Mais au Maroc d’aujourd’hui encore en voie
d’installation de démocratie, cette redondance quelque part mangeuse de leur
droit de réponse, n’est-elle simplificatrice de la complexité réelle de leur
vécu politique sur le grill gouvernemental ?
Aujourd’hui après
plus de quatre années d’Exécutif tellement décrié pour certains ministres,
faut-il croire au déterminisme de ministérialité sans compétence requise ?
Pour la même raison, est-ce que les liens biens évidents du favoritisme dans
beaucoup de cas, n’en témoignent-ils d’installation de cette mauvaise image ?
Difficile de ne pas l’imaginer ! D’autant que les questions les plus
lancinantes en ce qui concerne ces liens, ne permettent pas de casser le destin
commun de ces politicards sans l’intervention de l’Etat employeur. Pourtant le
Maroc a vu s’épanouir après la constitution du 01 Juillet 2011, les actions de
jeunes ministres candidats à la célébrité en dehors des habitudes mais sans
prouesse visible. Et qu’en plus, on croyait rebelles et non conformistes au
point d’avoir dérouté les observateurs analystes politiques et même leurs proches
collaborateurs les voyant fréquenter certains salons de recompositions d’idées idéologiques
et politiques contradictoires.
Néanmoins, quand
on relit leurs propos du début de leur nomination aux maroquins, on en déduit
qu’ils étaient loin de la compréhension des effets pervers des échanges politiques
non maîtrisés. Ne sachant pas qu’ils ne pourraient tenir dans cette posture,
car le bain de la politique est de tout temps ainsi modélisé pour le bien des
uns le pire des autres et vis versa selon l’angle d’analyse. Sans doute parce
qu’ils étaient trop idéalistes, de telle sorte qu’ils n’aient contribué par
leur exercice au quotidien à asseoir leur autorité hors circuits étatiques. En
ce sens, à priori, est-ce que le caractère moins mordant si ce n’est désolant
de cette recomposition gouvernementale mérite-t-il même qu’on s’y attarde ?
Notamment, du fait qu’elle s’y est prise tellement en retard pour sortir de son
nombrilisme exagéré et de sa meurtrière indifférence vis-à-vis des laissés pour compte et autres démunis au sein du peuple. Car,
s’étant trop investie dans l’approche prolixe comme du temps de l’élite gauche
caviar saoulée par sa grossière opulence avérée, dont certains en payent encore
les frais du fait qu’ils aient été alpagués par les portes battantes de la
justice ne lâchant pas facilement prise.
Effectivement, cela
fait presque trois mois que le gouvernement a lancé dans la précipitation sa nouvelle
collection des lois électorales pour approbation. Pour autant, on ne peut pas
dire que l’imperfection ne fut pas au rendez-vous ! Ayant mis sur la place
de ce marché très attendu par tous, des combinaisons d’accompagnements presque
relevant du copier-coller à quelques retouches près. Aussi, par conséquent, après
la première salve-pétarade électorale des chambres professionnelles du 07 Août 2015, le
gouvernement blessé est-il vraiment dans un nouveau départ sans de nouveaux
bobards, comme sur la diminution du chômage ? Somme toute, l’histoire
proche le montrera sûrement. D’autant plus le sentiment que l’on a pour chaque
ministre dans son intime conviction, c’est à quoi bon servirait d’improviser et
se montrer le pivot dans cette stratégie de renouvellement d'ambition? Alors que les dés semblent jetés et les échanges ennuyeux loin de leur recapitalisation, non seulement pour les observateurs mais aussi pour la population. Et ce n’est
pas le cap florissant que tente de montrer le chef dans sa lettre de recadrage
du dernier projet de loi de finance 2016 de la législature, qui leur fera
éviter la bérézina annoncée aux communes provinces et régions. Parce que ce n'est pas suffisant pour le mettre à profit, et ce, en
attendant le pire pour la chambre des conseillers, quelque part, apparemment hors portée de la coalition qui peut-être serait contrainte de se réfugier dans ses lamentations.
On croit rêver.
Surtout qu’il n’y a pas longtemps, des entremetteurs de sondages fictifs en attente
de leur repêchage et parachutage dans le cycle des nominations pour service rendu, lançaient à tort et à travers une
soi-disant bénédiction de popularité à l’endroit du chef le comparant à El
Mehdi Al Mountadar. Surtout en répétant que sa gouvernance est un miracle en soit, dont la phase de ralentissement
de la croissance serait inexorablement dépassée. Rien que ça ! Sauf que
là, c’est l’histoire d’une désillusion qui se fabrique presque en direct devant
eux, par la volonté du peuple de s’en défaire de cette arnaque faite sur le dos
des crieurs du temps du printemps marocain M20F inclus. Dont le Roi fut
seul pour y répondre par le discours mémorable du 09 Mars 2011 de la manière la
plus nette sans hésitation ni tergiversation, réussissant après le plébiscite
référendaire la prouesse d’une belle concentration d’avancées constitutionnelles sociales
économiques et politiques. N’est-ce d'ailleurs ce qui explique au regard de fins
analystes, les variations des tonalités des coalisés de par leurs liens corrélés
et nichés au cœur de leur aventure commune sans aucune préparation ? Se
référant aux éléments pertinents du discours royal de Aid Al Arch 2015, ayant
permis de convaincre par l’évidence que
leur gouvernance ne fait pas l’unanimité par manque de solidité programmatique
de proximité dans les confins et terroirs lointains du Royaume.
Prenons garde de
ne rien retenir de ces quatre années, où quelques ministres n’ont fait curieusement
que de l’accompagnement verbal dans leur gouvernance. Aussi, après ce discours,
quand la terre a tremblé sous leurs pieds par suite du constat royal à propos
de mauvaise gestion évidente et gouvernance consulaire catastrophique, ne paraissaient-ils tous désemparés face aux regards féroces de leurs militants ? Alors
que face à leurs détracteurs patentés, ils n’en ont montré qu’agressivité des
peureux et serviles prêts à se rabaisser se gardant de les attaquer de front.
Ceci dit, il s’avère qu’aujourd’hui quelques ministérialités n’ont été
composées en dehors de la tradition, d’où leur plus grande précision à la
faveur de la conceptualisation de la gouvernance spirituelle sécuritaire économique et politique.
Dont le but n’est pas de faire de la figuration, mais de délivrer un message
étatique fort à l’intention des politiques qui font de la triche dans leur bail
qu’ils espèrent aisément renouvelable.
Maintenant on
devine à ce coup de sommation-inventaire, où le Souverain voulait en venir.
Loin d’être fortuit, il est lié à la situation sociale du pays, montrant ce que
les ministres auraient du faire, même s’il y a déséquilibre dans la finalité d’exécution
des programmes entre ministères de production, de consommation et de dépendance.
Notamment en s’ouvrant sur les initiatives de gouvernance créatrice des
richesses matérielles pour la croissance durable et aussi immatérielles pour le
rayonnement du pays. Au lieu de faire semblant d’être dans la recherche de la
compétitivité, rien qu’en s’agrippant sur les statistiques à fluctuations
conjoncturelles éphémères chacun dans son secteur. Le temps presse, le Roi accélère
de plus en plus sa cadence et donc il va falloir appeler au sursaut des bonnes
volontés, tout en continuant à vilipender les manipulateurs de l’aveuglement du gouvernement.
A bon entendeur salut !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire