lundi 10 septembre 2012

CHARKAOUI TAIEB, UN COMIS DE L’ETAT FORT APPRECIE, MAIS ABONDONNE A SON SORT ETRANGEMENT SANS REMERCIEMENT NI ADIEU.

D’UN JOUR A L’AUTRE IL FUT DRAPÉ DU VOILE DE L’OUBLI, PARCE QUE L'ATMOSPHÈRE QUI L’EMPAQUETAIT FUT SUBITEMENT TROUBLÉE  MALGRÉ QU’IL AIT ÉTÉ BIEN NOTÉ.
MAIS DE TOUT SON PASSAGE A LA TÊTE DE L’INTÉRIEUR  ON EN RETIENT QU’IL NE CRAIGNAIT PAS LES ANNONCEURS DE PAROLES CONTREFAITES, ESSAYANT DE TROUBLER L’ORDRE DE SA SÉRÉNITÉ.
QUEL HOMME N’AYANT PAS DE COURAGE DE LES AFFRONTER NE SERAIT-IL PAS TENTÉ  DE LES AMADOUER, PAR DES RÉCEPTIONS ET OFFRANDES COMME A L’ANCIEN TEMPS?
EH OUI! PARCE QU’IL Y EN A CERTAINS RECELEURS DE LA POLITIQUE DE CETTE ESPÈCE AU PROFIL IMPÉRIEUX, QUI TIENNENT ENCORE LA CORDE DANS LE MAROC D’APRÈS LE OUI RÉFÉRENDAIRE  PORTANT DES MASQUES ET DOMINANT NÉGLIGEMMENT PAR L'ENFUMAGE LEURS VRAIS OPPOSANTS.
SAUF QU’AVEC LUI, LES HORIZONS MIROBOLANTS QUI LES AVEUGLAIENT ET ATTIRAIENT D’ANTAN, IL LES A FLOUTÉ  NE LEUR PRÊTANT GUÈRE ATTENTION, LES RENDANT MÊME INACCESSIBLES A TOUT UN CHACUN.    
Mais qui était-il CHARKAOUI Taieb dans la Kalaa de l’interieur, usant de gants de velours mais parfois empoignant de force les usurpateurs ?

       Un commis de l’Etat longtemps au ministère de la justice, qui fut  promu ministre de l’intérieur peut être pour des raisons de conformité avec les principes de l’état de droit et d’une justice libre et indépendante. Loin de toute invraisemblance comportementale pouvant dégrader les relations entre professionnels du département et les organisations des droits de l’homme. Certes lui venant de ce département savait comment lors d’enquêtes et investigations sensibles respecter la présomption d’innocence qui est chère à Jalal-Essaid son voisin territorial d’enfance et pour cause, dans l’attente d’éventuelle véracité d’inculpation où pas. Par conséquent, c’est ce qu’il y avait de rassurant dans cette anticipation de sa nomination, facilitant le fait de rester en phase avec les acquis de la nouvelle constitution.    
    
       Premier policier du royaume il était à la poursuite comme ses prédécesseurs auparavant et meme son successeur, de l’âme fondatrice de la serial terroriste la plus outrageante pour tout le peuple marocain. Qu’en réalité nous évoque le onzième anniversaire du 11 Septembre, particulièrement après la dissémination des armes libyennes au travers la zone subsaharienne. Cela dit, depuis sa nomination il était à la bourre, mais s’entourant toujours d’actes d’apaisement et de directives que l’on peut qualifier maintenant symbole de son inspiration. Vraiment son parapheur ne désemplissait pas, montrant une aise avec les choses matérielles concrètes et tangibles. 
 A voir comment il avait fait face aux événements en série qui se sont déclenchés, depuis ceux malheureux de Laayoun jusqu’à l’attentat immonde  du  café-restaurant   Argana  à   Djamaa El Fna,  et  dont  tout  le  pays  avait  partagé  l’émotion la douleur et  la compassion. Du jamais vu chez un ministre de l'intérieur, un tel engagement maniant et martelant à redondance les micros dans la transparence, car il était convaincu que les silences comme les secrets nourrissent les malentendus, parfois même des haines non fondées. Il s’agissait à priori de l’une de ses premières actions, révélant sa façon caractéristique de traiter les événements.
       Déjà à chaud, une maîtrise à la charkaoua du traitement de l'événement fut montrée, surtout lors de la reconstitution de l'attentat avec méticulosité et soins typiques. Ce fut un des rares moments de télévision de grande émotion, dont l’authenticité de montage n’ait été jamais mise en question. Mais voilà qu’à Dakhla au regard d'une actualité brûlante, et dont on ne sait toujours pas comment était-ce possible de vivre une telle hécatombe sans pouvoir anticiper à sa jugulation. Sept morts de façon atroce, un moment de trouble de l'ordre qui par ailleurs se répète, révélant une diabolisation de la manipulation par des fantômes jouant l’intrigue et la perversité sous des formes furtives. 
 Dont, madame Kerry Kennedy représentant sa Fondation bordée de mystères, n’a pas dédaigné à en relater les dessous dans son rapport éclair, s’arrogeant seulement de partialité manifeste en défaveur du Maroc. L’actuel locataire de la Kalaa de l'intérieur est certainement en mesure de les extirper de leur tanière en les tirant de gré où de force, parce qu’il y va de la sécurité des citoyens dans leur intégrité et aussi leurs biens. Fini le temps où on faisait semblant de chercher une petite épine enfoncée dans notre pied en restant courbés; parfois aidés par quelques médias agenouillés écoutant leur âme comme des mendiants nonchalants.
       En revanche, le long continuum de la juxtaposition de faits et contrefaits des turbulences parfois gravissimes que connut le monde arabe, l’interpellait à plus d’un titre. Surtout au Maghreb, suite au dé-tricotage institutionnel en Tunisie dans l’attente d’instauration totale de la démocratie, après le vote massif pour la chambre constituante; au délabrement mortifiant de tous les repères inimaginables et paradoxaux qui existaient en Libye avant la mort du colonel et la capture de son fils Saif Al-islam et d'Abdallah Snoussi l'ex-patron des renseignements qui du reste vient d’être livré par les autorités mauritaniennes; à l’état de soufrière grondant en latence en Algérie de Bouteflika déroutant songeant à faire passer le vieux Maghreb sous ses sabots, alors même qu’il est meurtri lui et ses généraux par l’avortement de l'expérience du FIS sur ordre de l’occident, engendrant des années de feu et de sang; et au wait and see déconcertant en Mauritanie à la recherche d'évitement de tout danger terroriste où autre pouvant venir de la bande sahélienne de non droit, ce qui est malheureusement arrivé par l'assassinat des prédicateurs au Nord-Ouest du mali avec le soutien d’un Polisario montré du doigt en état de rage. Par rapport à l’approche plus où moins paisible mais rassurante qu'a connu le Maroc, permettant à tout un chacun d'exprimer ses idées en totale liberté. Et qui a aboutit à l'adoption d'une constitution très en avance, voire révolutionnaire à certains égards malgré les quelques rejets plus où moins compréhensibles des nonnistes irréductibles sur bien des points.
       Mais, on ne comprend toujours pas la raison principale du manque de clarté et discernement dans les positionnements de certains commentateurs, pourtant, plumes richement bien aux faits. Passant de l’adoucissement d’avant en tant que premiers convertis dont l’histoire s’en rappellera de leur soutien enflammé de la nouvelle constitution, en cavaliers rebelles du moment s’employant à s'enfuir à toute hâte comme des infidèles à leurs consciences respectives. Alors qu’en vérité, ce qui était rêve chez les idéalistes consommés d'antan rêvant d’aventures, devient peu à peu réalité chez les pragmatiques aujourd'hui tout en regrettant bien sur le temps perdu. Ainsi Charkaoui fort de ce constat à l’époque, il n'en minimisait pas les débats et efforts d'accompagnement accomplis par des intellectuels, journalistes, société civile, syndicats, les cadres des partis et surtout du M20F apportant la contradiction en mettant en doute les quelques affirmations d’éblouissement seulement. Alors qu’actuellement, une poignée d’anciens sbires accroupis, se sont mis à courir à toutes jambes vers la nouvelle battisse, soulevant de profondes interrogations pour certains et des vagues de curiosité et d’interet pour d’autres.
       Restait pour lui à revigorer la captation de l’attention du peuple pour les élections législatives du 25 Novembre et pousser à une mobilisation pour une participation honorable, ce qu'il put faire. Mais  est-ce que le processus électoral qui fut comparativement à avant, au dessus de tout soupçon en matière de révision des listes, du découpage, du  mode de scrutin en plus des modalités de surveillance voire déroulement, était la seule raison de cette mobilisation donnant une  légitimité sans ambages au parlement, tant espérée par le peuple? A ce titre il avait les mots de l’avenir dans sa bouche, évitant de se positionner dans la logique de transgression du champ politique à la Basri. N'avait-il pas de ce fait engagé d’interminables tractations entre les différents intervenants pour avoir plus d’assurances sur le déroulement des élections? Seulement certains ténors des partis ne l’entendaient pas de la bonne oreille, déjà ils s'étaient investis en tête des listes dans leurs fiefs respectifs et avaient fait infiltrer leurs proches en bonnes positions dans les listes des quotas. Une preuve manifestement criante qu'ils n'étaient pas prêts à céder sur leurs privilèges, malgré 75% de nouveaux arrivants têtes de listes à l'échelle nationale.
       Ce faisant, cet horsain à la politique même s'il n'aimait pas les affichages de complaisance ni les présentations de circonstances, car ça pouvait porter équivoque à la neutralité de la charge, il savait d'emblée qu'à travers les dédales de son ministère se reformait sans cesse à coup de sondages quotidiens la projection du kaléidoscope de la carte politique en fonction des coalitions et métamorphose de positionnement des partis. N'empêche que dans l'attente de son examen de passage par des élections libres et authentiques, ses lignes de démarcation montraient à merveille la profondeur de sa détermination consciente. Certainement, de fait il ne pleurait pas le temps des tripatouillages et des aiguillonnages, sachant qu’il est révolu à tout jamais. D’autant plus il n’avait pas accoutumé les walis et gouverneurs à ça, et qu’au contraire il les exhortait à plus de vigilance et fermeté contre les corrupteurs et faussaires. Parce qu’à ce moment là, au Maroc, le temps d’une compagne électorale sans issue politique véridique était normalement estampé par la force des dispositions de (l'article 11) de la constitution.   
       A l'époque les prémices d'un émiettement de la carte politique étaient visibles à la lumière du balisage constitutionnel vers la probité la droiture la compétence pour la bonne gouvernance. En tout cas c'est ce que prédisaient les observateurs de par l'orgueil assez ridicule des politiciens en chefs, ne pouvant engendrer qu'un surplus pour le PJD dans l’espoir d’endiguer le mal endémique qu’est la corruption. Dont les rapports annuels de Transparency International sont un rappel aux règles en concomitance avec les discours royaux itératifs pour en améliorer la lutte et débloquer la situation. Bien sûr cela ne pouvait se réaliser sans en avoir apprécier le degré de faisabilité par les outils d’une rigueur équitable préconisée par les analystes économiques, contre celle de l’Etat providence au demeurant justement décriée par anticipation, vu qu’elle était simplement à visée électoraliste. Sauf que la position du PJD au sein de la coalition, s’en est trouvée après un an d’exécutif en mauvaise posture, entre la morale d'un programme dépensier exprimé avant les élections, et l'exigence du marché financier international contribuant à la respectabilité des engagements de l'Etat sans tuer la croissance.
       Aussi, pour lui comme pour les observateurs politiques avertis, la formation du puzzle architectural de la majorité s'avérait parsemée de peines et d'embûches. Et que pour les éventuels postulants à la présidence du gouvernement, c'était le prix à payer via le référentiel de la démocratie réelle. Parce que, les tabous de l’interventionnisme d’antan, pour la fabrication des gouvernements étaient constitutionnellement caducs. Vraiment on était en pleine lecture prospective du vrai impact du Oui référendaire sur les élections législatives par rapport à l’ogive énigmatique qu’était l’appel au Non à la participation du mouvement 20 Février et autres partis viscéralement récalcitrants. Maintenant qu’il eut après son remerciement, la sensation de se diriger vers, un autre patio institutionnel étatique où même gouvernemental pour y effectuer un nouveau toilettage, ne commence-il pas à en douter, s’arrêtant contrarié en pleine réflexion sur son propre avenir?

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