Le principe de la grâce entre analyses constitutionnalistes
dynamiques et revendications standards plus où moins statiques.
Soyons courageux honnêtes et disons
vraiment les non dits, le peuple marocain à travers la temporalité formelle et
informelle en interconnexion sociétale, n’a-t-il longtemps fermé les yeux sur
un certain nombre de déviations sexuelles condamnables. Tel le phénomène
scandaleux Al-Liouatta envers et autour d’enfants innocents et autres personnes
en situation d’asociabilité pour raisons diverses. Tout simplement ne les a-t-il
ignorées pour ne pas dire tolérées, allant jusqu’à esquiver le degré de leur irascibilité de
la société ? Et ce, dans l’espoir de les voir se diluer et disparaître dans les
plissements du temps marocain, lequel est diversifié selon les objectifs. L’avait-il
fait chemin faisant par crainte de réveiller l’inconnu se trouvant dans les
placards du subconscient collectif, dont tous les marocains ont en entendu
parler au moins dans la Halqa ,
voire, dans des soirées feutrées en comité restreint parfois non fermé? Où est-ce
par peur d’élargir le champ d’action de la souffrance accumulée chez les
familles touchées, qu’aujourd’hui la promiscuité sociale au sein de cybersexe
par les réseaux sociaux risquerait d’entretenir?
Ces remarques étant faites, il est
évident que tout énergumène de surcroît Laouatt solitaire où en groupe
structuré, qu’il soit marocain où étranger chercheur de jeunes enfants pour les
faire tomber dans l’escarcelle de sa propre jouissance, généralement, il est
multirécidiviste. Et par conséquent toute restriction par la force de la loi dans
la manifestation de son désir satanique, est louable quitte à l’enfermer
derrière les barreaux pour de longues années. Parce que sinon ça devient automatiquement
chez lui un manque à assouvir, dont il ne peut éternellement s’en cacher. Qu'en fait leur imagination féconde leur sert souvent en application de leurs méthodes criminelles particulièrement élaborées. Evidemment
qu’au-delà il existe quelques écueils qu’il semble opportun de ne plus éviter, d’ailleurs
ne pouvant être traité qu’en structure d’accueil spécialisée surtout en
procédant par la planification autour de la concentration de tous les moyens de
lutte contre ce fléau.
Or, pour ne pas se disperser, lorsque le
Maroc dut envisager de se remettre au diapason des pays où le droit de l’enfant
est inaliénable, la justice honorable n’hésita pas à faire son travail. Et
voilà que dans l’affaire de ce ressortissant irakien naturalisé espagnol
l’espoir naquit ! C’est ainsi que tout le monde a pris conscience de la
dangerosité du phénomène de la pédophilie en l’occurrence. Par ailleurs
n’engendrant pour le futur que des hommes et femmes blessés à tout jamais, au
demeurant restant claustrés derrière leurs pensées, voire, rétrospectivement recroquevillés
dans les dédales des souffrances dans leur intimité. Parce que pendant
longtemps alors petites natures innocentes, elles étaient rarement écoutées, vu qu’elles furent des proies faciles pour ces
monstres déguisés en humains. Cependant, et c’est là le danger, les choses se
sont corsées après l’arrivée de l’Internet et du foisonnement des réseaux
sociaux, par où se sont glissés ces malveillants prédateurs aux têtes magiques
représentant la sympathie au sens naïf du mot. En plus, même si officiellement
on condamne énergiquement le tourisme sexuel, il y a de temps en temps
complaisance dans le traitement de ce dossier, dont Luc Ferry ex ministre de
l’Education nationale Français en avait fait allusion il n’y a pas si
longtemps.
De même depuis que la société civile en
ait fait l’un de ses combats prioritaires, à l’exemple de l’association
« Ne touche pas à mon enfant » par un programme de sensibilisation
exigeant des peines exemplaires à l’encontre des contrevenants à cet ordre
moral de respect de l’enfance bannissant la pédophilie. Comme ce qu’on a vu à
vocifération litanique au moment de la saga judiciaire à Kenitra du cas de cet
espagnol Daniel Fino Galvan qui préoccupe toute la société marocaine
aujourd’hui. Il est vraiment facile de se remémorer qu’il fut sûr de lui, bien
décidé à user des voies de recours légales, sachant qu’il serait protégé par
son gouvernement pour service rendu. Dont il est aisé d’en imaginer les possibilités
tentaculaires jusqu’à en pouvoir impliquer le Roi d’Espagne et le gouvernement
espagnol pour demander la grâce auprès de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en sa
faveur.
Si les moyens de fabrication des grâces
sont complexes, il ne faudrait pas perdre de vue les éléments de nature
politique qui les caractérisent. Même si, dans ce cas précis les diffuseurs de
calomnies toujours les mêmes se sont mis, eux aussi, sur les réseaux sociaux
fabriquant colportant un tissu de mensonges à propos de cette grâce. Ne sachant
pas qu’elle a du son exécution à l’échange relationnel diplomatique, qu’en
réalité n’ayant pas suivi un cours régulier, ne serait-ce qu’en raison des
circonstances de détention du détenu en question. Mais, ce qui est intéressant
à savoir c’est comment est-ce possible dans le Maroc d’après le oui
référendaire du 01 Juillet 2011, on peut en arriver à un tel cafouillage en
commission de grâce sachant que c’est un criminel jugé pour viol d’enfants.
A cet égard, pourquoi le gouvernement de
l’autre cote depuis Algésiras à Madrid, même tenant compte des liens
sentimentaux entre les deux familles royales, s’y refuse de faire amende
honorable à propos de cette demande de grâce non convenue inopportune. Parce
qu’elle ne vaut pas trait de génie diplomatique, qu’en fait elle n’est juste qu’une
insuffisance en appréciation méritant de demander pardon pour préjudice causé
aux familles des enfants victimes et aussi à la relation hispano-marocaine
pourtant exemplaire ? En ce sens, la colère doublement évidente du Roi
Mohammed VI et du peuple à ce propos est légitime et compréhensible. Surtout si
on s’en réfère à l’exemple du tissage, de même que l’on contrôle les fibres
avant, de même le produit finit subit un certain nombre d’opérations ayant pour
but de déterminer sa qualité.
Cette légèreté montrée par les services
concernés marocains lors de préfabrication du dossier de grâce de ce monstre
pédophile, est une preuve tangible que l’on continue quatorze ans après à
cacher les choses au souverain. Ce qui augure incessamment sous peu d’un coup
de balai dans ces structures de souveraineté proximale, au demeurant longtemps
au dessus de tout soupçon. Effectivement, ne faudrait-il pas passer rapidement
à la réparation de cet état administratif qui a fait son temps ? En lui
substituant en remplacement une modélisation nouvelle par l’emploi d’éléments
standardisés à la conception du principe constitutionnel de la grâce. Parce
que, c’est probablement cette intention qui prévaut et anime les gens sensés
pour sortir de l’état de polarisation sociétale désormais pointant à l’horizon.
A cet égard, attention, la méthode irrationnelle usant de la matraque envers
les manifestants ne peut engendrer que pollution dans les rapports et haine des
institutions sécuritaires, avec risque de relance d’illusion à propos de tout
ce qui a été fait jusqu’à présent dans la sérénité et la clairvoyance pour
transformer le Maroc au nom de l’authenticité et la modernité.
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