vendredi 17 août 2012

SAAF ABDALLAH: LE POLITIQUE A LA DUALITÉ CONSENTIE ENTRE PENSEUR COMBLE ET HOMME SURSITAIRE RELEVANT LA TÊTE. Par Abdelaziz Ikkrou

IL EST DES HOMMES SANS MANDAT ÉLECTIF, MAIS DE PAR LEUR FILIATION PARTISANE SE SONT TROUVÉS SUR LES BANCS MINISTÉRIELS DANS L’HÉMICYCLE, PLUS TONIQUE ET EN POINTE SUR LES VRAIES VALEURS DE DÉMOCRATIE.
MAIS DIRE QU’ILS ONT TOUS DONNÉ  LE PRESSENTIMENT D’AMBITION POUR MIEUX FAIRE, DONT TOUT LE MONDE SE GARGARISE LE GOSIER MAINTENANT EST APOCRYPHE.



Mais qui est-il SAAF  Abdallah?
       Un universitaire de gauche intellectuellement actif, dont le passage au ministère de l’éducation nationale constitue encore une excellente référence au rationalisme didacticiel. C’est un penseur confirmé au discours docte, dont l’exactitude de son analyse de l’échiquier politique est flagrante, usant parfois d’un ton sarcastique pour dire les choses. Ne fut-il pas longtemps considéré sursitaire d’incorporation? Mais a été tout de même rappelé à la commission Mennouni pour enrichir les propositions et rehausser entre autres les débats de leur constitutionnalité, surtout  celles sur les valeurs de l’identité marocaine.

       D'ailleurs, presque aussitôt d’après quelques indiscrétions, il s’était illustré par une profusion d’idées plus séduisantes les unes des autres devant l'enchantement des membres de la commission. Ne s'agissait-il pas pour lui d'une anticipation sur les tirs groupés parfois loupés des nonistes irréductibles à l'égard de la méthodologie suivie? Aussi, il reste toujours  convaincu que la nouvelle constitution du 01 Juillet 2011 dans son ensemble est essentielle au Maroc, qu’il voyait déjà s’esquisser pour le futur. Et dans lequel il compte actuellement y faire ses preuves, tant par ses accomplissements intellectuels que par sa participation publique partisane. Déjà son implication dans les débats, surtout sur la nouvelle mouture du code des partis est un témoignage puissant qu’il n’est pas seulement un acteur participatif, mais aussi un observateur attentif de leur évolution. En plus de son implication au rehaussement et à la promotion de la société civile, malgré qu'il soit retiré de la contribution au dialogue associatif, instauré par le ministre Choubani mais ayant imposé son isomorphe Hami-eddine comme rapporteur.        
      C'est vrai qu'une chose est absolument certaine sans conteste, il consent plus que du ressentiment à l’égard des dirigeants immuables des partis, dont les histoires politiques personnelles pèsent encore. D’ailleurs au lendemain de l’alternance d’entente sous Youssefi, il fut porté par l’espoir du rajeunissement de la classe politique, au point qu’il était parmi les rares ministres qui avaient activé la réconciliation de leur conscience avec la pratique du pouvoir. Mais les jours d’euphorie dans ces circonstances d’essai et d’observation étaient comptés, à cause des poches de résistances d’alors que tout le monde peut deviner. Et ce, loin des redondances actuelles jusqu'à se faire prendre les pieds dans le tapi, concernant des Afarits où autres Salahifs ne voulant aucunement se faire benkiranisés. En effet, ne pense-t-il pas qu'à l'époque, c’était l’attitude narcissique de certains ténors qui avait tout fait capoter? Prétendant détenir les clefs pour solutionner les problèmes socio économico politiques longtemps en suspens, alors qu'il n'avaient pas de surface politique conséquente pour agir. Contrairement à la position constitutionnalisée depuis, du chef du gouvernement ayant des prérogatives bien élargies et clarifiées.


       Maintenant il est assuré qu’il y’a là une occasion matérielle pour  les  partis  d’éviter la récidive,  et de revenir à la normalité pour être en phase avec les aspirations de leurs jeunesses respectives, loins des suggestions seulement palliatives. Incontestablement, lui, avait affronté ses contradicteurs dans une série de débats publics en tant que vrai démocrate défendant ses propres idées. Primo contre toutes les expressions outrancières verbales non fondées, et secundo contre l’extension non justifiée du raidissement des positions de certaines franges du mouvement 20 Février. Et ce n’est pas anodin que ces chefs de partis en soient à ce jour apeurés, car subjugués par ce véritable torrent de contestation à l’interne comme à l’externe. Dont on revoit sa ferveur doublée de foyers de grèves, depuis la constitution du gouvernement Benkirane ne déversant qu’un flot de paroles sans faire attention aux observateurs et analystes. Par exemple sur l’augmentation du carburant et dérivés, prétextant son bon vouloir d’évitement de contracter d’autres crédits. Alors qu’en même temps il s’adonne au FMI joignant l’utile à l’agréable, en usant du nouveau artifice inventé de suite arithmétique de de contractions de prêts. Une sorte de consolidation déguisée des crédits par les instances financières internationales, n'apportant pas d'ajout à la solidité des comptes de l'Etat.
       En revanche, tout le monde sait, que certains des ténors de l'ancienne majorité en réintégrant la nouvelle, auraient dû partir implorer la guérison du mal de l’indifférence hautaine dont ils souffraient. Et ce après leur ministérialité, aux portes des tombeaux des saints disséminés sur le territoire national. Tandis que les autres passés à l'opposition forcée, pourraient s’essayer à la pratique du soufisme snobinard. Parce qu’ils verraient dans les zaouïas le vrai refuge spirituel pour l'apaisement de leurs âmes. A cet effet n’était-il pas persuadé comme beaucoup d'observateurs, qu'après le succès démocratique du déroulement des législatives du 25 Novembre 2011, tout ce beau monde aura le temps de désenchanter ? Surtout s'il ne se reprenait pas de l'arrogance gonflée d'orgueil comme du temps des gouvernements successifs sortants, et se mettre au travail en traitant vraiment correctement les attentes des marocains. D’ailleurs après presque trois semestres d’exécutif, le constat qui est fait,  c’est que la coalition continue à s’essayer seulement à la critique de l’opposition, usant d’une démarche univoque jonchée d’actes borderline. Tantôt dans l'esprit de l'opposition, tantôt dans la démarche seulement officialisée pour dire les choses, démontrant sa propre incohérence.
       En revache, aujourd’hui que pense-il des pjdistes, vu que dernièrement en poussant ce raisonnement encore plus loin, ils se sont accommodés de l’usage d’une agressivité selective vis-à-vis de telle où telle composante de l’opposition, surtout du PAM?  S’essayant à une subtilité de convenance débarrassée des discours coléreux généralistes, pour se soulager des traumatismes subis de toute part. N’est-ce pas la face cachée de ses incompatibilités compulsives que toute la coalition gouvernementale exprime par cette action biphasique, dont elle ne maitrise pas encore le mode d’emploi? Il est vrai que, l’opposition dans ses sorties médiatiques, on le sait maintenant, n’a ni peur des mots ni froid aux yeux. Elle veut dépasser son action muselière sanctuarisée et rester dans la communication sachant que son combat est une affaire collective. Ne s’agissant pas pour elle d’opposer les acquis des uns aux autres, mais de bien gagner les grands débats d’idées ensemble et se positionner dans la chose publique face au gouvernement.       
       Comment a-il appréhendé les nominations aux postes stratégiques de l'Etat, surtout Driss JETTOU maintenant qu’on lui a pardonné son indépendance consubstantielle à son origine technocrate autodidacte? Dont tous les observateurs attendent de lui de ne plus continuer à rester paradoxalement muet sur les dépassements, et s’ atteler encore aux ligatures politiques contre-courant comme dans le passé. Mais, est-ce le fait de savoir que le temps politique a changé, et qu’il est devenu difficile pour tous les partis à seulement s’essayer aux joutes oratoires, est suffisant pour ne pas risquer de se laisser tomber dans les incursions hasardeuses lourdes de conséquences pour eux?

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