jeudi 17 août 2017

DÉSORMAIS AU MAROC DE 2017, N'EST PAS MEILLEUR CHEF DE GOUVERNEMENT HOMME OU FEMME QUI VEUT !

EN CETTE VEILLE DU BIG-BANG POLITIQUE QUI S'ANNONCE IMMINENT, N'EST-CE L'OCCASION POUR MONTRER AUX MAROCAINS QUE NOMMER UN CHEF DE L’EXÉCUTIF HOMME OU FEMME NE S'IMPROVISE PAS ? 

       Jusqu'au décès du Roi Feu Hassan II, pour beaucoup de marocains le besoin de connaitre de quoi est fait l'avenir politique du pays ne les a jamais effleurés. A cet égard, même étant déstabilisés par sa disparition, ils ne trouvaient pas meilleur recours que l'intronisation rapide et paisible du nouveau Roi Mohamed VI pour prendre les rennes du pouvoir et ne pas laisser le Maroc sombrer dans l'inconnu. D'ailleurs, n'étaient-ils très proches de lui en tant que Prince Héritier, tellement depuis le début de son règne il est le Roi aimé toujours ovationné par son peuple ? D'où, à ce jour, tous, ils sont dans la fascination de son appropriation d'inventer la dynamique de construction de la grandeur du Maroc et, en même temps dans une relation d'observance envers les partis politiques, que normalement elle devait être de base évolutive positive plus qu'il n'y parait actuellement. D'ailleurs, ne peut-on dire que le Maroc a aujourd'hui la chance historique de revivre une mutation comparable à celle du passage à l'alternance ? Surtout, s'il y a lieu à former un gouvernement d'union nationale sur des bases solides de la réal-politique que de l'idéologie. D'autant plus, il est vrai que certains apprentis de la politique de cette époque, ont actuellement transmuté jusqu'à rentrer dans une attitude sorcière qui dérange même les leurs. Les ayant poussés à tant de mal à imaginer une contribution sans exclusion des gens qui ne pensent pas comme eux, à même de ne s'en soucier de la construction égalitaire de la société sans mimétisme de religiosité discutable.

       Néanmoins, comme ça, 18 ans après, l'on peut dire que c'est tout à fait approprié le Big-Bang politique et administratif qui s'annonce imminent. En tant que seule solution efficace de sortir de la cartellisation des partis politiques et de la fabrication du Maroc des familles des amis et des copains. Presque à hauteur de quotité inquiétante dans les institutions et aussi dans les instances des partis dont les chefs en ont la libre disposition en faisant dans la protection des leurs seulement. Comme s'il s'agit d'un patrimoine ou réserve héréditaire revenant obligatoirement aux enfants aux frères et sœurs voire aux cousins et neveux. Ne sachant que le Maroc a changé, pour continuer d'instaurer ce genre de droit successoral politique sans respect des conventions collectives ou la compétence et la disponibilité font légion. N'est-ce pas, par ailleurs, avant de battre la campagne électorale à la chasse des voix, les prétendants à la chefferie de l'Exécutif devraient montrer CV satisfaisant à la fois à la réglementation et à la Constitution ? Parce que, pour pratiquer l'art politique dans ce haut rang, ne faudrait-il savoir qu'on ne peut être un Homme d’État sans avoir les compétences requises, s'ajoutant au grand cœur de lutter avec sérieux et abnégation contre le chômage structurel la précarité sociétale et la marginalisation sociale ? Et donc, avoir toujours en mémoire l'assurance pour la gestion des affaires de l’État garantissant l'engagement responsable sans sautillements comme pour se découvrir à chaque étape un nouveau souffle.

       Aussi, ne faut-il savoir que gouverner en tant que chef de l'Exécutif homme ou femme ne s'improvise pas ? Et donc, on ne peut s'offrir une vertu sans la conquérir pour prétendre à ce poste hautement sensible. D'où l'idée du Roi du Maroc Mohamed VI de recadrer l'action gouvernementale par rapport à l'angoisse de la tension extra-sociale à propos du Hirak d'Al Hoceima qu'a laissé le chef de l'Exécutif sortant. Lequel, n'a-t-il pratiqué ses arbitrages pendant toute la dernière législature, sur le bas-côté de la gouvernance en bloquant quelques initiatives louables tout en continuant son cirque à faire des saluts à ses inconditionnels. Jusqu'à s'enhardir de devenir opposant à lui-même, comme quoi on avait affaire à un farfelu au comportement hilarant d'où il y eut remplacement de la séduction politique noble par la gestuelle devenue valeur marchande. Et ce, sans en tenir compte de la transformation sociétale et des risques de conflagration sociale s'y afférant sur lesquels vient encore peser l'air du temps présent avec les complications du Hirak, par comparaison à l'existence de l'éventualité de l'époque de l’arrêt cardiaque des années 90 que risquait le Maroc. Ayant poussé le Roi défunt  Hassan II à s'y occuper sérieusement, en rendant l'opposition utile dans le cadre du jeu politique qui se prêtait absolument au climat de séduction entre lui et Abderrahmane Youssefi et qu'au demeurant s'était instauré par la confiance de sauver ensemble le pays.

       Cependant, malgré tout, il est incontestable que la plupart des verrous de l'ankylose de l’État ont effectivement sauté au lendemain du discours royal d'Aid Al Aarch 2017. Au point, il faut le dire sans réserve, n'est-ce le moment de faire d'une pierre deux coups car le tour des femmes est arrivé de relever le défi, de s'imposer, de prouver leur valeur dans la chefferie de l'Exécutif ? D'autant plus, théoriquement, rien ne les empêche de se mesurer aux hommes dans ce poste, mais le veulent-elles vraiment montrer cette ambition modèle si exaltante ? Alors, de ce fait, est-ce qu'on ne peut pas examiner cette hypothèse de nommer une femme à la commanderie de l'Exécutif et qui sera la première dans le monde arabe ? Tout comme l'était le défunte Zoulikha Nasri en tant que conseillère du Roi, pour que l'idée même de passion des hommes pour la politique disparaisse. Comme ça, si à tout hasard il y a formation d'un gouvernement d'union nationale avec à sa tête une femme, on laissera sans doute croitre le mode d'action par la compétence. D'où surgiront des idées nouvelles dont l'intendance pour la bonne gouvernance suivra, pour assurer le déverrouillage une fois pour toutes du mythe où les femmes font passer leurs émotions avant l'action. Et oui, les conséquences sociétales d'un tel changement de braquet politique seraient considérables. D'ailleurs, au Maroc, ne sont-elles par excellence impliquées dans l'économie le commerce l'art la culture le social et aussi dans les combats pour les droits de l'homme de la justice et de la sauvegarde de l'environnement et la protection de la nature ? En cela, n'est ce qui permettra de valoriser la question de la prise de conscience des dangers qui sont autour du Maroc, que le discours royal du 29 Juillet 2017 en a ciblé leurs moulages ? Et ce, pour ne laisser continuer la fabrication d'illusions par certains chefs de ces partis politiques avec des outils de saisonnalité événementielle de ce que l'on pourrait appeler la politique semi-synthétique électoraliste. Montrant, de fait, qu'ils sont aujourd'hui, malheureusement, doublement impactés par le voile d'expressions et critiques à tire larigot de leur part pour un oui et pour un non. A bon entendeur, salut !  

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