lundi 13 août 2012

BENCHAMASS HAKIM LE SNIPER DE SERVICE A LA FIERTÉ DU RIFAIN. Par Abdelaziz Ikkrou

BENCHAMASS HAKIM, CE POLITIQUE MYSTERIEUX A L’IMAGINATION FERTILE, ENCOURAGEE PAR LA CONFIANCE….AYANT JURE FOI ET LOYAUTE.
BIEN SOUVENT LES POLITIQUES SE RETROUVENT EN DOUTE, SE METTANT D’UN INSTANT A L’AUTRE EN POSTURE DU CONTREBALANCIER.
MAIS LUI EN CELA EST ASSEZ MAUVAIS SUJET, TOUJOURS AUX AGUETS S’ÉCOUTANT DE BOUT EN BOUT SANS FAILLIR DANS SES RAISONNEMENTS.
LONGTEMPS IL N’ÉTAIT POUR L’ESTACADE DES PARTIS QU'UN GÉNÉRIQUE EMPHATIQUE OUTRANCIER, LES HAISSANT FAROUCHEMENT DE LEURS CONSIGNES SÉVÈRES ENVERS LUI.
ÉTAIT-CE PARCE QU'IL FAIT PARTIE DES HOMMES QUI MOTIVENT LEURS AGISSEMENTS CONTRE CES FAVORIS DES LOGIS DE LA POLITIQUE DE L’ILLUSION?
Qui est-il BENCHEMMASS  Hakim ? N’est-il pas arrivé peu à peu à l’épuisement de sa résistance nerveuse?
       Homme politique dont on pense toujours qu’il est entouré de mystère fondamentalement universaliste, ne cherchant pas l’autosatisfaction seulement. Il fut réputé de sensibilité de gauche sociale à la fidélité extrême, mais avec le temps il a répondu au besoin de rationalisation réaliste.  Ainsi au départ, on sentait en lui une fébrilité dans la façon d’assumer cette transmutation politique. Néanmoins, par la suite il voulait absolument prouver par son talent d’orateur qu’il avait fait le bon choix au bon moment. Sauf qu’au moment où il sentit l’espoir l’envahir du fait de cette mue politique, l’isolement par la force d’amitié et de sympathie l’avait troublé.        
       En revanche, il se souvient toujours des années de vaches maigres lorsque la société des partis de l’estacade lui fermait ses portes. Tellement qu’à l’ouverture du grand salon d’El Himma en 2006, il était parmi les premiers piliers du MTD, puis, devenu pamiste dès la création du parti l’année d’après. Mieux encore, en moins de quatre ans de guerre politicienne dans les couloirs du parlement et sur les colonnes des divers supports médiatiques; sa détermination le fit réussir en même temps que ses camarades des rangs dans cet incroyable new deal que des observateurs qualifiaient de repentance. Qu’à la tribune de la chambre des conseillers, son bon vouloir de s’honorer en tant que chef du groupe c’était répondre, par le verbe et l’emphase, au point d’être devenu le sniper de service au parti. A ce titre, son assiduité légendaire faisait l’admiration des téléspectateurs et aussi de tous les conseillers. Cependant son parti usant d’un soutien critique au gouvernement, son tort, c’était de s’opposer ouvertement à lui, brandissant de temps en temps la menace de la motion de censure pour le faire tomber. Ce pouvoir que d’ailleurs n’ait plus la deuxième chambre dans la nouvelle constitution. 



       En revanche, toujours aux aguets à la mairie de Yaacoub El Mansour comme à la communauté urbaine de Rabat, traitant ses adversaires sans aménité, en espérant  pouvoir révolutionner leurs conceptions de gouvernance. Autrefois, lisant leurs vies politiques en utilisant des événements qui avaient fait beaucoup de peines à eux et à d’autres, vu qu’il était bien ressourcé. Certains pensaient qu’il a du marcher dans sa tête en silence, parce que, par ce genre d’argumentaire, il ne se construisait pas une carrière, il ne faisait que passer. Et que la facture à payer risquait vraiment d’être pire, que s'il faisait son propre mea culpa. Quand même! Ne peut-on pas lui reconnaître cet aspect impliquant son besoin de se référer à une transcendance dans l’action au sein du PAM? C'est-à-dire à cette audace qui donna une signification plus profonde à son existence quotidienne dans l’échiquier politique. Et dont il en a récolté sa récente consécration à la tête du conseil national du parti à la place du timoré  Ben Addi. Et ce, malgré ce qu’en pensent ses détracteurs et surtout de ce qu’a dit dernièrement Benkirane de lui, le traitant outrageusement de manutentionnaire d’Al Fassad, oubliant qu’il en a démontré un relent pour, dans l'émission Bilahoudoud sur ALJAZEERA .
       Ce faisant, n'était-il pas accablé d’une tristesse dont il ne pouvait se défaire, tançant le gouvernement d'Abbas El Fassi de prendre ses résponsabilités et diligenter une commission d’enquête à propos de l’égarement verbal d’inconsidération à l’égard des habitants du Rif, par un résponsable de la sécurité publique à Nador? Aussi disait-il, les comportements de certains représentants de l’ordre nostalgiques des chambres noires, ne seraient exemplaires que s’ils répondaient sans réserve au respect et à la force de la loi. Et ce ne sont pas leurs galons ni leurs états de service qui les en excluront. En outre, dans cette tache son courage dépassant sa schizophrénie avait pris une importance accrue, du fait que ses codéputés transfuges et mastodontes nourris de lubricité maquillée, ne comprenaient guère cette tentative de positionnement pur et dur. D'ailleurs ils furent débarqués pour l’évitement de déliquescence du parti, et surtout pour ne plus mener de compagne sur double front par rapport aux quelques moments des formes des plus heureuses de l'existence du parti. Plus clair où même prémonitoire que ça, ne connaît pas, notamment si on s'amuse à déchiffrer les méssages courts sur la vérité du PAM! Parce que lui en relevant la tete ne faisant pas attention aux insultes, il ne songe qu'à sa revanche lorsque l'on connait son orgueil insensé. Certainement qu'il a tant de choses à donner en politique qui lui feront oublier ses douleurs.

  Aujourd’hui après presque un an des élections législatives anticipées la bataille s’annonce brûlante voire virulente. Il essaye de montrer que le PAM, souvent vilipendé d’après lui à tort sur fond de haine et de jalousie, pourrait objectivement récidiver et triompher dans le futur. Contrairement à ce que pensent les islamistes du PJD vainqueur, et quelques membres formant ce qu'il appelle la frange amuse girl de la Koutla, en plus des nonnistes jusqu’au boutisme à la marche démocratique que vit le Maroc. En effet, il est convaincu que son parti est logistiquement prêt à monter de nouveau au créneau dans une éruption populaire qu’il qualifie de volontariste. Dont l'espoir de balayer ce qu’il appelle le péril aux élucubrations politiciennes contre nature du conglomérat (PI-PPS-MP), usant de l’intermède d’une alliance tacite du PI au prétexte religieux avec le PJD et surtout du MP au relent soi disant commun des luttes contre les dévotions sans âme d'antan qu’avait vécu le couple (El Khatib-Aherdane). En ce sens, pour lui la suite, risquerait d’être déconcertante pour le pays, vu le tangage islamiste pjdiste encore très fort référencié en subliminaire à la Charia islamique. A voir les échanges de Benkirane contre Ramid et vis versa, sur les garanties de faisabilité de leur action dans la nouvelle constitution, rar rapport à l’aspiration de tous les partis en plus des coalisés du moment à instaurer la règle d’or de gouvernance sans connotation religieuse.
      A l’évidence l’une des raisons des plus convaincantes de l’avènement du PAM à l’époque, c’est l’existence dans sa structure de l’une des plus anciennes composantes de gauche sans cesse détruite et reconstruite durant toutes les luttes politiques de l’histoire contemporaine marocaine. Ce qui lui avait valu la consolidation de sa résistance à la cohue orchestrée contre le patron d'autrefois. Cependant disait-il, ce refus d’El Himma n’avait aucunement empêché la Koutla alors au pouvoir exécutif, de supporter la vue de la misère la précarité et l’injustice. Rajoutant de temps en temps, qu'il ne l’avait pas non plus dédouané de sa défiance à l’égard de tout, au lieu d’aduler le confort sans apporter de vraies solutions. Et ce, par l’adoption du critère d’utilité politique comme sa toise spécifique interdépendante, aboutissant au pacte de sa décente aux enfers voire son déclin au moment des législatives anticipées.     


    Par ailleurs, au lendemain de la déclaration de politique générale du gouvernement Benkirane, il était encore plus convaincu par la force de frappe du PAM, revu et corrigé dans l'opposition à coté de l'USFP le RNI et l'UC. Ainsi le PAM, au premier rang de l’opposition a pu garder le rythme de sa véhémence parce qu'il  compte 47 députés à la première chambre, dont 40 sont nouveaux bien bardés de diplômes et d'expériences  en gestion administrative dans le public comme au privé. La majorité actuellement au pouvoir exaltant sa  méthode en l’occurrence la probité, a déjà eu un avant goût de tout cela lors de l'élection du président Ghallab, qui ne cracherait certainement pas sur le poste de secrétaire général du PI en plus, vu le blocage en cours. Ajouté à cela l’élection d’un nouvel homme Mustapha Bakouri à sa tète par ailleurs ne s’étant jamais essayé à la politique, mais conforté lui aussi, comme l’ensemble des chefs de partis réelus par l’audience royale.
       Désormais, Benchamass est convaicu que la coalition de par sa bifurcation de pensées surtout après la publication des listes et autres catalogues de l’économie de rente, qu'elle ne peut plus fustiger l'opposition. D’abord pour ne pas donner l'impression de déresponsabiliser le parlement, vu le précedent de Benkirane avec la deuxième chambre. Puis, ensuite se rattraper de son antinomie avec l’essence de la nouvelle constitution sur la lute contre la corruption et autres dépassements de prérogatives, et surtout sur la parité hommes femmes dans les nominations aux postes stratégiques. Mais reste sur ses gardes sachant, que ces soins lissants du gouvernement, n’ont aucunement influencé le prédéterminisme programmatique qu’il qualifie de façade d’action. Notamment du PJD qu’au fond il n’en a pas l’air d’y attacher d’importance malgré les cris d’insatisfaction venant de partout. Ainsi son nom avec Khayrat Ouahbi Radhi et d’autres, continuent à faire sursauter le gouvernement qui brusquement devient attentif à chacune de leur prise de parole, commençant à l’infléchir étape après étape au lendemain du tohu-bohu provoqué par la hausse des prix du carburant.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire