A QUOI RIME LE JEU POLITICIEN DE BENKIRANE DE VOULOIR
PARLER DU BILAN DE SA GOUVERNANCE A L’EXÉCUTIF, ET NON LE FAIRE PAR LA DÉMONSTRATION ?
Pourquoi
Benkirane sans le dire clairement, s’apprête-t-il à ressayer de relever le défi
de l’exécutif, alors qu’il ne l’ait pas réussi auparavant ? Pour
comprendre cela, je vais vous raconter une histoire incroyable mais
vraie ! « Il était une fois un gouvernement de quarante membres dans
un Royaume apparemment paisible. Et/où, les parlementaires se voyaient sans
cesse se confronter au chef du gouvernement et aussi entre eux. Bien sur, tout
en profitant dans leur sphère d’influence, des lois d’une situation de double
constitution, des séances plénières et aussi en commissions pour se réunir
s’associer parler et écrire pour certains en toute liberté. Voire même, pour d’autres,
à aller se montrer dans des postures de quémandeurs voire pasticheurs sur les
réseaux sociaux. Mais le hic, c’est que le gouvernement ne satisfaisait pas le
peuple, ne sachant pas qu’il pouvait le changer au moment des élections.
Sauf qu’un matin
il se réveilla en sursaut carrément en sueur profuse ! Ayant vu dans ses
rêves, une sorte de conspiration sociopolitique montée contre lui. Au point que
toutes ses actions sont diversement contrées, par le patronat les partis
politiques les syndicats les artistes les intellectuels la société civile
telles les associations des femmes les corps socioprofessionnels tels les
avocats les greffiers et même quelques juges, et ce, lors des débats sur les
écrans des chaines de télévisions. En conséquence de quoi, il prit peur de
n’avoir pas compris à temps, que l’opinion publique désirait l’amélioration de
sa condition de vie économique et aussi le progrès social qu’elle ne voyait pas
venir. Tellement qu’après, il aperçut la fronde réelle commencer à prendre
forme dans tout le pays, ce qui poussa le chef à vouloir défendre son bilan avec
beaucoup de salive et autant d’encre pour peu de résultats.
Evidemment ce
discours resta sans lendemain, dès lors qu’une part de ses coalisés ne ce sont sentis concerner par ce plaidoyer de mi-cursus raté. En plus,
il n’a été suivi que 4% de l’ensemble des téléspectateurs dispatchés sur toutes
les télévisions nationales du pays ce soir là, soit une audience catastrophique.
Et c’est en cela, l’opinion publique du royaume n’a de cesse que de chercher un
code de défense selon la loi avec des circonstances aggravantes pour le châtier.
Lui et ses complices au parlement pour manquement à la parole donnée. Parce que,
si non, c’est les innocents que l’on risque d’accuser de vouloir porter atteinte
à l’ordre de sa gouvernance établie à défaut, et ce, dans des circonstances de
confusion au sein des partis politiques ayant abouti au détournement de la
volonté du peuple»
Finalement, tout
un chacun actuellement pourrait se voir le défenseur social pour demander le châtiment
électoral de ces ambitieux pjdistes politiciens et leurs suiveurs coalisés. Car
sur le fond, cette histoire renseigne sur le ton choisi dans le discours de
Benkirane, de par les clichés dont il espérait stimuler l’ardeur de sa majorité
gouvernementale au parlement, même se voyant obliger de faire encore un
remaniement ministériel pour éjecter certains ministres ayant montré plus qu’une
légèreté dans leur fonction. En effet, c’est un discours à la diction façon Feu
Ali Yata mais sans chiffrage ni étalage des insuffisances rendant impossible
toute compréhension du sens politique économiquement parlant. D’où un certain
nombre d’erreurs au niveau de sa contenance politique, allant de pair avec le manque
de technicité comptable source des difficultés rencontrées dans la gestion des
affaires de l’Etat par le PJD.
Evidemment la
confirmation de cet état-défaut du discours est aisée à faire, permettant à
tout un chacun de comprendre en partie les détails à propos de la précipitation
de Benkirane de venir devant les députés et conseillers en même temps le jour
du 10 Ramadan. Pour lui, n’était-il donc fort souhaitable de trouver un jour d’événement
temporel d’activité intensive, au cours duquel il tenterait de créer un effet
placebo de rassemblement des parlementaires autour de lui ? Sauf que le
résultat escompté de cette manœuvre fut pitoyable, si l’on se réfère aux
décryptages des analystes politiques, le qualifiant démagogique et égocentrique
jusqu’aux plus graves symptômes. Une fois de plus ne s’agit-il de Taboujadite
politique de sa part, conjuguée à son insuffisance de dédifférenciation entre
ses choix politiciens soulevant des controverses envenimées ?
Néanmoins, il est
très facile de montrer quelle énorme distance sépare le fonds du discours de
Benkirane tel qu’il a été formulé au parlement le 08 Juillet 2014, et la
réalité sur le train. Ainsi, de ce point de vue, le passif de l’exercice
gouvernemental depuis les élections législatives anticipées du 25 Novembre 2011,
est semble-t-il lourd de conséquence sur le plan social et économique. Déjà, il
n’est pas arrivé par ailleurs à convaincre à propos de ses engagements d’avant
le 25 Novembre 2011. Dès lors que la classe moyenne est affaiblie, que les
démunis s’en trouvent plus enfoncés, que l’entreprise est bombardée d’enfumage
ayant élargi ses malentendus, que l’attractivité du Maroc est toujours en
dessous de toutes les espérances censées normalement dévorer les peurs et
booster les initiatives des investissements etc... Mais pourquoi du reste, ça
ne marche pas ? N’est-ce parce que, sa gestion des affaires de l’Etat est
liée à la structure politique de son parti le PJD, constituant sans aucun
doute l’un des problèmes politiques du nouveau Maroc ?
Dans ce discours
sans la méthode, l’homme a libéré sa pensée de l’angoisse due aux recadrages
subtils que lui a faits Sa Majesté le Roi Mohamed VI, Surtout le discours d’Aid
Al Alaarch 2013. De sorte que sa nécessité de satisfaire par l’étalement de son
bilan avant le 30 Juillet 2014, ne suppose aucunement l’abondons de sa façon de
s’accomplir. N’est-ce pas comme ça, d’une part qu’il a cru pouvoir conduire les
parlementaires vers sa soi-disant nouvelle prise de conscience, espérant les
incorporer dans ses ambitions ? D’autres part, au niveau de ses
instillations politiques et idéologiques choisies avec espièglerie, il n’est
plus utile pour lui de continuer de cacher son refus, n’acceptant d’être forcé
de choisir entre la solution islamiste et les autres. En ce sens, ne peut-on
annoncer que son discours est une véritable profession de foi
islamiste-capitaliste avec quelques faux-rebonds de sociale-charité ? N’a-t-il
par la même occasion ouvert des parenthèses où l’autocensure et la surveillance
de ses mots alourdissaient davantage son autoritarisme ? Croyant que la
vie politique marocaine repose entre ses mains, lui le chef incontesté et
incontestable chez les siens en plus de quelques uns de sa coalition conjoncturelle
des biens et besoins. Mais quelle place tient-il son nouveau défi dans sa
perspective islamiste, concernant, l’Education Nationale l’Enseignement Supérieur
et Recherche la Culture le Sport la Santé le Transport les Affaires Sociales la
Formation Professionnelle l’Aménagement Territorial le Monde Rural et notamment
l’Habitat avec l’hécatombe des maisons qui tombent comme au quartier Bourgogne
à Casa la meurtrie ?
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