samedi 4 août 2012

CHABAT HAMID, LE POLITICO-SYNDICAL QUI A CONSTRUIT SA CHANCE POUR EVITER SA DÉCHÉANCE.


      IL EST DES HOMMES POLITIQUES, CHEZ QUI, EN FÉDÉRANT DANS LEUR PARTI LES COURANTS ACTIFS DE DISSIDENCE AVEC LES TÉMÉRAIRES MÊME BONIFIÉS, C'EST PRÉVENIR LEUR CHUTE ET EN MÊME TEMPS RÉACTIVER LEURS PROPRES EXCROISSANCES GRACE A CE CONCENTRÉ LOIN DES CONSANGUINITÉS OU AUTRES ALLIANCES D’INTÉRÊT OU OPPORTUNISME.

AINSI, CHEZ CHABAT, COMMENT À PARTIR D’UN DÉSIR D’AVENIR DANS UN PARTI FERMÉ , UN PROCESSUS DE PRISE DE POUVOIR S’ÉTAIT-IL MIS EN PLACE, ALORS QUE PERSONNE N'OSAIT S'Y AVENTURER ? 

D’ABORD PAR UN APPRIVOISEMENT DE SA PROPRE FOUGUE, EN L’ATTÉNUANT SELON LES CIRCONSTANCES, TANTÔT PAR DES VERBIAGES AMUSANTS TANTÔT PAR DES ADAGES PROVOQUANTS. PUIS PAR UN EMBALLEMENT MAÎTRISÉ  VERS DAVANTAGE D’ACCROISSEMENTS EN INTERNE COMME EN EXTERNE DU PARTI POUR L’ACCOMPLISSEMENT FINAL DE FAIT. POUR CELA IL A FALLU POUR LUI, A CHAQUE ETAPE TROUVER LES BONNES ATTITUDES EXPRIMANT SA BONNE EVOLUTION EN TANT QUE FUTUR POSTULANT A LA CHEFFERIE ?

L’ENJEU ÉTAIT DE RÉUSSIR SA TRANSITION DE SIMPLE MEMBRE EN CHEF DE PARTI, SACHANT QUE CE N’EST PAS UNE MINCE AFFAIRE SURTOUT EN ABSENCE D’EXEMPLARITÉ EN DÉMOCRATIE INTERNE AU PI. D'AILLEURS LE REPORT DE L’ELECTION DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU PI AU TREIZIÈME CONGRE ORDINAIRE, LUI PARAISSAIT UNE FAIBLESSE D’INTEGRATION DES NOUVELLES DONNÉES CONSTITUTIONNELLES POUR LE RENOUVELLEMENT DE LA CLASSE DIRIGEANTE AU SEIN DU PARTI ?




En tout cas qui est-ce CHABAT Hamid, longtemps visant la chefferie du PI ? 
       Un autodidacte dans l’arène politique du pays, puncheur connu par ses coups portés à autrui, mais conscient aussi de se prendre pour une sorte de mélange détonnant politico syndical. Il est vrai que lorsqu’il a commencé son gymkhana de ses coups vindicatifs, les politiques lettrés, même parmi les siens le considéraient simplement une petite curiosité dans le vroum de leurs écuries respectives. 


       Mais sa malice, c’était de s’assumer dans cette petitesse dont il maîtrisait seul les techniques dans l’attente d’accroissement de son joug. Pour preuve, son invraisemblable ascension, en l'occurrence sa main mise sur Fez, entremêlée d’intrigues et autres manières cassantes des rythmes politiques monotones, d’un passé tout récent. Ce qui a donné à sa méthodologie ainsi exprimée, un si grand retentissement le projetant au devant de la scène nationale. Allant jusqu’à braver les non dits et les préjugés préétablis, qu’il considère sans réserve ennemis de tout rayonnement en politique. Même s’il faudrait que ça soit fait dans le border-line de la loi, sans complexe ni naïveté. Parce qu'il sait qu’au Maroc en plein apprentissage de la démocratie encore, la vérité n’est pas toujours bonne à dire ni parfois à entendre sans les précautions d’usage.

       Que les méknassis se tiennent rassurés si le projet de régionalisation est maintenu comme prévu. Sa déferlante dont il a longtemps rêvé, ne pourrait tout emporter aux élections régionales futures. Alors qu’il espérait déjà que ce serait une épreuve facilement gagnable et que son sentiment de puissance se ferait plus percutant en face d’eux à l'aide de la force tentaculaire de son parti le PI et de son aura actuel. Encore devrait-il manœuvrer avec subtilité en ce temps présent du poids du PJD, pour ne pas provoquer un TSC (tout sauf Chabat). Qui peut savoir? Les méknassis même s’ils ont à perdre une grande partie de leur région, vu l’avant projet de régionalisation de la commission Azimane, se pencheraient plutôt pour l’un d’eux sans tenir compte de sa couleur politique. La logique partisane pourrait ne pas prendre devant celle régionaliste beaucoup plus terre à terre, en plus de l’éventuelle perte des territoires de ses satellites au Tafilalet et à Khénifra .

       D'ailleurs d’autres informations peu flatteuses le concernant, corroboraient cet état de fait. A l’exemple de ses coups de gueule en soutien infaillible à Madame Baddou dans son conflit avec les professionnels de la santé. Dont il s'amuse aujourd'hui en tant que secretaire general du PI à attaquer le successeur El Ouardi, voire tout le gouvernement le qualifiant d'incompétent et de médisant. Pourquoi alors toute cette logorrhée, ne savait-il pertinemment pas, que meme à cette époque pas lointaine, qu’on n’était plus dans les moments de l’interventionnisme syndical en double aveugle? Et aussi, par ses joutes verbales contre la tentative de certains partis de s’assembler, par le pacte inattendu du G8 et qui avait provoqué plein de remous sur la scène politique nationale.

   Néanmoins, alors qu'il constituait virtuellement aussi, une menace pour le directoire istiqlalien, car ambitionnait une charge beaucoup plus grande celle de chef de son parti, ces détracteurs, se mettaient déjà à le vilipender. Ce qui actuellement s'il s'en rappelle, pourrait le pousser à se venger de ses persécuteurs en interne, parce que d’après lui et ses inconditionnels la fronde tumultueuse que vivait Abbas El Fassi par suite à sa mauvaise prestation dans la composition du gouvernement Benkirane, continue toujours si ce n'est plus virulente encore.       
       
       Surnommé le bulldozer de l’emphase politicienne et syndicaliste, sachant mordre tant par le populisme que par l’outrance de ses propos, qui n’en sont pas moins d’une méchanceté atteignant parfois la mesquinerie. Sa vindicte ne s’arrêtant pas là, car au moment des débats d’idées sur la constitution bien avant le vote référendaire, il avait officié à visage découvert appelant à la fois, à la dissolution du PAM et à un plan d’attaque frontale contre toutes les structures de l’économie informelle surtout du cannabis par les services concernés de l’Etat, mais oubliant volontairement de parler des rentiers de son propre camp istiqlalien dans tous les secteurs même politiques. 

       Ainsi, il fut considéré par certains journalistes, l’un des chantres des évaluations subjectives et déclarations bancales, lui permettant de faire partie du groupe restreint des fournisseurs de la machine médiatique de bas de gamme. Dont il se défend farouchement, leurs signifiant leur méconnaissance des vraies raisons de son attitude pour arracher leur proie à de tels manufacturiers de la politique. On devine alors facilement, qu’après les étapes de votation, il avait pris la valeur d’un shwingum malléable et ductile au risque de devenir périssable. Ne s’employant guère à faire que des raisonnements moins probants voire moins probables. Mais l’exemple de son bras de fer contre Abdelouahed El Fassi pour la succession d’Abbass El Fassi, prouve qu’il a révisé ses positionnements. Pour cela, de fait, c’est révélateur de sa nouvelle posture à plus d’un titre vis à vis du panel politique.


      Par ailleurs, en pourparlers politiques et syndicaux, apparemment il a l’art de décliner calmement les thèses, les offres et ouvertures, pour revenir à la charge après consultation de son propre brain-trust. N’est-ce pas là un « Aafrith » comme l’avait qualifié un jour celui qui était son allélomorphe islamiste, lequel est actuellement chef du gouvernement. D’ailleurs ce dernier chez Ahmed Mansour d’Aljazeera, envahi d’une soudaine tristesse, montra en sous entendu qu’il ne l’aimait pas vraiment, mais continue de lui faire croire à une passion commune fictive. Un équilibrisme politique très recherché, mais sûrement hypocrite, tiré par les cheveux pour être exprimé au travers des non dits entre PI et PJD. C’est même pathétique de voir ce chef pjdiste en catimini invoquer Dieu, répandant la prière (Dieu préserve moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge), parce qu'il sait que Chabat va lui faire vivre l'enfer politique conjugué d'angoisse et d'amertume.

       Sauf que les scrutateurs de la chose politique avait conscience qu’il s’agissait à Hiwar d’Alaoui de l’époque, d’une réflexion de connivences et d’encouragements subliminaux en vue d’accords partisans post-élections du 25 Novembre 2011. Seulement les résultats obtenus à Fez ne reflétaient pas ses espérances se rendant compte que les projecteurs s'éteignaient sur lui. Il fallait alors qu'il retrouve vite sa voilure de conservation, dont les observateurs politiques y avaient décelé un ressentiment de rancœur contre les pjdistes fassis. Pour rappel, c'est ainsi par un calcul purement politicien, qu'avec Gallab, ils avaient donné de la voix d'insatisfaction menaçant de rejoindre l'opposition en pleine tractations. A cet effet, peu à peu Abbas El Fassi et les siens avaient cédé, parce qu'ils ne pouvaient gagner. Et Ghallab s'en était bien sorti s’octroyant le sofa du troisième personnage de l’Etat, en l'occurrence président de la chambre des députés. 


       Mais pour Chabat il fallait gagner du temps et, surtout, écarter de son parcours l’un des éventuels concurrents, montrant qu’il était prêt à des sacrifices. Cette fois il a fait une entorse délibérée à sa propre mécanique de tout emporter. Attention avait-il bien fait ses calculs, car son chemin à lui est rendu sinueux ? Par les revendications du mouvement 20 Février ayant fêté le premier anniversaire avec fracas au sein de la Oumada de Fez, et dont lui, avait dit auparavant, que c'est juste une mode éphémère porteuse de mirages idéalistes, s'appuyant seulement sur le fil d'actualité des souffrances des années de plomb. 


       Mais après se rendant à l’évidence, d’abord par les épines des chômeurs diplômés lancées envers lui, puis ne voyant plus les abords d'une sortie de crise, vu que son parti n'avait pas réussi à résoudre en tant que locomotive du gouvernement sortant. Et ce n'est pas en se glissant derrière la coalition gouvernementale actuelle en tant que nouveau chef du PI, qu'il pourrait arracher celles-ci de ses pieds. Il est même convaincu que les violences de Taza, Beni Bouyache, Imzouren, Beni Mellal, Rabat et ailleurs, témoignent de la lourdeur du passif laissé par ceux-là même qui sont aux affaires à coté du PJD.  Surtout de la campagnie ministérielle qu'il a hérité et qu'il ne porte évidemment pas dans son coeur. Aussi, il sait son heure de vérité qu'il risquerait de vivre, lui serait âpre, s'il continue à regarder d’abord le PAM comme conglomérat d’intrus n’ayant aucun droit d’exercer la politique, puis le M20F aussi, de haut ne comprenant pas ses paroles soupirées les considérant sans effet. 

       Benkirane n'a certainement plus de doute sur lui, désormais il sait qu'il a devant lui quelqu'un même étant dans la majorité gouvernemental se comporte comme un électron libre. Allant jusqu'à s'arroger le droit en plein jour de divulguer les intentions du gouvernement à propos des hausses de facturation de l'electricité et de l'eau, ne tenant pas compte du climat social délétère du la baisse du pouvoir d'achat des démunis et couche moyenne. Et ce après avoir consulté les ténors de l'opposition, la société civile, les syndicats et même quelques dirigeant de la CGEM de madame Bensaleh. Ne ratant aucune occasion pour réitérer ses dires comme à l’émission 90 minutes pour convaincre sur Midi1TV, et montrer sa vraie feuille de route à qui voudrait le savoir, meme jusqu'à dénoncer de vive voix les bastonnades envers les gens ne revendiquant que leurs droits. N'est-ce pas qu'il est un "AFRIT" de la politique réaliste? Sachant très bien ce qu'il fait et à quoi il aspire, rappelant de facto à Benkirane ses défaillances emphatiques, ses engagements non tenus, ses dépassements de prérogatives ne voulant pas respecter les engagements du gouvernement sortant en matière d'embauche des diplômés chômeurs, ses manquements en matière de dialogue social et autres nombreuses déconvenues.

       Actuellement son regard chargé de gratitude qu'il adresse à l'opposition, surtout à l'aile novatrice de l'USFP, montre qu'il a été très touché de leur encouragement en catimini lors de son combat à la chefferie du PI. Pour le moment dans l'attente d'un signal pour renverser la table, il retient tout le monde en haleine avançant reculant, mais semblant entretenir une discussion approfondie animée avec les gardiens qui commandent l'opposition qui l’intéresse. En voilà une nouvelle forme d'accord tacite pour se faire dicter une conduite sans faillir d'en être un jour victime. Décidément les architectes de la nouvelle constitution avaient tout pensé, bouclant les articles et alinéas non sans en être rassurés que tous les protagonistes s'y retrouvent toujours. A cet effet, les nonnistes ont en pour leurs frais, placidement leurs bras croisés ils se verront dépassés sentant leurs doutes et fureurs d'alors se dissiper. N'est-ce pas là un déchiffrage d'un regard qui se veut par dessus toutes les interprétations partisanes?











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