l’Iran préfère le rythme politico-cultuel
marocain au carcan-désordre des autres pays maghrébins.
Depuis la révolution
Khomeiny 1979 contre le Shah, l’Iran est entré en plein dedans de Wilayat Al
Faqih (congrégation des Ayatollahs), où la structuralité de l’Etat impose aux
iraniens un ordre disciplinaire fondé sur le chiisme pur et dur. Surtout en ce
qui concerne le controle des mœurs par système politico-religieux à la verticale, dont
aujourd’hui le guide suprême Ayatollah Khamenei en est le vrai patron. Même si,
la bonne volonté du chef de l’Etat le modéré Rouhani de desserrer l'emprise, n’est pas mise en
question au moins sur la marge dont il dispose. Sachant pertinemment, que même ses
inconditionnels suiveurs sont soumis eux aussi à une surveillance étroite,
selon le rite chiite rigoriste par les gardiens de la révolution (Pasdarans) hommes et
femmes. Au point que trente six ans après, l’Iran est toujours le seul cas de
théocratie islamiste viable, au service de l’idéal religieux chiite
expansionniste et disciplinaire sans concession aucune.
Il n’en demeure pas moins qu’en milieu d’une
situation dangereuse au vu de l'organisation et déroulement du culte des uns par rapport aux autres dans l'entourage où il y a beaucoup d’inconnues, le discours des officiels
iraniens en OFF témoigne de leur tache difficile qu’ils se sont assignés pour
mettre fin à la stratégie conflictuelle de certains gardiens de la
révolution zélés en référence à cette situation. D’abord dans un but de proclamer indépendance dans les choix politico-diplomatiques
de leurs alliances vis-à vis de l’extérieur comme aujourd’hui avec le Maroc qu'ils considèrent cultuellement le plus honorable. Puis,
pour rompre à jamais les liaisons dangereuses du temps présent, notamment avec
les éléments attentionnels d’attirance vers la surenchère de l’Islam daechien intolérant
et déshumanisé. En ce sens, n’est-ce là où on perçoit qu’il y a un sacré cas de
prise de conscience coté iranien pour limiter l’effet de contagion, en aspirant faire une partie du chemin dans la convergence avec le Maroc ? Parce que, le coût politique du rapport de force avec les pays du golf ne renforce aucunement leur
confiance, surtout pour pouvoir sortir de leur espace fermé les ayant mis face à la
défiance turque, à la méfiance russe et chinoise et surtout à l’arrogance multiaxe
de l’occident.
Cela étant, il est certain qu'on ne
peut partager coté marocain cette volonté d’épier les gens dans leurs mœurs, que
par ailleurs on la trouve aussi chez les infortunés du pseudo-héroïsme daechien
empesté de vengeance par l’écoulement du sang. Autrement dit, est-ce que cette
fixation daechienne à faire du mal aux populations du monde arabo-musulman ne conduit-elle à l’effet ras-le-bol, notamment chez les intellectuels ne désirant que la régénération du
nationalisme réfléchi paisible tolérant et solidaire pour contrer cette poussée
nihiliste rétrograde et inhumaine ? Parce que, comparativement à ce qu’ils font en Irak
Syrie Egypte Libye Tunisie Algérie et dans le golf, ils tentent de modifier par le fer les affaires religieuses au delà des convenances et qu'apparemment ils y seraient tôt ou tard condamnés à la potence voire au bûcher à leur tour. N’est-ce pas, tel est déjà le cas en Egypte? Au vu qu’ils s’attachent encore à ce jour à mettre en pratique leur doctrine
religieuse violente pour mettre le pays à feu et à sang sans aucune épargne
humanitaire ? Même si, la spécificité de leur riposte tient en partie à la sévérité
par laquelle est élaborée la répression de Al Sissi à l’égard des frères musulmans après la déposition de Morsi,
les pourchassant même dans des enclos territoriaux les plus reculés mettant
l’Egypte dans un paroxysme lésionnel de son tissu sociétal. Sans en oublier la
diffusion de prédications-menaces au quotidien des nombreux groupuscules qui s’y
greffent, appelant à la vengeance par la terreur de la terre brûlée à feu et à
sang.
Evidemment, au
demeurant, il est erroné de qualifier cet état métastable de l’Egypte, seulement
tendant vers la dictature théocratique des frères reconvertis en daechiens de
circonstance. N’est-ce ce qu’ils veulent, c’est s’arroger machiavéliquement
dans une première étape, le pouvoir selon le wahhabisme politique à la façon de
l’Arabie Saoudite pour qu’ensuite mettre tout le monde au pas? Et ce, comme ce
qu’ont fait les talibans rigides et rétrogrades de par leurs pensées et actes
liberticides dans les années 90 et 2000, que ce soit en Afghanistan et à
moindre acuité au Pakistan sous l’influence des mollahs subjugués par le mythe
d’Al Qaida sous Benladen et Azzawahiri. Mais la question qui taraude les
observateurs aujourd’hui, est-ce que l’Etat Islamique (EI) Daech sait qu’il
joue à la servante au profit d’autres agendas, dont, il cherche à déstructurer
le quadrillage de l’équipe de Al Sissi en Egypte à Gaza et en Libye? Parce que
ce dernier en usant de solennité particulière, il ne cherche lui aussi qu’assurer
un contrôle des velléités voire surveillance des entourages des gens, jusqu’à
pratiquer la réprimande fortuite dans le but d’amplifier la pression
psychologique sur tout le monde. A dire vrai, c’est une question de vie ou de mort dans un panel
de promulgations de Fatwas des uns et ordonnances des autres, d’une extrême sévérité voire
dangerosité et/où la contamination est de mise.
Néanmoins, en ce
qui concerne l’Iran, qui considère à ce jour le Maroc historiquement chiite depuis Idriss I, descendant de Lalla Fatim-Azzahra, ne s’agit-il vraiment d’une manipulation doctrinale de l’Islam politique chiite
sur l’interprétation du cultuel habillé et soumis à l’autorité d’un guide
revêtant une posture indiscutable. Dont on voit fervente-importance prioritaire de la ligne
à suivre, ayant à maintes reprises réactivé leurs réseaux en Europe via les RME en Belgique et Pays-Bas, mais vraiment sans résultat probant. Toutefois, ne peut-on voir conséquemment que les Fatwas des Ayatollahs ne remettent
pas en cause, l’éminence d’Al Ijtihad Al Magharibi (Maghreb), spécialement
l’exemple marocain sous l’égide du commandeur des croyants dans sa spécificité
d’aménagement de l’espace cultuel d’obédience sunnite selon le rite malékite ?
N’est-ce parce que les iraniens sont convaincus du rôle du Souverain marocain dans
l’apaisement sociétal marocain de par la constitution, n’ayant pas besoin
d’aller jusqu’à admonester ceux qui manquent de ferveur religieuse ? Et
encore moins de censurer ceux ou celles qui s’autorisent des comportements, que
des zélés sous-traitants et il y en a, pourraient comprendre outrageusement outrepassant
la religiosité comme dans les cas d’Agadir Inzegane et aussi Fès. Et, ce ne sont pas
les quelques rapports du copier-coller qui l’en dissuaderaient où l’arrêteraient
dans sa lancée de mise en œuvre de cette vision royale de tolérance de justice et bien-être dans le cadre du rite malékite.
Cependant, outre le fait que cela ne signifie pas seulement
que bien des haines sont concentrées de l’extérieur comme de l’intérieur sur le
Maroc, n’en pensez pas comme certains épris de la diffamation voire de la
délation injustifiée, que la garde de la révolution est contre le rapprochement
avec le Maroc. Ne doit-on reconnaître que le guide suprême l’ayatollah Khamenei
par un recadrage rapide sans conteste, en a arrêté les balivernes anti Maroc souvent
le fait de manipulateurs sous influence étrangère, et qui ont des appuis dans
le bouillon religieux de la ville sainte Qom? N’est-ce pas qu’au contraire, au
fond d’elle, la garde révolutionnaire iranienne n’aimerait plus revire de rupture
avec le Maroc comme en 2009 ? Chose quasiment impossible à éviter à l’égard
d’autre pays car les appréhensions du guide sont très sélectives, laissant
deviner le capital d’estime au Roi du Maroc commandeur des croyants. En effet chez
les iraniens, désormais, tout se résume pour anticiper et contenir les crises
préfabriquées puissent-elles être montées en connivence avec les services de
renseignement de pays concurrent, telle l’Algérie s’évertuant de son passé
diplomatique aujourd’hui mis à l’agonie.
De fait,
finalement, pour l’Iran à quoi bon servent-elles ces balivernes alors qu’il espère
dans l’attente d’une bouffée d’air si l’accord sur le nucléaire est confirmé, en
bénéficier du soutien du Maroc rayonnant et entreprenant. Surtout pour composer un réseau
productif commun en Afrique à tous les niveaux sauf le cultuel, sachant que s'est devenu difficile de le concurrencer. Ce que l’Algérie et ses
semblables sont incapables de lui offrir, n’arrivant même pas à assurer en
interne un développement humain respectable au nom de leurs idéaux politiques
quelque part en mal d’existence en ce temps présent. En conséquence de quoi, voilà
pourquoi l’objectif marocain se consolide petit à petit de la vision royale d’avancer
sans tenir compte des aboiements des chiens enragés. A bon entendeur salut !
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