mercredi 30 juillet 2014

QUE DOIT-ON D’EMBLÉE EN COMPRENDRE DE LA FORME ET RAISONNEMENT DU DISCOURS ROYAL D’AID AL AARCH 2014 ?

NE S’AGIT-IL VRAIMENT DU DISCOURS ROYAL POUSSANT A LA PRISE DE CONSCIENCE POUR LUTTER RAPIDEMENT ET EFFICACEMENT CONTRE LES INÉGALITÉS SOCIALES ET ECONOMIQUES SUR TOUT LE TERRITOIRE NATIONAL ?

       Désormais, le Maroc, pour ses citoyens il n’est plus seulement ce pays civilisé aux liens identitaires culturels  et d’allégeance cultuelle et politique à l’endroit de son Roi. Mais un Etat cherchant fortement l'enracinement dans la pratique démocratique sur fond des valeurs universelles. Aussi, depuis l’avènement du nouveau règne, ne parait-il dans le concert mondialisé des nations, la monarchie qui dénonce les pratiques et les sensations sans valeur ajoutée à son art politique pragmatique que tout le monde lui reconnait ? Et c’est là où réside le plus fondamental coté de la démarche royale du 09 Mars 2011 ne relevant d’aucune fuite, mettant en avant la consultation référendaire constitutionnelle tranquille réaliste et responsable du 01 Juillet de la même année. En effet, dans ce discours d'Aid Al Aarch 2014 le souverain marocain montre déjà qu’il a dépassé les formules d’exhaussement des secrets de la guerre des chiffres entre institutions, ne s’attelant seulement qu’à la vérité l’objectivité et la positivité dans ses choix stratégiques. Ayant de ce fait, posé et scellé définitivement la mutation politique du pays avec laquelle il fascine sans prétention aucune. D’autant plus cette mutation s’étant déroulée depuis l’alternance sous Youssefi jusqu’à l’arrivée du PJD à l’Exécutif, passant par des chantiers de grande importance socioéconomique infrastructurelle et politique.

       Il est évident que le Maroc, en ce temps présent d’inventions mystérieuses de rumeurs et mensonges à son égard, il se met en éveil permanent contre ces tentatives pour ne jamais s’y soumettre quel qu'en soit le prix à payer. Qu’en effet, ce que veulent lui imposer certains maitres d’œuvre de la tromperie et du déni des réalités, que ça soit en interne et/où en externe désirant tarir la conscientisation de son peuple par rapport aux avancées réalisées dans tous les domaines en quinze ans de règne. Autant de manœuvres imbriquées les unes des autres, dont peu de gens n’en comprennent les interconnexions pseudo-essentielles, surtout celles concernant les dépravations politiciennes anti Maroc ne voulant prendre la ligne socioéconomique culturelle cultuelle et politique comme argent comptant de sa détermination d'aller encore plus loin et plus vite. N’est-ce là, où, la vigilance de l’Etat associations syndicats intellectuels corporations médias et autres partis politiques, doit carrément prendre toute sa dimension nationaliste et patriotique, notamment dans l’affaire du Sahara marocain pour accompagner cette méthodologie dans le futur? Parce que s’ajoutant à la clarté de la vision royale s’étant basée depuis 2005 sur le rapport du cinquantenaire après l’indépendance, tout simplement pour en suivre la traçabilité de tous les supports du développement démocratique pouvant éclairer et donner un cap. N'est-ce cela, que l'on peut appeler clairvoyance par anticipation, notamment après consultations et discussions avec des gens au diapason de ce qui se trame, afin d'en relever des points de référence tant sur l’intention que sur l’attitude à prendre?

       Néanmoins, n’est-ce ainsi que l’on peut parler de la citoyenneté vraie de tout un chacun, et ce, sans complaisance ni faiblesse pour garantir la protection des acquis du nouveau Maroc ? Cependant, reste à savoir, est-ce que la complaisance en politique, laquelle souvent associée à la tradition perpétuée par des faits du temps révolu et aussi des non-dits, n’a-t-elle plus sa place dans le nouveau Maroc ? Ne peut-on affirmer que la teneur la charge et l’exemplarité du discours royal d’Aid Al Aarch 2014 de par l’extension de son écho dans toutes les couches sociales, ne commencent-elles déjà à briser ce genre de règles complaisantes politiciennes, longtemps demeurées populistes sinon extravagantes voire stériles ? Assez donc des applications des politiques de bas de gamme émanant de sous-mariniers opportunistes, ne sachant leur tort de n’en deviner les relents d’hypocrisie et d’abrutissement envers la population ! De surcroît, ne rapportant aucun ajout psycho socioéconomique, si ce n’est de laisser le Maroc se trouver encore face à des prédations des consciences ! Parce que, si en face de la déferlante printanière arabo-amazighe du 20 Février 2011 le Maroc a réussi sa mue, alors en face du soutien pratiquement unanime de la communauté internationale de sa gestion cultuelle sécuritaire et politique il n’a de choix que de tenir bon et continuer à aller de l’avant. Bien sûrement, sans se remémorer ces pratiques d'Alaamzine qu'il a vécu des années durant, l’ayant conduit à la fracture du développement économique et social entre les régions. Et que le Roi Mohamed VI s'en était écarté depuis son intronisation, en plus sans dérapage ni essai de diabolisation ciblant les engagements des uns par rapport aux autres. Sauf qu'aujourd'hui, après ce discours mémorable une autre prise en compte des réalités socio économiques rentre désormais en jeu, pour assurer une meilleure accessibilité au bon partage des richesses du pays entre marocains.

       De ce fait, les marocains n’ont pas besoin d’autrui pour leur rappeler leur histoire de quelque manière que ce soit, même aussi festoiement soit-elle. Ils savent pertinemment qu’ils sont en bonnes mains, celles de Sa Majesté le Roi Mohamed VI  le battant le réformateur et rigoureux combatif entrepreneur des grands chantiers dignes des Etats forts et stables. Contrairement à ce que font certains sous des cieux non envieux, se comportant à la façon des faux-plaisanciers en pleine tempête, comme si, selon eux leurs politiques allaient arranger les choses et d’elles-mêmes une fois leurs applications terminées. En ce sens, outre l’intérêt fondé que manifeste la communauté internationale à la politique du souverain marocain, il ne se passe guère de moment sans que les médias à l’international n’en fassent d’articles le montrant occupant dextrement professionnellement avec maîtrise la scène arabo-africaine sans concurrence, en plus de son aura exenplaire en occident aux Amériques et chez les pays BRIC. Même si, notamment, celle suivie par le gouvernement marocain, n’a encore rien montré de probant ni convaincant et encore moins prometteur, eu égard des vents informatifs émis par les instances financières internationales au détriment de la croissance et du bien des populations. Dès lors que l’INDH, à titre d’exemple, malgré l’effort colossal investi depuis presque dix ans elle est encore structurellement handicapée par manque de compétitivité et d’équilibre macroéconomique conséquent, même ayant servi d’ascenseur social pour une bonne partie de petites gens dans leurs terroirs.

       A ce titre, par ailleurs, n’a-t-on pas dit « il n’est d’éloge flatteur sans la liberté de blâmer » ? Que par ailleurs des marocains avertis voient dans les crédits contractés à saignée profuse par le gouvernement, un danger d’hypothèque de l’avenir du pays voire de sa souveraineté décisionnelle. D’autant plus des experts de par le monde n’en comprennent le rang 129 du Maroc sur l’échelle mondiale de l’INDH, à l’exemple de l’espagnol Ramon Morino Castilla comme tant d’autres. Pourtant, quand bien même ils le considèrent tous à raison, le pays des réformes politiques et développement socioéconomiques tous azimuts des quinze dernières années, surtout respectant ses engagements à propos des droits de l’homme et la femme, ils ne peuvent s’empêcher de se poser eux aussi la question, où est passé le capital immatériel du pays ? Dès lors qu’aujourd’hui le classement des pays en matière de développement humain ne dépend plus seulement des richesses matérielles surtout naturelles et du PIB, mais de celles immatérielles en relation avec la place de la femme la formation la recherche la veille sécuritaire la confiance en soi la qualité de la vie la sauvegarde des patrimoines l'écologie la maîtrise du champ cultuel de par les temps qui courent et le rayonnement culturel et artistique. A l'exemple du cultuel-habous, moussems comme celui de Tantan, cinéma folklore et sites touristiques, littoral désert barrages lacs étangs oueds rivières forets et atlas, monuments palais et édifices publics, savoir-faire en gastronomie maroquinerie couture du caftan et djellaba, architecture et places historiques des villes impériales ksours kasbah zaouias, et surtout inventions et production d'idées s'ajoutant à la documentation-archivage... Mais, le hic c’est qu’en se référant à cette panoplie d’indicateurs, ces experts en oublient fortuitement de poser sans détour la question qui fâche certains à plus d’un titre : A quel point la Tbourida benkiranienne influe-t-elle sur l’urgence d’application des propositions des réformes structurelles pour l’amélioration de tous ces indices du patrimoine immatériel marocain, en plus de la confirmation de la confiance dans les affaires et du système judiciaire ? Cela n’est-il naturellement très facile à évaluer, au vu que la programmation d’un coté et l’exécution de l’autre de l’action gouvernementale, ne préparent correctement cette voie de réformes pour une distribution équitable des richesses du pays ?

       Ce n’est nullement faire de l’anti-éloge des politiques gouvernementales de ce temps présent, qu’en effet est plus courant dans toutes les composantes de l’arc sociétal marocain. Par conséquent, ne faisant que tenter de dénoncer les abus de l’ironie grossière politicienne du chef du gouvernement et, aussi de l’esprit de certains ministres parfois se montrant anarchisants dans leurs comportements sans l’apport capital de gardes fous qu’exige la situation. D’ailleurs, il n’y a aucun doute, cependant, à propos de l’éloge inconditionnelle et encouragement exagéré de certains dans la majorité vis-à-vis de cette posture gouvernementale. Qu’en plus le refus et le défaitisme des autres eux aussi tout à fait opportunistes dans l’opposition, n’ouvrent le cycle des vraies investigations nécessaires à leur décollage pour s’emparer de l’Exécutif et faire mieux. D’autant plus, l’une des plus curieuses réalisations politiciennes de Benkirane, n’est-elle son acrobatie comportementale, s'intensifiant par périodes où les échanges verbaux avec les oppositions les rendent plus virulents ? Tantôt, se soulevant s’essayant de cambrer son buste en relevant trop sa tête, mais en même temps levant sa main avec seulement quatre doigts exprimant la volonté de son linkage. Tantôt, effectuant les mêmes mouvements et gestes en sens inverse, donnant l’impression d’une docilité maîtrisée alors qu’il parait de plus en plus fatigué tournant en rond. Parfois avec regard hagard comme lors de la prière de la nuit du destin du mois de Ramadan 2014 à coté du Roi à la mosquée Mohamed VI d’Oujda. Ce qui présupposerait, l’existence avec ce que tout le monde avait vu ce jour là, peut-être de rapports sub-intentionnellement altérés mais restant courtois sans plus ni moins.

       Et c’est là où le discours d’Aid Al Aarch 2014 semble pertinemment performant comme à l’accoutumée, grâce notamment à l’appel subliminaire au gouvernement de mieux contrôler ses sautillements et euphories. Car confondant ses propositions vindicatives à visées électoralistes, avec les alternatives d’accomplissement de la vision royale laquelle s’appuyant sur la cohérence pour dessécher le bourbier de la précarité et la marginalisation chez les démunis. A cet égard, c’est en ce sens que le rapport socioéconomique (1999-2013) du CESE en collaboration avec Bank Almaghrib et d'autres institutions, semble sans aucun doute le document référentiel pour en savoir davantage sur la valeur géostratégique de la singularité et exemplarité du Maroc, par rapport à sa vraie valeur globalisante des ses richesses patrimoniales matérielles et immatérielles. Tant dans la lutte contre les dépravations sociales cultuelles culturelles et politiques pour assurer une bonne transition vers la régionalisation avancée, que vis-à-vis des essais de déstructurations relationnelles diplomatiques, à l’exemple de celles ne voulant l’émergence du Grand Maghreb.

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