vendredi 16 juin 2017

C'EST QUOI QUI A DONNÉ PLUS DE PIMENT A LA PRÉSENCE DU PRÉSIDENT JUPITÉRIEN EMMANUEL MACRON EN TERRE MAROCAINE ?

LA VISITE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE EMMANUEL MACRON AVEC SA FEMME AU MAROC, NE FUT-ELLE HUMBLEMENT SOLENNELLE ET HAUTEMENT SIGNIFICATIVEMENT SYMBOLIQUE ?

       Le soi-disant printemps arabo-amazigh avait offert au Maroc une chance pour réinventer une autre politique publique, et ce pour ne plus traverser de mauvaise passe sociétale entre contrat et avenant au profit de la stabilité du pays. Or qu'a-t-il fait le gouvernement issu des élections anticipées du 25 Novembre 2011 après l'adoption de la nouvelle constitution du 01 Juillet presque cinq mois auparavant ? Il faut le dire sans gêne, il a passé les cinq années à jouer au diffuseur de parlotte politicienne au nom de ce qu'il appelle la défense de l'indépendance décisionnelle seulement sur le compte de l'action de l'opposition au parlement. Et, donc, paradoxalement à geindre sur tout propos le contrariant au lieu de se mettre sérieusement au travail, avec objectif d'édification d'une politique économique sociale digne de ce nom tout en affrontant les difficultés et leurs conséquences sur le terrain. D'ailleurs, aujourd'hui à propos des souffleurs du ''Hirak'' dans le Rif surtout à Al Hoceima, tirer les leçons des mauvaises approches gouvernementales des six dernières années, cependant, ne suffit pas. D'autant plus, les effets de revanche certes difficiles à digérer, n'ont pas été ceux qu'ils espéraient pour faire trembler l'Etat-Maroc, et qu'au contraire de l'aveu des observateurs non corrompus et non inféodés à eux, leurs conséquences, heureusement, ne sont pas celles qu'on craignait des entrechocs sociétaux dans tous les domaines de la vie politique publique du pays. Néanmoins, sans angélisme ni catastrophisme, avec, au contraire, méticulosité et bon sens, ne peut-on affirmer et donc reconnaître que le bilan global de leurs agissements est mitigé malgré la justesse de leurs revendications légitimes ?  

       Aussi pour clarifier la position actuelle de l'Etat-Maroc pour le rattrapage du temps perdu enregistré, cela n'exige-t-il que l'on sache repérer les paradoxes de la gouvernance aux effets de revanche sur-lui, par les positionnements des machiavéliques tireurs de ficelles pour attiser la tension sociale ? Donc, dans ce cas face à eux, que faut-il faire si ce n'est essayer de réduire le retentissement énorme du Hirak, mais sans manœuvre déconcertante et sans oubli des éléments de sa légitimité constitutionnelle ? Et ce, même s'il traîne une vie douloureuse pour tous les acteurs sur le terrain les forces d'ordre y compris, dans un but de prendre tous les problèmes mêmes ceux paraissant petits, en ligne de mire immédiatement localement pour ne favoriser leur dissémination. Encore faut-il qu'il y est des gens digne de foi et de confiance pour faire ce travail avec abnégation et responsabilité, sans toucher au fondement de l'Etat ? D'où, l'on peut en déceler des propos du président de la République française Emmanuel Macron dans sa conférence de presse lors de sa visite d'amitié et travail du 14-15 Juin 2017 à Rabat, une confirmation que Sa Majesté le Roi Mohamed VI s'en souci du rythme et qu'il soit déjà dans la réflexion de son dépassement. A l'évidence, l'on en comprend aussi, peut-être, que ça va être incessamment annoncé par un travail d'expression et d'invention méthodologique jamais tenté à ce jour. Probablement, par le chamboulement administratif dans une stratégie de concrétisation de l'efficacité authentiquement décentralisée déconcentrée et non cloisonnée sur tout le territoire du Royaume, n'excluant aucune bonne volonté mais imposant une vigilance croisée de tous les intervenants pour la meilleure protection contre les dérives et la fainéantise, en l'occurrence pour la victoire de la démocratie. 

       C'est pour ça, le président Macron sachant pertinemment que les ennemis inconditionnels du Maroc à l'UA à l'UE et à l'ONU continueront d'opérer leurs pressions par lâcheté et mépris pour des sujets même ceux mineurs et marginaux que vivent au quotidien tous les pays à l’échelle mondiale, il veut consolider la relation Maroc-France qui a duré si longtemps, en amitié pragmatique d'un ordre singulier à même de la rendre plus fusionnelle. Car, il n'accepte qu'un pays qui montre tant de volonté positive de coopération raisonnée et réfléchie en co-developpement en Afrique qu'il en soit à ce point chargé d’opprobres inadmissibles si ce n'est d'insultes insupportables, en plus du fait qu'il ait fait de son indépendance assumée vis-à-vis du fil d'actualités et des événements provoqués ou fortuits, un cap de verticalité d'anticipation sur les actions terroristes. En effet, bien entendu, n'est-ce là où l'on entre-perçoit que c'est ça qui a donné plus de concret et intérêt pour ne pas dire plus de piment à la présence en terre du soleil marocaine de ce jeune président français fraîchement élu, se définissant lui-même ayant la verticalité jupitérienne pour pousser et rendre la relation Maroc-France encore si solidairement forte ? Dont, on peut en voir qu'il n'eut cédé à certains collaborateurs de son entourage proche se montrant sans le cacher Alger-compatibles, même si, en même temps ils se font passer pour des Rabat-constructifs pour échapper au radar des officiels marocains. Alors qu'il y a de la part du président Macron une volonté d'anticipation sur les envenimations comme du temps du début du quinquennat Hollande, sur des sujets dont on craint s'ils réapparaissent ils ne soient plus dévastateurs de la solidarité et l'amitié entre les deux peuples. Et donc, conséquemment d'éviter le risque, primo d'accumulation massive et irréversible d'incompréhension dans le tissage et recadrage relationnel diplomatique, secundo de bouleversement du calendrier des plans prioritaires de partenariat stratégique préétabli de haute performance technologique d'un commun accord et tertio de développement de résistance inavouée dans les arcanes de l'administration pour déconstruire le rapprochement Maroc-France en matière de lutte commune anti terrorisme pour raison facile à deviner. S'ajoutant, parallèlement à l'encouragement qu'a préconisé le président Macron pour des relations bilatérales fortes diversifiées équilibrées et équitables pouvant s'appliquer communément dans le cadre bipartite Maroc-Afrique sur le plan agricole industriel technologique. Et aussi de l'écologie verte, ce qu'ont réussi certains pays du Sud-Est asiatique depuis presque deux décennies, et qui les a conduits à être aujourd'hui des puissances régionales dans l'énergie renouvelable.  

       A cet effet, n'est-il loin le temps de Charles De Gaule qui se méfiait de Hassan II et aussi de François Mitterrand qui avait au début des discussions assez compliquées avec le souverain défunt, de surcroît mêlées de fascination et de détestation réciproque ? Parce qu'ils se ressemblaient trop, tellement Mitterrand l'eut ressenti comme un partenaire de force égale sachant que ce fut un fin politique aussi stratège que lui. Cela dit, n'est-ce là où il y a un parchemin de concentration et concertation commune entre Sa Majesté le Roi Mohamed VI qui a déjà fait ses preuves à l'international et le président Emmanuel Macron qui se proclame de la lignée politique de Mitterrand, par leur maîtrise des conditions de priorisation des dossiers ? Non seulement à travers, les échanges et discussions sur les détails de nombreux sujets en géopolitique et géostratégie, dont ils ont montré et donné la preuve de ne jamais céder aux pressions quelles qu'elles soient. Mais aussi du point de vue de l'une de leurs priorités du moment dans la crise du Golf, c'est de gérer la lutte antiterrorisme et l'avancement des rivalités politiques et économique de leadership dans cette région par raison gardée, sans toucher à la structure initiale de l'état d'esprit du CCG d'il y a 36 ans. D'autant plus, pour le Roi Mohamed VI, il est facile pour lui de s'y impliquer à la demande de Riyad Manama Dubaï et Doha, sans éprouver aucun besoin de se jeter en pâture aux médias qui ne cherchent qu'à en faire de cette crise leurs choux gras. Ce qu'évidemment comprend fortement Emmanuel Macron, de la manière discrète et non secrète de répondre et s'investir ensemble avec le Roi en dehors des communiqués officiels un peu par la teneur modérée le style directe et la tonalité réconciliatrice par des conciliabules positivistes avec tous les protagonistes. N'est-ce, par ailleurs là, une forme de concevoir la médiation sans tambours battants et sans éprouver dans cette crise du Golf inédite à la fois des sentiments passionnels et confus à l'égard des uns Arabie Saoudite-Emirats Arabes-Unis-Bahrein et de l'autre le Qatar ? 

       C'est vraiment un honneur pour le Maroc de se voir porter en haute considération par la France d'Emmanuel Macron par sa visite la première au Maghreb après son arrivée au pouvoir, en occupant légitimement la place de grand commandeur de la légion d'honneur. Laquelle, certes, ayant aussi des petits secrets dans l'abord du premier cercle qu'au demeurant en a compilé le déroulé événementiel, alors qu'elle fut annoncée auparavant par l'Elysée, officielle avant de devenir personnelle presque à titre privée encombrée de non-dits. Sur invitation du Roi du Maroc, dont, tout un chacun peut en deviner la raison comme conséquence de la réaction jalouse du président Boutaflika, lui, qui ne parle et ne se montre pas beaucoup en public, l'en ayant contacté personnellement par téléphone pour demander une visite officielle en Algérie. Comme ça, l'on peut dire, même avec un pouvoir jupitérien à l'Elysée, il doit toujours montrer une ambivalence dans la distance relationnelle surtout diplomatique équilibrée entre le Maroc et l'Algérie, qu'il ne le veuille ou pas. A bon suiveur, bon décryptage !      

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