lundi 6 août 2012

MACHICHI ALAMI, LE TECHNOCRATE EX MINISTRE DE LA JUSTICE QUI FUT EN AVANCE SUR SON TEMPS !

MACHICHI ALAMI, UN CONSCIENCIEUX ENTRE SA RÉSISTANCE INNÉE ET SON DÉCHAÎNEMENT CALCULÉ A FAIRE BOUGER LES CHOSES.

EST-IL VRAI QUE SEULE UNE CHOSE COMPTE CHEZ LES POLITIQUES TECHNOCRATES COMME LUI ? C’EST COMMENT FAIRE POUR RECONQUÉRIR LEURS POSITIONNEMENTS PERDUS AU COURS DES CYCLES POLITIQUES. 

MAIS CE CHEMIN DE RETOUR, POURQUOI ILS NE CHERCHENT PAS A SE L'IMAGINER ENCORE PLUS FACILE ? N’EST-CE PAS PARCE QU’ILS SAVENT QU’EN CE TEMPS PRÉSENT DU GRAND CHARIVARI SOCIAL-POLITIQUE, LA DISTANCE QUI LES EN SÉPARE EST ÉTRANGEMENT, POLITIQUEMENT NON TENABLE ?


PAR AILLEURS, ACTUELLEMENT 
CERTAINS PARMI EUX NE PARAISSENT-ILS INFORMELLEMENT INTERCHANGEABLES POUR SECOUER LES AUGURES ? SAUF QU'OUTRE LE FAIT DE LE SAVOIR, ILS DONNENT L’IMPRESSION QU’ILS SONT INDÉMODABLES. NE S'AGIT-IL EN EFFET D'UN DÉDOUBLEMENT DE LEUR INCONSCIENT QUI LAISSE A DÉSIRER ? 


Pour ce qui est de MACHICHI Alami, ne fait-il pas l’exception qui confirme la règle? 



Ex ministre de la justice du temps d’Hassan II. Il fut apprécié par tout le monde autant et plus même pour la concision et précision dans ses propos, n'aimant pas l'emphase des interprétations inutiles. Cet homme du nord, dont son cœur sa vaillance et sa loyauté l'ont fait plus digne de porter la confiance du souverain et des marocains. Pourtant c'est en lançant son regard noir bien droit dans leurs yeux non sans fierté, sachant le risque de déchaîner une résistance à faire bouger les choses dans ce département, qu'il était considéré l'incompris de tous les mandarins du monde judiciaire de l'époque. D'ailleurs ce passage à la tête du ministère de la justice ne l'a-t-il mis sur un piédestal malgré sa mise par la suite au placard ? 




Il fut en avance sur son temps, s'efforçant malgré lui, de ne pas être trop regardant sur les imprécations des justiciables spoliés qui s'élevaient de temps en temps et dont il ne devinait que trop la destination. N’empêche, même en faisant semblant de ne pas entendre les cris de désespoir des défenseurs des droits de l'homme, il a fait ce qu'il pouvait. Mais en présence du département de l'Intérieur tentaculaire sous Basri, il finit par lui aussi tourner le dos et aller s'installer sous les arcades du ministère dans l'attente de son débarquement qu’il eut apparemment souhaité. Depuis, on n'a plus entendu parler de lui sauf dans les forums et autres manifestations à caractère juridico-politico-administratif. 

Fatalement, quand il revient en plein débat sur la constitution en 2011, son visage est rayonnant, et aux interrogations légitimes des journalistes il répond sans détour, que finalement il avait juste perdu une manche du match qui est d'ailleurs en pleine relance. N’est-ce pas que cette course à la consécration le galvaude, et le met dans le message véritablement du maintenant en étant précieux à la haute instance de dialogue national sur la réforme de la justice ? Dont les marocains en attendent leur grandeur par le choix et la mesure des mots des textes, surtout dans leur puissance en phase avec le projet sociétal que préconise leur constitution qu'ils ont plébiscité à 98%.


Ce qui est sûr c'est qu'il n'a pas la sophistication ni le vernis de ses prédécesseurs comme certains de ses successeurs. De ses lèvres s'échappent des paroles claires en accomplissant sa tache de débatteur averti sur les perspectives de la nouvelle constitution avec un automatisme frappant. Il est vrai qu'au moment des débats houleux sur l'impunité, les droits de l'homme, la corruption et la constitutionnalité de l'indépendance de la justice, il était le bienvenu dans cette jungle de Com. Parce que, en parlant il immobilisait au moyen de son savoir des dossiers, les divagations de ses contradicteurs en les ramenant dans ses propres positionnements. Aussi, avec ses idées bien tranchées il se glissait par moment dans leurs raisonnements intimes affolés comme s’il tentait d’apaiser la tempête qui s’y déchaînait, car revoyant intimement les images cruelles remontées des profondeurs d’un passé pas lointain. 



En pleine période de constitution de gouvernement avec à sa tête le chef du PJD, il n'avait pas sa langue dans sa poche, en l'occurrence à l'encontre d'anciens caciques de l'administration judiciaire. Rien ni personne, pas même ce spectre remontant des ténèbres des sentiers lugubres d’antan ne l’impressionnait pour le détourner de sa conviction, il resta fidèle à son engagement. Ce faisant ce petit bonhomme à première vue, croyait pouvoir faire l'affaire sachant utiliser sa puissance argumentaire au profit de la volonté propagée avant les élections par Benkirane et consort d'en découdre avec les angoisses d'autrefois. Ne s’était-il pas trompé comme beaucoup de personnes naïves, pensant, qu’après la nomination de Ramid, c'en est fini avec le silence complaisant à la marocaine, qui avait conduit pendant longtemps à l'omerta du consensus de censure et aussi d'autocensure ? 

Cependant, qu'a-t-il à dire à propos des sujets de société comme IVG, peine de mort, Moudawana de la famille malmenée à même dans l'Exécutif et surtout sur l'avant-projet du code pénal. Que pense-t-il de l’état d’in-considération de Benkirane à la conscience collective des marocains sur Aljazeera, de ne pas poursuivre les faussaires et les voleurs des deniers publics ? Sait-il pourquoi Benkirane a-t-il fait ça, en refermant la porte derrière lui, prenant ces indésirables dans ses bras et s’engageant dans les longs couloirs de l’irresponsabilité politique ? Où de tout temps il n’y a que l’expression des fantômes retardant le moment de concrétisation du principe de l’Etat de droit. Est-il convaincu qu’ainsi, par suite à ces positionnements tous les marocains démunis ont commencé à tirer à boulets rouges sur Benkirane l’emphatique ? Et ce, dans l’attente de l'apothéose initiée par le souverain lors de ses multiples discours en la matière, pour clouer définitivement aux piloris les récalcitrants au changement et aussi les profiteurs attitrés de l’étroitesse de vue gouvernementale. 

Certainement, en ce qui le concerne dans les profondeurs de ses petits rêves, il y eut vu une frange de responsables marocains portés de ricanement à propos de la benkiranisation du champ politique actuel dépassant l’entendement, qui peu à peu est suivi de grondement sociétal à faire frémir tout le monde de peur. N'est-ce pas là un examen de conscience pour lui et tous les marocains n'aimant plus qu'on leur raconte des bobards couplés d'opportunisme politique extravagant ? Parce que quand la matière politique est déconstruite par condensation de joutes verbales de bas de gamme, elle ne peut que mourir à la fin. 
Aussi, pour palier cet inconvénient de décomposition rapide actuel du champ politique marocain, l'ETAT-GARANT ne doit-il utiliser ses fixateurs de la vraie démocratie sans tuer Achar'iya (légitimité). 

N'est-ce pas que dans la plupart des pays vraiment démocratiques, c'est ce genre d'application de reconstruction des plateformes politiques, qui est adopté avec des variantes ici et là ? Dont les gens de la trempe de Machichi savent que l'objectif c'est d'éteindre les dysfonctionnements de manière à réduire les aberrations dans les gouvernances. Pour finalement aboutir aux décisions-résolutions gouvernementales non polluées et, surtout douées des pouvoirs de détection des pannes conditionnées par la continuité d'action négative. En ce sens, au Maroc il est établi que la constitution du 01 Juillet 2011 porte en son sein dans ses articles finement ordonnés, cette ouverture comme palliatif de reprise en main de l'ETAT des dérapages redondants des acteurs politiques fussent-ils gouvernementaux. Par exemple via des élections législatives anticipées ou la constitution d'un gouvernement d'unité nationale ou carrément la solution transitoire dans le temps et l'espace des technocrates. Il est temps de sortir le Maroc des bruits en chaîne actuels, pour qu'il puisse arriver à bon port sans retardement ni risque de-rayage fictionnel. A BON ENTENDEUR SALUT!

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