vendredi 17 août 2012

BENKHADRA AMINA: UNE TECHNOCRATE PURE AU RAISONNEMENT PUISSANT DONT PERSONNE N’EN SUPPOSAIT LA RÉUSSITE.Par Abdelaziz Ikkrou

A MESURE QU’ELLE TRONAIT AU MINISTERE, L’ESPOIR LA FAISAIT PEU A PEU REUSSIR SANS QUE SON ESPRIT NE SOIT PARASITE. PARCE QU’ELLE AVAIT COMPRIS QUE SA BATAILLE AU DEPARTEMENT DES MINES N’ETAIT PAS VAINE.
MAINTES FOIS ON A ESSAYE DE LA LIVRER A LA VINDICTE POLITIQUE, POUR LA DESTABILISER. DE FAIT, ELLE RESTAIT DE MARBRE FACE A SES FRONDEURS EN INTERNE, SIGNANT TOUJOURS SA POSTURE A POIGNE SANS COLERE POUR LES ATTENDRIR.
POUR ELLE LA VRAIE VICTOIRE DANS LA POLITIQUE C’EST D’ABORD D’EN FAIRE SANS GRABUGE NI DELUGE DE SOTTISES.
MAINTENANT, COMMENT, SES ANCIENS SUBORDONNES ET COLLABORATEURS PARLENT D’ELLE? LA QUESTION N’EST PAS DERANGEANTE, POURTANT ELLE EST LA BASE DE L’EXPLICATION DE SON PROPRE MODE D’ACTION.

Qui est-ce BENKHADRA  Amina?
       Une femme à poigne, à la fois têtue et affable. Assez pour que  sa fierté en soit attisée, compte tenu du défi qu'elle avait relevé. Technocrate, talentueuse à l’émulation animée de passion pour l’énergie renouvelable et durable, ne lâchant pas facilement ses positions. Ses états de service remarquables dans la fonction ministérielle l’ont faite transbahuter au RNI. Evidement non sans raison, mais par suite à un désir intentionné de la mettre à l’abri des snipers et coupeurs de têtes technocratiques afin de la faire durer. En effet, depuis son passage, ce ministère n’est plus ce qu’il était du temps de ces prédécesseurs. Une auberge espagnole pour fantômes aux fantasmes extravagants, ne conduisant que des opérations à somme nulle si ce n’est négative à la Talsinte.
       Tant mieux puisque ça arrangeait tout le monde, surtout qu’elle était intransigeante sur les évolutions des coûts en cascades des programmes ne répondant pas au moindre espoir de rebond de croissance. Ce gouffre financier dont le Maroc ne peut supporter éternellement l’ardoise en ce temps d’orthodoxie budgétaire. Et c'est ce qui l’aurait poussé à se concentrer exceptionnellement sur un nombre limité de réalisations en approfondissant au mieux leurs études de faisabilité.  Avec grande ferveur, d’adaptation à la biomasse, la géothermie, l’éolienne et le photovoltaïque, bref à l’énergie renouvelable. Cependant, elle avait aussi compris comme tous les cadres de son département, que le Maroc de l’énergie, clé de voûte des objectifs assignés au processus de régionalisation avancée, a besoin d’être revu et corrigé. Mais, certains de son entourage sous l’emprise abstraite de la haine, la jalousaient n’acceptant pas qu’elle passe pour la seule initiatrice de ces réalisations de proximité.
C’eut été un fiasco pour elle de ne pas appréhender cette approche sous un angle politique, pour maîtriser les enjeux stratégiques du pays. En premier l’indépendance énergétique afin d’avoir la possibilité et la capacité d’agir sur les coups d’investissement industriel, et donc sur l’emploi, par l’éradication de la misère et la précarité des déshérités dans toutes ces régions. Ajouté à cela les nombreux barrages hydrauliques hautement stratégiques, les centrales de Jerrada et Jorf Lasfer, en plus de l’ébauche nucléaire civile dans les territoires Dandoune en foret Maamoura. Car l’originalité de ce désir  interactif d’indépendance énergétique réside indéniablement dans le lien direct de couverture du territoire national, avec la facilité de faisabilité du programme province  par province, et ce, depuis longtemps.
        Il est vrai aussi, que sa sélection des sites ne recouvrait essentiellement que ceux s’ordonnant le long d’un axe allant du Nord pour l’éolienne, passant par l’Est pour la géothermie en l’occurrence Beni Mathar et Tahaddarte. Puis vers le Sud du Dra à Dakhla via M’hamid pour le solaire, tout en négligeant le Tafilalet bien disposé lui aussi à bénéficier des apports substantiels de cette économie verte. Mais aussi les plateaux de Boumia et surtout Timahdite concernant les schistes bitumineux, cet ancien rêve hassanien rester lettre morte alors que de partout dans le monde on constate sa réactivation. Ceci reflétait un choix qui n’en était pas moins révélateur des courants influents voire décideurs dans ce département, bien qu’il en compte beaucoup de cadres originaires de ces régions. Il n’en demeure pas moins que ce constat est subsidiairement écorné en raisonnement d’inégalité des chances entre les régions, surtout à l’aune du renouveau du Maroc remembré par l’ovation internationale pour sa nouvelle constitution.
       Certes les penseurs intuitifs de cette approche ont passé moins de temps à se demander ce que penseraient les habitants des régions délaissées d’elle. Pourvu que son successeur au département des mines, pousse davantage à la rationalisation de l’exploitation minière et aux forages pétroliers sur terre comme en mer. Parce qu’elle, elle avait réussi son passage quoi qu'en disent ses détracteurs. Vraiment, qui avait-il dit d’elle, une sainte nitouche?                   

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