jeudi 2 août 2012

SI SIABASS ÉTAIT L'AS, IL N'AURAIT JAMAIS LAISSE LE PARTI EN PIÈTRE POSITIONNEMENT DANS L’ÉCHIQUIER POLITIQUE MAROCAIN.

MAIS POURQUOI SI ABASS SE LAISSAIT-IL EMMENER SANS RÉSISTANCE ? MÊME SI AU SEIN DE SON PARTI, ON S’ESSAYAIT DE LE RENDRE RÉCEPTIF AUX RÉALITÉS. 

VOILA COMMENT EST-IL ARRIVÉ A DÉCHANTER ? MÊME EN ETANT ENCOURAGÉ PAR L’AUTO-CONFIANCE, SE CROYANT HÉLAS SEULEMENT PARTIR VERS LE BONHEUR ET/OU SA CONSÉCRATION. 

MAIS DÉJÀ FATIGUÉ, IL N’ÉTAIT PAS DISPOSÉ A SUPPORTER LES MAUVAISES HUMEURS CHABATIENNES QUI LE FAISAIENT TRÉBUCHER PORTANT LA CONFUSION AU PI. 

EN REVANCHE, PARFOIS VOULANT EVITER LE DÉCHIREMENT IL SE RETROUVAIT A EN SUPPORTER DIX FOIS AUTANT CAR ALLANT A L'AVEUGLETTE DANS SES RAISONNEMENTS CONSANGUINO-DÉPENDANTS.   


EL FASSI Abbas, de quel bois se chauffait-il pour ne jamais se mettre en doute un seul instant? 

       Ex premier ministre ayant eu toutes les patiences dans sa gouvernance. Et de fait, il était grand usager de la politique à cataplasmes sinapisés à défaut de s’imposer. A dire vrai, dans son exercice à la primature, par son désir de mener à bien son action gouvernementale et ranger tout le monde sous sa domination, il était devenu un modulateur d’alliances en rapport avec les circonstances. Ainsi l’incertitude sur son coté sophiste qu’il s’était approprié durant sa carrière ministérielle et diplomatique, revenait et se traduisait, par des discours soporifiques. C’est l’évidence même qu’il soit considéré l’inventeur de la politique pendule, qui interrompt d’instant en instant les engagements pris auparavant.


       Sauf qu’en plein débat sur la constitution il avait soudainement retrouvé un autre débit de parole, et avait fait s’entrechoquer les cultures et les idées sur la constitutionnalité de la langue amazighe, avant de faire marche arrière parlant d’incompréhension ou mauvaise interprétation de ses propos. Comme ça, il s’était essayé de faire la quadrature du cercle à ce propos, connaissant la marche mouvementée des partis et associations pour la troquer contre ce risque inapproprié et jouer volontiers au pompier préparant le bûcher. Encore heureux que la commission de la réforme de la constitution n’avait pas la même conviction dans l’exploration du
futur de l’amazighité.

En revanche, dans l’intimité de son empressement à travers les couloirs frais de la primature, il s’interdisait de penser à ce qui viendrait ensuite par sa lecture pour le parti, sinon pourquoi cette attitude? En plus, au moment du dialogue social qui rendit un peu pénible l’acceptation de son mépris approchant la répulsion des tractations, il a fallu une dose de rationalité des syndicats toutes tendances confondues, pour ne pas accepter sa géostratégie de prendre encore plus de temps. Et lui arracher un compromis à minima, non sans grogne et morosité de leurs adhérents respectifs. D’autant plus que c’était à ce moment qu’il put entrevoir et percevoir de visu les agitations de Chabat l’impatient, donnant des signes à une escouade de ses suiveurs pour se préparer à l’assaut final de la tour de contrôle du PI.


Par ailleurs, comme si l’interminable confrontation à l'offensive syndicale ne suffisait pas, le sort cherchait à le persécuter se sentant las livré à ses fantômes. A l’évidence il ne semblait guère en accord avec ses splendeurs au moment de son arrivée à la chefferie du PI. Justement, au lendemain du 20 Février 2011 il avait découvert une jeunesse désabusée, désorientée, par les séquelles des promesses non tenues la mettant dans une existence non régie par un idéal. Ce qui la fait toujours sombrer dans le doute, parfois, dans la jouissance des plaisirs corrompus, où dans l’absurde des patteras du suicide collectif en haute mer.
      A cet effet au lieu de s’inventer des solutions non conçues sur l’hésitation, mais dans la possibilité tonique dépassant l’indifférence du gouvernement, il s’était fait repeint sa devanture politique pour soutenir la cadence des allusions jusqu’aux élections législatives que lui seul au PI voulait anticipées. Bizarrement sans dissolution du parlement ni même démission du gouvernement, surtout après une nouvelle constitution. Un questionnement sur cet épisode dont l’histoire en parlerait certainement.


     Tout compte fait, c’est un homme fantastique et épatant par cette incarnation de la stagnation et du statu quo gouvernemental antinomique du temps présent. Encore que dans son cas malgré sa souffrance de la comparaison permanente entre sa personnalité et celle de son prédécesseur à la tête du parti, il ne cessait de montrer qu’il est toujours à la recherche de continuité. Pour cela, il s’est fait construire une forteresse de proches ventriloques autour, espérant rester intouchable. Au point que certains ténors au PI le supportant, affirmaient qu’ils n’avaient pas besoin de ces dialogues internes rythmés entre vents et marées du printemps marocain. Alors que d’autres plus jeunes, vigoureux, mieux approvisionnés, voulaient un chef de gouvernement le cas échéant, dynamique, cohérent et coriace qui saura ce qu’est son pouvoir dans la nouvelle donne constitutionnelle, sans assassiner celui des autres et surtout de l'opposition, au vu de ce que d'autres essayent d'imposer actuellement.


De ces antithèses militantes instillées par ces différents positionnements s’exprimait ainsi le tournant prémonitoire du renouvellement du PI, mais que lui le voulait à l’avantage de son protégé, en l’occurrence Abdelouahed encore un autre d’Al Al Fassi.


Par contre, tandis que lui s'éloignait des clés du coffret posé au centre après la déception au soir du 25 Novembre 2011, la proximité du PI avec le PJD montrait une volonté déterminée de placer Diouri où Ghallab en course pour la présidence de la chambre des députés du parlement. D'ailleurs ces agitations en internes du parti, avaient commencé par des batailles locales d’investitures aux législatives, où ont été exaltés les idéaux d'affranchissement des postulants de la main mise de l’appareil du parti. Qu'au demeurant avaient laissé des traces dues au coup de massue des résultats obtenus, surtout que la mobilisation le jour du scrutin était de l'avis de tous les observateurs et analystes politiques plus où moins acceptables.



       A cet égard au moment des tractations pour la constitution du gouvernement Benkirane, il n'a travaillé qu'à mettre en scelles ses proches. Rien de plus rien de moins, pensant revivifier de la sorte, les forces du PI lui donnant un nouveau éclat. Suite à quoi la fronde houleuse non voilée qu'il eut subie à ce moment là, l'a agenouillé, n'osant même pas lever les yeux vers les frondeurs du type Chabat et autres. 

       Actuellement il est devant le dilemme d'avoir été à peu près disgracié et humilié, même si, ayant échappé à la charge saugrenue d’El Ouafa se prétendant en plein débat le candidat légitime ayant l’aval du palais. Encore une autre histoire de succession voulant prendre en otage le parti en entier le mettant finalement dans l’œil du cyclone annonçant le spectacle de désolation de positionnements entre partisans de chacune des composantes. Et comment en douter, même un instant, quand on voit que Si Abbas et Mister El Ouafa se sont livrés à un exercice aux relents anti démocratie; ne se souciant aucunement de l’avenir du parti. Au risque de le rendre lugubre, parce qu'il n’y aurait ni trêve ni repos, s'il ne s'en sort pas de sitôt de la logique d’installation au plus haut des structures seulement de la caste familiale et consanguine. Ce que Chabat s'essaye désormais de faire appliquer au PI, de telle façon à montrer qu'il mérite cette place de secrétaire général l'ayant eu par les suffrages loin de tout parachutage. Et encore moins de céder à d'autres auto justifications vaniteuses de ses détracteurs n'usant que de belles phrases ne voulant pas reconnaître leur défaite, et, donc de s’effacer devant le renvoi national de la contestation les concernant.

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