mercredi 4 octobre 2017

LE MAROC N'AURA PAS A S'EN PLAINDRE DE LA TENSION AVEC L'ALGERIE SI A TERME ELLE N'A PLUS D'INFLUENCE DANS LE MONDE.

PAR SUITE AUX BRUITS DE BOTTES LONGEANT SES FRONTIÈRES TERRESTRES, LE MAROC N'EST-IL DÉJÀ LE GRAND GAGNANT DE L'ERRANCE DE L’ALGÉRIE À L'UA, À L'UE ET À L'ONU ?

       Tout ce qu'a fait Boutaflika depuis 1961 vis-à-vis du Maroc, n'est le fruit ni du hasard ni de la nécessité de remplir sa vie. C'est plutôt pour occuper une place aux extrêmes et non au centre de l'échiquier politique maghrébin par le retour d’échos de bruits de bottes aux frontières, croyant ainsi pouvoir dépasser ses complexes en créant des problèmes au Maroc. S'ajoutant à il y a quelques années, une partie de l'occident louait l'action de l'Algérie qui s'étendait à l'UA, profitant de sa manne gazière-pétrolière qu'elle distribuait sans compter. Et ce, pour en régler et contrôler de façon perfide et pernicieuse la mécanique de division de l'Afrique, parce que le Maroc y en était absent depuis le clash 1984 à Nairobi jusqu'à son retour triomphal fin Janvier 2017 à Addis-Abeba. Alors qu'actuellement, tout se passe sans elle. Même avec l'évocation ici là de sa prédisposition de former avec son pré-carré des pays ennemis inconditionnels du Maroc, le statut spécial du Polisario. Rien que pour faire aboutir le processus onusien au référendum sur l’autodétermination dans ce lourd dossier du Sahara marocain ! Du coup, n'est-ce sans aucun doute, cela qui traduit le désarroi de l'incorrigible Shissano et les sous-commissionnaires à l'UA encore sous son emprise ? Pour essayer de faire face au poids de l'influence pléthorique marocaine dans tous les domaines dont, personne ne peut nier qu'elle marque la fin de ses prétentions. Particulièrement, les préférences de ses prises de contact pour l'application de son rêve, dénoncé partout et qui reste tout aussi chimérique car loin du bon sens. 

       Mieux encore, c'est dans le cadre des valeurs et de justice que les grandes capitales, en l'occurrence Washington Paris Madrid Ankara Londres Ottawa Brasília Berlin Riyad Pékin Moscou et New Delhi, reconnaissent à Rabat une sorte de leadership dans le codéveloppement sur le continent africain. Face au danger terroriste dans le sud algérien carrefour des destinations et étape cruciale dans le périple des groupes terroristes, que l'usure du temps en a identifié la compromission de l'Armée par l'implication personnelle de Boutaflika lorsque son état de santé le lui permettait. D'autant plus, ce schéma dangereux n'avait-il été discuté dans les antichambres de la Commission de l'UA à l'époque de Nkosazana Dlamini au moment de l'attaque d'In Amenas ? Et même, avant chaque conclave avec les sociétés occidentales exploiteuses des champs du gaz et pétrole, sur ce soutien algérien à double aveugle à Aqmi de Mokhtar Belmokhtar, en usant des largesses de la Sonatrach alors que le peuple algérien souffre de ses misères. Aussi, pourquoi placer et fixer ces jours-ci les algériens dans les émotions les colères et les horreurs des années 90, sachant que Boutaflika est arrivé au sommet de l’État en 1999après son exil choisi en Suisse et aux E.A.U ? En tout cas, cela montre que ce pouvoir veut raconter l'Histoire de cette décennie noire au présent, pour redorer et transformer la destinée du président absent en légende, pensant booster ainsi ses chances de se faire attribuer le Prix Nobel de la paix. Même Dame de fer Dame de cœur, Angela Merkel qui le mérite amplement, n'en a pas fait autant avec le million de migrants intégrés dignement dans la société allemande. Comme ça, parler aujourd'hui de cette éventualité pour ce président sénile grabataire, presque un légume, c'est ne tenir compte des craintes confirmées de la Communauté Internationale à ce propos. Surtout que la nouvelle génération de 38 chefs d’États d'Afrique ont lâché cette Algérie qui fait la chasse aux migrants de façon indigne, allant, jusqu'à ne lui épargner leur embarras de ne désirer continuer à accueillir la Rasd à l'UA. Lui disant, encore poliment, de s'en débarrasser non seulement pour sa propre sécurité, mais aussi pour éviter son errance qui s'annonce difficile à l'ONU.

       Il est vrai que la guerre froide avait assuré la longévité à la diplomatie des réseaux de nuisance de l'Algérie véhiculant des discours plus que confus, parfois pleins de haine vis-à-vis du Maroc. D'ailleurs, il s'agissait pour le pouvoir algérien, entouré de ses inconditionnels États ennemis déclarés du Maroc qui attendent le miracle, d'allumer des contre-feus pour réduire autant que possible l'offensive diplomatique marocaine qui, aujourd'hui, heureusement, elle prévaut partout dans le monde. Comme ça, l'usage de l'interventionnisme de ce pouvoir parait n'a plus de sens aujourd'hui, contrairement à l'époque où il détenait l'alpha et l’oméga par sa diplomatie usant du soutien discriminatoire des tireurs des ficelles. Dès lors qu'il fut basé sur des débaptisations des procédures onusiennes, par des moyens de mise en normes de mesures creuses non argumentées pour brouiller la fiabilité de l'offre marocaine d'autonomie dans la régionalisation avancée. Au point qu'en ce temps présent, l'approche positive du Conseil de Sécurité de l'ONU dans sa composition actuelle, c'est de faire respecter ses Résolutions surtout la 2351 fin Avril 2017 pour une solution politique viable. En quelque sorte pour qu'elle soit objectivement cadrée sur l'offre marocaine d'autonomie 2007, avec peut-être quelques aménagements dans ce sens.  Une façon d'indiquer une fin de non recevoir à la fois au Polisario à l'Algérie et à leurs soutiens, d'abord sur les débats creux qu'ils mettent souvent sur la table montrant qu'ils n'évoluent nullement. Puis, surtout pour qu'ils ne restent plus dans cette obsession qui coute à l'ONU et de surcroit ne leur rapporte rien, ni diplomatiquement sans le soutien stricto sensu de Kohler ni militairement même avec une hypothétique et inconcevable solidarité de la Minurso.

       Maintenant, l'on peut dire, Rabat aura certainement d'autres influences au-delà de celles que lui accorderont ses partenariats gagnants-gagnants avec les pays africains. Même si, les ennemis résiduels à l'UA sont incapables de mesurer leurs conséquences positives pour la paix et la sécurité dans la région MENA Sahel subsaharienne africaine. D'ailleurs, les discours du Roi du Maroc à propos de l'Afrique, ne sont-ils une réponse complète aux défis sur les transitions économiques écologiques politiques et sécuritaires réussies de beaucoup de pays africains sans être les obligés de l'Algérie. Autrement dit, n'est-ce pas les entreprises africaines se normalisent pour leur grand bien, à l'influence du savoir-faire marocain via l'expertise reconnue à l'international dans le codéveloppement. En ce sens, il n'est pas étonnant que le rejet du modèle algérien qui va dans le mur, soit aussi venu des pays anglophones constituant une nouvelle force africaine. De surcroit, n'est-ce ce qui facilitera la prise en main triangulaire de cette transition de l’émergence africaine, via la coopération Maroc-UE-Afrique ? Aussi, faut-il le rappeler, il n'en est pas moins vrai que l'Algérie l'Afrique du Sud le Mozambique le Zimbabwe et la Namibie n'ont rien vu venir, pour s'adapter aux nouvelles réalités dans l'UA, au demeurant concrétisées via l'axe Rabat-Abuja-Kigali-Lusaka-Dar Essalam-Addis Abeba. Tellement, ils donnent l'impression comme s'il s'agit d'une volonté extra-africaine mettant en marche leur déconfiture prévisible, pour qu'à terme ils n'aient tous, sans exception, aucune influence dans le monde. A bon suiveur, bon décryptage !

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