jeudi 1 août 2013

LE DISCOURS ROYAL DE AID AL AARCH 2013, UN MAGNIFIQUE RAPPEL A BENKIRANE DE RETOURNER SUR LES PAS DU PRAGMATISME DES GOUVERNEMENTS PRECEDENTS !

Si Benkirane s’apprête à relever le défi du retour, les PJDistes eux se voient confrontés dans leur approche solidaire au bilan de Mezouar qu’ils avaient décrié.

       L’effort nécessaire à l’assimilation et compréhension du discours du trône 2013 dans son volet différentiel de l’exercice de l’Exécutif, réside en  la capacité de tout un chacun de pouvoir dénoncer où pas par la preuve et le raisonnement les vicissitudes et turpitudes de l’action gouvernementale. Parce que la révolte chabatienne porta un coup terrible à l’incompétence trop voyante des PJDistes dans l’exercice du pouvoir, par opposition à leur suffisance et envie de s’accaparer le concept de l’autorité par l’installation des leurs dans le tissu administratif.

       En cela, de cette dualité de fonctionnalité du PJD, les plus vaillants scrutateurs des messages envoyés dans ce discours de retourner à la réalité dans le Maroc du changement, ont en vu une demande au prochain gouvernement d’affronter cet enjeu à bras le corps, afin d’échapper aux hésitations engoncées dans un carcan de gouvernance dépassée, qui ont marqué voire assiégé celui Benkirane I. Tandis que pour les inconditionnels surtout les PJDistes, c’est la forme la plus explicite de l’encouragement à Benkirane de continuer sa montée en puissance dans la conversion solidaire concrète sans se couper du peuple ni se raconter des histoires.

       N’est-ce pas que c’est même là l’essence de l’implication en politique de tout un chacun, de surcroît, où résident les choix judicieux des programmes politiques et leurs mesures d’application pour que ça aille bien ? Ce que ce discours royal a voulu montrer, révélant l’intérêt primordial du passage à l’effectivité de l’exécution du  programme électoral réaliste dans sa grandeur et sa pureté. Et c’est là où il faut rester vigilant, n’existe-t-il pas en conséquence par le fait accompli entre partis politiques de chaque coté de la ligne de démarcation , un risque de fonctionnement seulement du jeu politicien des essais de lancement d’élargissement de leurs bases électorales? S'ajoutant à celui d’attirance d’audience en se basant sur la fracture d’interprétation que beaucoup de petites gens n’en pourrait en déceler les soubassements. D’ailleurs on n’en a pas fini d’en parler de cette bifurcation de procéder et de penser la politique, surtout si le RNI s’accommode au rôle de roue de secours gouvernementale que veut lui faire jouer Benkirane. D’abord d’un coté dans le resserrement des liens des coalisés de la nouvelle majorité, ne comptant exclusivement que sur la compréhension et l’indulgence des populations. Puis de l’autre dans la position de garde face à la hausse des voix de dénonciation virulente de l’opposition, déjà semblant plus unie et cohérente ne désirant qu’attaquer sans ménagement le gouvernement.

       Vraiment n’est-ce pour cette raison que de nouvelles lignées d’hommes et femmes de la société civile se sont répandues assez rapidement à travers le tissu sociétal marocain, pour appeler au réajustement des dérapages de fonctionnalisation à chaque fois que c'est nécéssaire? Et ce, rien que pour mettre en valeur l’idéal de la perfection de gouvernance, en dépit du travail des institutions désormais constitutionnalisées, qui malgré leurs efforts sont toujours en retard d’une marche par rapport au monde de la revendication (syndicats, groupements socioprofessionnels, associations libres et autres mouvements ayant le vent en poupe actuellement). À cet effet, peut-on dire que Benkirane dispose de l’avantage singulier de ces interprétations différentes d’un camp à l’autre ? La réponse est oui et non, selon les circonstances de l’angle solide de vision de l'observateur tantôt optimiste tantôt pessimiste. Cependant, cette remarque n’est bien entendu pas légère, parce qu’elle prend sa vraie consonance politique dans l’emploi du raisonnement démontrant succès où insuccès de l’action gouvernementale. Aussi, pour ne pas rester sur le balcon de la présidence du gouvernement à se lamenter sur son sort, Benkirane version RNI dépendante doit savoir comment durer sans s’accrocher aveuglément à l’esprit favorable aux émerveillements où les idiots en politique sont des sages, surtout de ces acolytes inconditionnels. En plus, et en même temps continuer à esquiver les attaques légitimes de l’opposition institutionnelle, par ailleurs ne faisant que fustiger les strophes des soi-disant glorieuses tractations  benkiranéennes, les qualifiant expressément usurpées parce qu’entamées avec les ennemis politiques d’hier ex G huitards.

       Mais, ce qui est incroyable aujourd’hui en plus, après le départ des istiqlaliens par suite à la crise Chabat-Benkirane, c’est que plus ce dernier apparaît en mauvaise posture, emprisonné dans son pessimisme de ne pouvoir durer entant que chef du gouvernement, plus on le voit regagner Berr Al Amane conservant en même temps les vieux et précieux souvenirs de ses aventures de proximité à son ex Djamaa islamia et ça et là vis-à-vis des accointances d'alors. En effet que de chemins parcourus depuis sa nomination à Midelt ! Même arrivant d’en être absolument convaincu de ne jamais changer sa carapace, parce que se sachant emmurer dans sa structure politique de tous les cotés. En cela, parce qu'habitué à l'inter échange cette limitation dans l'action lui parait plus aisée à supporter, même avec une facilité déconcertante ne se résignant pas, se moquant de l’optimisme de celui qui l’avait mis en si mauvais draps. Ce faisant, pour lui il faut toujours agir avec des moyens qui relèvent du possible, parce qu'il serait facile par la suite de mettre à son actif les quelques réalisations. Autrement, très simplement cela veut dire, donner à son corps défendant une résistance accrue contre toutes les tentatives de déstabilisation. Parce que, tellement la déconvenue politique pour lui se produit, seulement si, les mesures d’effectivité et d’accompagnement prises pour la bonne gouvernance ne sont pas assez conséquentes. Mais pourquoi durant deux années il n’en a pas fait siennes, à même d’être par moment dans la contradiction pensant pouvoir résister aux malentendus ?

       En revanche, toute chose étant égale à elle-même par ailleurs, il lui suffirait de bien analyser le discours pour en assimiler les relents sociologiques économiques cultuels culturels et politiques pour sortir de l’état d’autosatisfaction à ne faire que la gestion par l’emphase au quotidien. Que pense-t-il de l’état d’avancement du projet de la régionalisation avancée, au demeurant façonné par le CNSE-E pour raison de compétence évidente et expertise reconnue par tous ? Que pense-t-il des grands chantiers lancés bien avant son arrivée à l’Exécutif, en routes et autoroutes ports et aéroports villes nouvelles et requalification des anciennes, ce qui a fait changer la typologie infrastructurelle du Maroc surtout le Nord longtemps délaissé pour des raisons d’historicité politique ponctuée de violence ? Que pense-t-il des travaux de la commission présidée par son allélomorphe au PJD ministre de la justice sur la réforme du système judiciaire, malheureusement manquant de vigilance ayant laissé passer le nom d’un détenu espagnol pour viol d’enfants  sur la liste provoquant tollé à propos de sa grâce ? Que pense-t-il du legs des gouvernements précédents, ne faudrait-il pas qu’il reconnaisse la légèreté de son sous pesage et réévaluation négative dont il a fait preuve auparavant comme à son habitude, n’ayant abouti qu’au désaveu cinglant dans ce discours ? Que pense-t-il du vide sidéral autour de l’action du gouvernement, par opposition à la présence franche et déterminante de la touche et rayonnement du Roi dans le volet diplomatique à l’ONU, à la Ligue Arabe du moins ce qu’il en reste, au Maghreb, au CCG, en Afrique, en Europe de l’Est Asie Océanie et aux Amériques ? Que pense-t-il de l’implication du Souverain sur le volet social et économique dans le cadre de l’INDH, voulant l’élargir à la production des richesses locales dans tous les domaines ? Que pense-t-il de ceux des siens se servant de leur qualité de parlementaire pour essayer d’imposer des décisions qui ne sont pas démocratiques ? Que pense-t-il de l’effort d’industrialisation sous l’impulsion et encouragement de Sa Majesté dans l’aéronautique l’automobile l’énergie renouvelable et autres nouveaux produits, pour augmenter l’efficacité et générer des économies de grandes valeurs ajoutées au Maroc et en Afrique par des partenariats ganant-gagnant ? Que pense-t-il de l’engagement du Maroc dans la conservation de l’avantage de ses actions dans la défense des droits de l’homme dans tous ses territoires de Tanger à Laguouira ? Que pense-t-il vraiment honnêtement du sacrifice du PI sous Chabat, voulant revenir au devant de la scène politique par les urnes et non par opportunisme conjoncturel RNIien actuel ? Que pense-t-il de l’essai de phagocytose par le gouvernement de projets de lois aux relents électoralistes, auparavant concoctés et pratiquement ficelés par le parlement ? Finalement, toutes ces interpellations sont d’ordre purement politique, mystérieusement encore baignant dans une atmosphère délétère loin de l’esprit de l’intégrité morale, dont il n’a cessé de faire la promotion avant le 25 Novembre 2011.  A bon entendeur salut ! 

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