Si Benkirane s’apprête à relever le défi du retour, les
PJDistes eux se voient confrontés dans
leur approche solidaire au bilan de Mezouar qu’ils avaient décrié.
L’effort nécessaire à l’assimilation et
compréhension du discours du trône 2013 dans son volet différentiel de
l’exercice de l’Exécutif, réside en la
capacité de tout un chacun de pouvoir dénoncer où pas par la preuve et le
raisonnement les vicissitudes et turpitudes de l’action gouvernementale. Parce
que la révolte chabatienne porta un coup terrible à l’incompétence trop voyante
des PJDistes dans l’exercice du pouvoir, par opposition à leur suffisance et envie
de s’accaparer le concept de l’autorité par l’installation des leurs dans le
tissu administratif.
En cela, de cette dualité de
fonctionnalité du PJD, les plus vaillants scrutateurs des messages envoyés dans
ce discours de retourner à la réalité dans le Maroc du changement, ont en vu
une demande au prochain gouvernement d’affronter cet enjeu à bras le corps, afin d’échapper
aux hésitations engoncées dans un carcan de gouvernance dépassée, qui ont
marqué voire assiégé celui Benkirane I. Tandis que pour les inconditionnels
surtout les PJDistes, c’est la forme la plus explicite de l’encouragement à
Benkirane de continuer sa montée en puissance dans la conversion solidaire
concrète sans se couper du peuple ni se raconter des histoires.
N’est-ce pas que c’est même là l’essence de
l’implication en politique de tout un chacun, de surcroît, où résident les
choix judicieux des programmes politiques et leurs mesures d’application pour que ça aille bien ?
Ce que ce discours royal a voulu montrer, révélant l’intérêt primordial du
passage à l’effectivité de l’exécution du
programme électoral réaliste dans sa grandeur et sa pureté. Et c’est là où il
faut rester vigilant, n’existe-t-il pas en conséquence par le fait accompli entre partis politiques
de chaque coté de la ligne de démarcation , un risque de fonctionnement seulement du jeu
politicien des essais de lancement d’élargissement de leurs bases électorales? S'ajoutant à celui d’attirance d’audience en se basant sur la fracture d’interprétation que
beaucoup de petites gens n’en pourrait en déceler les soubassements. D’ailleurs
on n’en a pas fini d’en parler de cette bifurcation de procéder et de penser la
politique, surtout si le RNI s’accommode au rôle de roue de secours
gouvernementale que veut lui faire jouer Benkirane. D’abord d’un coté dans le
resserrement des liens des coalisés de la nouvelle majorité, ne comptant exclusivement
que sur la compréhension et l’indulgence des populations. Puis de l’autre dans la position de garde face à la hausse des voix de dénonciation virulente de l’opposition, déjà semblant plus
unie et cohérente ne désirant qu’attaquer sans ménagement le gouvernement.
Vraiment n’est-ce pour cette raison que de nouvelles
lignées d’hommes et femmes de la société civile se sont répandues assez rapidement
à travers le tissu sociétal marocain, pour appeler au réajustement des dérapages de fonctionnalisation à chaque fois que c'est nécéssaire? Et ce, rien que pour mettre en valeur l’idéal de
la perfection de gouvernance, en dépit du travail des institutions désormais
constitutionnalisées, qui malgré leurs efforts sont toujours en retard d’une
marche par rapport au monde de la revendication (syndicats, groupements
socioprofessionnels, associations libres et autres mouvements ayant le vent en
poupe actuellement). À cet effet, peut-on dire que Benkirane dispose de
l’avantage singulier de ces interprétations différentes d’un camp à
l’autre ? La réponse est oui et non, selon les circonstances de l’angle
solide de vision de l'observateur tantôt optimiste tantôt pessimiste. Cependant, cette remarque
n’est bien entendu pas légère, parce qu’elle prend sa vraie consonance
politique dans l’emploi du raisonnement démontrant succès où insuccès de
l’action gouvernementale. Aussi, pour ne pas rester sur le balcon de la présidence
du gouvernement à se lamenter sur son sort, Benkirane version RNI dépendante
doit savoir comment durer sans s’accrocher aveuglément à l’esprit favorable aux émerveillements où les idiots en politique sont des sages, surtout de
ces acolytes inconditionnels. En plus, et en même temps continuer à esquiver
les attaques légitimes de l’opposition institutionnelle, par ailleurs ne
faisant que fustiger les strophes des soi-disant glorieuses tractations benkiranéennes, les qualifiant expressément usurpées parce
qu’entamées avec les ennemis politiques d’hier ex G huitards.
Mais, ce qui est incroyable aujourd’hui
en plus, après le départ des istiqlaliens par suite à la crise
Chabat-Benkirane, c’est que plus ce dernier apparaît en mauvaise posture,
emprisonné dans son pessimisme de ne pouvoir durer entant que chef du gouvernement,
plus on le voit regagner Berr Al Amane conservant en même temps les vieux et précieux souvenirs de ses aventures de proximité à son ex Djamaa islamia et ça et là vis-à-vis des accointances d'alors. En effet que de chemins parcourus
depuis sa nomination à Midelt ! Même arrivant d’en être absolument
convaincu de ne jamais changer sa carapace, parce que se sachant emmurer dans
sa structure politique de tous les cotés. En cela, parce qu'habitué à l'inter échange cette limitation dans l'action lui parait plus aisée à supporter, même avec une facilité déconcertante ne se résignant
pas, se moquant de l’optimisme de celui qui l’avait mis en si mauvais draps. Ce
faisant, pour lui il faut toujours agir avec des moyens qui relèvent du
possible, parce qu'il serait facile par la suite de mettre à son actif les quelques réalisations. Autrement, très simplement cela veut dire, donner à son corps
défendant une résistance accrue contre toutes les tentatives de déstabilisation.
Parce que, tellement la déconvenue politique pour lui se produit, seulement si,
les mesures d’effectivité et d’accompagnement prises pour la bonne gouvernance
ne sont pas assez conséquentes. Mais pourquoi durant deux années il n’en a pas
fait siennes, à même d’être par moment dans la contradiction pensant pouvoir
résister aux malentendus ?
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