir leur souffle en relatant la lassitude de l’opposition de l’époque face à la farce politique continuelle du pouvoir, et delà les mobiliser en faisant naître de l’espoir chez eux. Ce qui lui avait valu d’être pour un temps le porte drapeau de toute l’opposition officielle où pas. Finalement Benkirane dans ses grands moments oratoires dans l’opposition n’a fait que le copier sans plus ni moins.

       Cette image de faiseur d’avenir prometteur, l’avait propulsé dans les hautes sphères dès la première mouture d’alternance en tant que ministre du budget de l’économie et des finances longtemps indéboulonnable. Mais, comme ses shows télévisés furent seulement un tremplin, il devenait plus difficile pour les petites gens d’en comprendre les soubassements de sa passion. Cependant le constat est là, il fallait qu’elles eussent plongé bien profondément dans la recherche du mobile pour s’y rendre compte. A dire vrai ces essais de résistance, n’étaient qu’une posture de jointure pour pouvoir arriver à l’âge d’or de la politique d’intéressement du soi, des siens et des copains. Parce que, se saisir avidement de l’opportunité sans même se soucier d’entreprendre le moindre changement dans le confort des déshérités en ordonnant des mesures historiques, c’est comme s’y laisser aller droit dans le mur de l’histoire. Voilà une leçon de méditation pour Abdelilah Benkirane, ayant poursuivit la même tactique politique mais dans des conditions plus tapageuses et non apaisées.

       Au gouvernement, lentement comme une ombre furtive il se glissait dans les arcanes du pouvoir, laissant derrière lui l’image d’autrefois, celle de chantre des prophéties joyeuses. Mais, c’était sans compter sur de fins analystes économiques et politiques très proches de sa filiale doctrinale d’origine, et à qui, il revenait le changement de regard du peuple de gauche sur lui. Apparemment les garde-fous de ses excellents discours étaient tombés en désuétude ne sachant quoi faire que de s’agripper au plus offrant. Désormais on le considère avec amertume comme l’homme bradeur des bijoux de famille, donnant l’impression de vivre en harmonie des « mawazines » du temps de l’économie moderne où l’humanité et la générosité ne doivent pas l’emporter. Pour un usfpéiste de sa trempe, c’est comme rater le virage de la démocratie sociale longtemps espérée à mettre en pratique par le parti référencé à Benbarka Benjelloun et Bouabid, et dont il se targuait être l'un des héritiers. Et ce n’est pas sa photo de circonstances avec Radi à coté de Martine Aubry venue leur annoncer une éventuelle victoire du socialiste Hollande, qui pourrait illuminer ses nuits de réflexion, comme un solitaire rangé du désespoir d’un quidam cherchant la paix de sa conscience. 

       En revanche, quand il avait offert un surplus aux sociétés de service de télécommunication par son slalom politique, leur assurant de grandes chances de réussite, il ne savait pas qu’elles allaient réaliser des chiffres d’affaires faramineux. Fatalement, juste après cette grandiose réalisation, il s’est agenouillé le cœur battant de crainte d’entraîner des plaintes et murmures sur cette fragilisation insoupçonnée par le dégraissement de l’économie du pays sans contre partie ni garantie pour les consommateurs. Concrètement, c'est ce que fût fait avec une amère ironie par ses détracteurs acharnés, le montrant du doigt le faisant traverser de tels moments de gènes. Mais, il n’en demeura pas moins grand chez ses privilégiés au prix de l’effort consenti pour les avantager. Pourtant il n'était pas seul, ses compagnons du parti au gouvernement sous Youssefi comme sous Jettou l’entraînaient dans cette approche panachée. Allant vers la défaillance budgétaire future sans issue politique pour lui, et dont son successeur avait essayé de ranimer dans un style qui laisse à désirer. S’octroyant à son tour, avec ses prodigues protégés, le substrat de privilèges honteux d’un travail méconnu chez la majorité des marocains. Vraiment, à part de s’adonner à ce jeu pour prime-phagie, intolérable en démocratie, ils n’ont rien fait de probant vu que c’a couté des sommes colossales à la trésorerie de l’Etat. 

       Aussi les promesses non tenues le situent aujourd’hui dans une transposition de postériorité lointaine. Bien au-delà de sa vie partisane qui fut réussie, et qu’au demeurant a vacillé, mais tout de même sauvée par l’attribution de l’Oumada de Rabat, mode de scrutin oblige. On se gardera d’oublier que ce n’est pas lui le fondateur de Mawazines, mais son coté imaginatif en tant que maire et/où la constante élaboration de budgets et montages financiers, côtoyait exponentiellement ses aspirations et fantasmes pour ce genre de manifestations socio politico culturelles, contrastant avec son vrai bilan en matière d'équipement et fonctionnement sur le terrain au sein de la communauté urbaine. Alors, que peut-on dire de la ceinture verte, du désenclavement autoroutier, du tramway et autres réalisations en cours? Ce n’est vraiment pas lui. Finalement il ne lui restait qu’à chercher un hypothétique autre chemin de retour au moment des législatives du 25 Novembre 2011, sauf qu’il n'est pas parvenu à échapper à la vengeance des urnes. Celle qui porte en elle toutes les frustrations du mouvement du 20 Février, des sympathisants de l’USFP et aussi des déçus du parti. 

       Actuellement après presque une année de la formation du gouvernement Benkirane, on le voit rentrer dans une zone d'incertitude sur son avenir. Parce que ni son sourire ni sa voix charmeuse, ne démentent la dureté des regards et les critiques acerbes lancées contre lui. Une preuve plus convaincante que les choses ont changé depuis pour lui comme aussi sur ses semblables dans d’autres partis. L'ardeur frénétique avec laquelle il faisait vibrer ses interlocuteurs, le fait à son tour trembler, en la percevant venir cette fois-ci de temps en temps comme un boomerang sur lui

       N'est-ce pas qu'en annonçant sa candidature à la chefferie de l'USFP, même étant supporté par Youssefi le jugeant suffisamment propre, il n'est pas encore sorti de l'eau trouble et gluante pour prétendre pouvoir porter le costume du patron ? C'est vrai que ce raisonnement est global pour tous les postulants ayant eu des charges nationales dans le parti, où, en tant que ministres tatoués par le rejet des usfpéistes surtout du M20F à cause de leurs attitudes loin des réalités. En ce sens ils traînent tous des casseroles de profilage excepté Talbi le trublion de cette messe annoncée à couteaux tirés. D'ailleurs l'un d'eux s'est déjà glissé dans la structure du M20F rampant à genoux et proférant son repentir d'avenir sans hésitation ni amertume pour bien faire dans le futur. DRÔLE DE COURSE A CETTE CHEFFERIE NE PORTANT QUE DES COUPS EMBAUMÉS D’HYPOCRISIE LONGTEMPS ENTRETENUE ! N'EST-CE PAS COMME LA ROSE AYANT SOUS LES PÉTALES DUVETEUSES DES ÉPINES CRUELLES? 

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