dimanche 9 août 2015

EN DÉMOCRATIE POUR CHAQUE COUAC DE GESTION ET/OU BÉRÉZINA ÉLECTORALE, C’EST UNIQUEMENT LA FAUTE AUX MINISTRES !

Mais au Maroc d’aujourd’hui encore en voie d’installation de démocratie, cette redondance quelque part mangeuse de leur droit de réponse, n’est-elle simplificatrice de la complexité réelle de leur vécu politique sur le grill gouvernemental ?

      Aujourd’hui après plus de quatre années d’Exécutif tellement décrié pour certains ministres, faut-il croire au déterminisme de ministérialité sans compétence requise ? Pour la même raison, est-ce que les liens biens évidents du favoritisme dans beaucoup de cas, n’en témoignent-ils d’installation de cette mauvaise image ? Difficile de ne pas l’imaginer ! D’autant que les questions les plus lancinantes en ce qui concerne ces liens, ne permettent pas de casser le destin commun de ces politicards sans l’intervention de l’Etat employeur. Pourtant le Maroc a vu s’épanouir après la constitution du 01 Juillet 2011, les actions de jeunes ministres candidats à la célébrité en dehors des habitudes mais sans prouesse visible. Et qu’en plus, on croyait rebelles et non conformistes au point d’avoir dérouté les observateurs analystes politiques et même leurs proches collaborateurs les voyant fréquenter certains salons de recompositions d’idées idéologiques et politiques contradictoires.

       Néanmoins, quand on relit leurs propos du début de leur nomination aux maroquins, on en déduit qu’ils étaient loin de la compréhension des effets pervers des échanges politiques non maîtrisés. Ne sachant pas qu’ils ne pourraient tenir dans cette posture, car le bain de la politique est de tout temps ainsi modélisé pour le bien des uns le pire des autres et vis versa selon l’angle d’analyse. Sans doute parce qu’ils étaient trop idéalistes, de telle sorte qu’ils n’aient contribué par leur exercice au quotidien à asseoir leur autorité hors circuits étatiques. En ce sens, à priori, est-ce que le caractère moins mordant si ce n’est désolant de cette recomposition gouvernementale mérite-t-il même qu’on s’y attarde ? Notamment, du fait qu’elle s’y est prise tellement en retard pour sortir de son nombrilisme exagéré et de sa meurtrière indifférence vis-à-vis des laissés pour compte et autres démunis au sein du peuple. Car, s’étant trop investie dans l’approche prolixe comme du temps de l’élite gauche caviar saoulée par sa grossière opulence avérée, dont certains en payent encore les frais du fait qu’ils aient été alpagués par les portes battantes de la justice ne lâchant pas facilement prise.

       Effectivement, cela fait presque trois mois que le gouvernement a lancé dans la précipitation sa nouvelle collection des lois électorales pour approbation. Pour autant, on ne peut pas dire que l’imperfection ne fut pas au rendez-vous ! Ayant mis sur la place de ce marché très attendu par tous, des combinaisons d’accompagnements presque relevant du copier-coller à quelques retouches près. Aussi, par conséquent, après la première salve-pétarade électorale des chambres professionnelles du 07 Août 2015, le gouvernement blessé est-il vraiment dans un nouveau départ sans de nouveaux bobards, comme sur la diminution du chômage ? Somme toute, l’histoire proche le montrera sûrement. D’autant plus le sentiment que l’on a pour chaque ministre dans son intime conviction, c’est à quoi bon servirait d’improviser et se montrer le pivot dans cette stratégie de renouvellement d'ambition? Alors que les dés semblent jetés et les échanges ennuyeux loin de leur recapitalisation, non seulement pour les observateurs mais aussi pour la population. Et ce n’est pas le cap florissant que tente de montrer le chef dans sa lettre de recadrage du dernier projet de loi de finance 2016 de la législature, qui leur fera éviter la bérézina annoncée aux communes provinces et régions. Parce que ce n'est pas suffisant pour le mettre à profit, et ce, en attendant le pire pour la chambre des conseillers, quelque part, apparemment hors portée de la coalition qui peut-être serait contrainte de se réfugier dans ses lamentations.

       On croit rêver. Surtout qu’il n’y a pas longtemps, des entremetteurs de sondages fictifs en attente de leur repêchage et parachutage dans le cycle des nominations pour service rendu, lançaient à tort et à travers une soi-disant bénédiction de popularité à l’endroit du chef le comparant à El Mehdi Al Mountadar. Surtout en répétant que sa gouvernance est un miracle en soit, dont la phase de ralentissement de la croissance serait inexorablement dépassée. Rien que ça ! Sauf que là, c’est l’histoire d’une désillusion qui se fabrique presque en direct devant eux, par la volonté du peuple de s’en défaire de cette arnaque faite sur le dos des crieurs du temps du printemps marocain M20F inclus. Dont le Roi fut seul pour y répondre par le discours mémorable du 09 Mars 2011 de la manière la plus nette sans hésitation ni tergiversation, réussissant après le plébiscite référendaire la prouesse d’une belle concentration d’avancées constitutionnelles sociales économiques et politiques. N’est-ce d'ailleurs ce qui explique au regard de fins analystes, les variations des tonalités des coalisés de par leurs liens corrélés et nichés au cœur de leur aventure commune sans aucune préparation ? Se référant aux éléments pertinents du discours royal de Aid Al Arch 2015, ayant permis  de convaincre par l’évidence que leur gouvernance ne fait pas l’unanimité par manque de solidité programmatique de proximité dans les confins et terroirs lointains du Royaume.

       Prenons garde de ne rien retenir de ces quatre années, où quelques ministres n’ont fait curieusement que de l’accompagnement verbal dans leur gouvernance. Aussi, après ce discours, quand la terre a tremblé sous leurs pieds par suite du constat royal à propos de mauvaise gestion évidente et gouvernance consulaire catastrophique, ne paraissaient-ils tous désemparés face aux regards féroces de leurs militants ? Alors que face à leurs détracteurs patentés, ils n’en ont montré qu’agressivité des peureux et serviles prêts à se rabaisser se gardant de les attaquer de front. Ceci dit, il s’avère qu’aujourd’hui quelques ministérialités n’ont été composées en dehors de la tradition, d’où leur plus grande précision à la faveur de la conceptualisation de la gouvernance spirituelle sécuritaire économique et politique. Dont le but n’est pas de faire de la figuration, mais de délivrer un message étatique fort à l’intention des politiques qui font de la triche dans leur bail qu’ils espèrent aisément renouvelable.


       Maintenant on devine à ce coup de sommation-inventaire, où le Souverain voulait en venir. Loin d’être fortuit, il est lié à la situation sociale du pays, montrant ce que les ministres auraient du faire, même s’il y a déséquilibre dans la finalité d’exécution des programmes entre ministères de production, de consommation et de dépendance. Notamment en s’ouvrant sur les initiatives de gouvernance créatrice des richesses matérielles pour la croissance durable et aussi immatérielles pour le rayonnement du pays. Au lieu de faire semblant d’être dans la recherche de la compétitivité, rien qu’en s’agrippant sur les statistiques à fluctuations conjoncturelles éphémères chacun dans son secteur. Le temps presse, le Roi accélère de plus en plus sa cadence et donc il va falloir appeler au sursaut des bonnes volontés, tout en continuant à vilipender les manipulateurs de l’aveuglement du gouvernement. A bon entendeur salut !  

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