jeudi 2 août 2012

les exégèses de l'avant nouvelle constitution font-elles date?

Les essais d'exégèse rigoureuse sur la réflexion à propos du temps politique d'avant la nouvelle constitution du 01 Juillet 2011, peuvent-ils faire date ?


Loin des méchancetés ni mystères d'autrefois en s'imposant par un examen de moralité et non de maquillage, vers un parfait équilibre entre les pouvoirs d'où commence à sortir une savoureuse récolte de données politiques des tendances. Ce temps, où s'ajouterait certainement cette prise de conscience des marocains de s'investir en politique, parce qu'ils voudraient à priori séparer les partis par le marché électoral, en les poussant en amont via l'intermède de la possibilité de cohabitation de leurs agendas pour faire normalement coalition intégrative de l'esprit de la nouvelle constitution et à gouverner ensemble. Dont le but serait de réaliser des actions et réponses impeccables rigoureuses et maîtrisées par la stabilisation de la coalition. Et donc de surcroît, éviter l'espièglerie des actes artéfacts tendancieux, usant des pactes guidant vers des orientations contre-productives par le fait accompli.


Finalement cette attirance des partis politiques longtemps en jachère parce que portée par le narcissisme des chefs, est-elle entrain de vivre une résonance de différenciation dans la capacité d'intégration de ces nouvelles données constitutionnelles ? Dont certains scrutateurs du champ politique marocain pensent par ailleurs, qu'elles furent préconçues sur mesure en submersion pour des pressentis vainqueurs potentiels. Devenus les perdants inattendus d'après eux du scrutin du 25 Novembre 2011. Alors, la question que l'on est en droit de poser sans faire preuve d'aucune naïveté! Pourquoi ces quelques membres, malgré les essais d'affichage de leur volonté d'avancer vers une voie de convergence très forte, ils auraient cru que dans les faits, comme tout outil d’évaluation, il ne fonctionne vraiment bien que si l’on en connait les limites ? Bien sûr à hauteur de leur capacité contributive dans la commission par cette vision, s'agissait-il d'un mauvais signe lancé pour la création d'accord d'engagement, seulement des partis de la majorité entre eux, dans l'interactivité des prérogatives entre institutions ? Où s’agissait-il d'un lien direct se déterminant par ce qui est de l'intérêt général contribuant à la respectabilité de l'Etat dans son unilatéralité décisionnelle, loin des échanges partisans concernant telle ou telle composante ? N’est-ce pas là, une sorte d’irruption de génialité discutable de la commission par cette approche non clarifiée voire floue ? Probablement pour échapper au quotient des réceptivités conscientes et inconscientes des critiques envers elle.


Les nominations stratégiques sur propositions de l’exécutif (articles 49-50) et la parité hommes femmes dans tous les domaines, révéleraient si l'évolution politique qu'avaient voulu instaurer ces quelques membres, en serait atteinte. Surtout après l’adoption de la loi organique de la liste de ces postes qualifiés éminemment stratégiques par le parlement passant de 92 à 1082 postes. Et ce, dans l’attente de sa promulgation après le passage devant la chambre des conseillers, afin de ne plus tomber dans les dépassements défauts et imperfections d’avant, pour consolider le socle social culturel économique sécuritaire et surtout politique. De fait le gouvernement doit se libérer de l’unilatéralité décisionnelle dans ce domaine, et surtout clarifier les procédures des nominations tenant compte de l’égalité des chances, malgré l’absence de mise réelle du concept de régionalisation avancée sur le terrain. Ce faisant déjà qu’au conseil des ministres présidé par Sa Majesté le Roi Mohamed VI en date du 10 Mai 2012, il y a eu la nomination de dix walis et trente gouverneurs sur propositions du ministre de tutelle, ce qui montre que l’application de l’article 49 n’est pas un mythe à l’usage normal de la nouvelle constitution. Ajouter à cela le débarquement surprise de Si Mohamed Ghouzali et Naoufel Erraghaye de la direction de la HACA, pour les remplacer par Amina Lamrini du PPS et Jamal Eddine Naji. Apparemment pour des raisons que tout un chacun peut deviner, à propos du manquement de finesse démocratique au sein de cette institution sur des sujets sensibles. Ainsi, tous ces douillets par les postes stratégiques sont maintenant avertis de prendre au sérieux l’esprit et le style de la nouvelle constitution. De sorte qu’ils ne peuvent plus vivre leurs responsabilités respectives au gré d’invention culturelle et politique, et donc, ne plus s’aventurer à se montrer désinvoltes voire même désobligeants.


D'ailleurs à ce propos, c'est vraiment du déni de constatation des réalités politiques que de refaire l'histoire référendaire par de mauvaises transcriptions de la volonté royale. Alors que le Maroc était déjà entré dans l'ère politique des contacts tous azimuts pour la consolidation de ses institutions. Par un savant équilibre de pactes multiples et vigilance de stabilité et de sécurité, entre ouverture dans leurs volets socio économico politico sociétaux donnant à la femme sa vraie place. Sachant qu'autour il y a une extraordinaire matrice de décryptage de cette donne politique surtout du coté diplomatique, pour sa construction du nouveau Maroc des droits humains et de l'égalité entre les sexes, dans le projet de régionalisation avancée contribuant à sa respectabilité dans le monde. Ce à quoi Madame Clinton secrétaire d'Etat américain aux affaires étrangères n'a cessé de louer face aux officiels et aux différentes associations pendant son séjour au Maroc.
Cela forcement procure une relative immunité à l'Etat marocain à l’international, et un sentiment de fierté de tous ses citoyens vis-à-vis de l’interactivité de nombreux Etats concernant la justesse de l’approche. Surtout qu’Alain Jupé ministre des affaires étrangères françaises sortant, avait réitéré le soutien de la France à la thèse marocaine la jugeant audacieuse et notamment viable. Mais par la force de l’équilibrisme diplomatique il espérait que la rivalité de l’ambition marocaine-algérienne, inscrite dans la structuralité du leadership instillée par la France dans la région, les rapprocherait sans aucun machiavélisme d’attitude de l’un par rapport à l’autre. Si ce n’est pas du macérât diplomatique à la Kafka, en tout cas ça lui ressemble. Parce qu’il est vrai que cette dualité de comptage des points par effet rebond, ne semble plutôt pas aider à une recherche de plateforme d’aménagement pour l’entente. Mais à une course d’implantation d’obstacles pouvant déchainer comme auparavant sornettes et balivernes. Il n’en demeure pas moins que le positionnement négatif isolé de Christopher Ross l’envoyé personnel du Secrétaire Général des Nations Unies, volontiers considéré comme cynique et apparaissant dans une compilation floue de théâtralité, montre un décalage exorbitant et nostalgique de la propension de sa pensée nourrie depuis l’époque de son séjours diplomatique algérien, par rapport à la thèse marocaine.

Ce faisant l’originalité de la visite d’Othmani en Algérie, ayant relancé les débats indéniablement porteurs du message d’apaisement, semble suggérer qu’il existe toujours une forme d’esprit de survie, mais sans plus. Ajouter à cela l’audience royale accordée à Martine Aubry secrétaire général du PS français en pleine campagne électorale présidentielle, rendant compte des positions de son parti sur bien des sujets, et surtout les avalisant positivement. En l’occurrence, pour consigner les émotions exutoires évoquant seulement la négativité relationnelle du Maroc vis-à-vis de telle où telle composante politique en France. Ce qui est apparu clairement dans les propos du président Hollande, en tant que candidat, sur le vote des immigrés aux municipales lors du débat avec Sarkozy. En mentionnant que le Maroc applique déjà le principe de réciprocité aux communales et les chambres professionnelles pour les étrangers résidents remplissant les conditions requises pour cela (article 30). Ce moment fut un peu pour nos RME comme s’ils avaient écouté un conte insolite, à la fois nostalgique et actuel les ayant galvanisés à voter majoritairement pour lui. D’autant plus que le parti socialiste d’ Hollande au pouvoir a déjà réitéré sans ambigüité son cautionnement à la thèse marocaine. En tout cas bravo à la commission Mennouni ! D’avoir permis au Maroc d’y être cité en référence, par opposition à la sémantique haineuse utilisée par le président candidat sortant, envers les immigrés pour raison purement électoraliste.

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