samedi 5 septembre 2015

LES MAROCAINS SONT-ILS EN FÊTE, APRES MOBILISATION MITIGÉE ET VOTE SANCTION ANTI-PARTIS EXCEPTÉS LE PJD ET LE PAM ?

S’AGIT-IL DE MATURATION PJDISTE COUPLÉE DE MAGIE POLITIQUE NOMMÉE MOBILISATION-SANCTION ?

       Au soir des résultats du 04 Septembre 2015 transmettant amertume de tous les partis, mais en même temps joie avec plus d’espoir du PJD, les adhérents et/où affiliés sympathisants de ce dernier, sont-ils allés danser sans faux-hijabs et sans fausses-barbes ? Parce qu’en référence aux résultats tombés et confirmés auprès des services des 12 wilayas, les partis de l’opposition sont en très mauvaise position ne pouvant aisément rafler la mise des conseils des communes et régions comme ils le prétendaient. A cet effet, n’est-il pas vrai qu’il y a quelques mois, Benkirane le fougueux ne donnait pas cher de l’opposition, en tant que probable future locataire des bureaux des conseils des collectivités territoriales ? Tellement, le PJD semblait sûr de lui au point de montrer s’être endormi sur les balcons des ministères et institutions pour tromper tous les partis.  

       Naturellement aujourd’hui, ce ne sont pas les pleurs du PI dans l’amertume et surtout l'USFP se voyant déjà  dans la tourmente si ce n’est l’abîme, ni les atermoiements du PPS avec plus ou moins de dégâts pour ne pas dire humiliation au vu de ses aspirations, ni la tétanisation du MP vacillant voulant imposer l'ex ministre Ouzzine en région alors qu'il n'ait même pas pu sauvegarder sa petite circonscription électorale devenue terrain des consciences populaires marocaines hostiles et enfin la suffocation du RNI même étant dans l’euphorie de sa pseudo stabilité non enviable, qui feront changer la donne. Parce que, dans cette définition des intervalles de déconfiance-positionnement, l’opposition s’étant sentie abusée à même de commencer à rentrer en résistance farouche contre l’Etat, le gouvernement, la majorité toute entière et même contre la volonté du peuple ne l'ayant pas soutenu. En effet, on peut dire, qu'elle s’est fait vaciller dans son pré assurance après l’uppercut terrible du PJD, pour ne se voir aujourd’hui ne remporter que miettes électorales par ci par là au sein des grandes villes, et ce, carrément à contre courant des premières positions des élections socioprofessionnelles. Ceci étant, reste le cas particulier du PAM qu’au demeurant a résisté dans son positionnement, paraissant sauvé honorablement ses meubles. Mais qui finirait certainement par briller au grand jour en remportant lui aussi quelques régions, car il y a une raison très simple pour qu’il en soit ainsi auréolé. Au vu que les partis marocains sont rentrés au lendemain du 25 Novembre 2011 dans l’ère du tropisme dissociatif de plus en plus mobile ne tenant compte des idéologies ni des violences interchangeables des uns et des autres. 

       Par contre au RNI, la question c’est de savoir comment il s’en sortira n'ayant pas du tout été satisfaisant comme il le souhaitait ? N’est-ce, seulement si, sa recherche du compromis auto réversible avec le PAM toujours en pole position en nombre de sièges des collectivités territoriales dont deuxième en régions, devient une fin en soi par suite de tractations transgéniques d’intérêts politiques partagés sur le court et moyen terme, mais sans revenir au deal du Feu G8 ? Alors qu'au MP, ayant maladroitement raté le coche de l’enjeu électoral aux dépens de sa refonte directionnelle, il ne lui reste que jouer au contre balancier au prorata des situations comme en régions Fès-Meknès et Beni Mellal-Khénifra. Car ne s’étant pas fait galvaudé pour sortir de son auto mutilation, sous prétexte de ne pas vouloir céder aux motivations des hybridations internes qui, normalement font son charme. Par conséquent, en attendant d’éventuelles turbulences pouvant surgir au sein de l’opposition, il n’a de choix que de se pencher sur les moyens susceptibles de réveiller son âme, sans trop rêver pour sa ré-intronisation dans l’arène du PJD vainqueur de l’étape anti Chabat. Dès lors que Benkirane et les siens, ne peuvent pour la région se mettre dans le déni, car ils ne se sentent pas prêts à ignorer le souffle populaire contestataire de la boite à outils des ''Karratas'' et seaux d'il n'y a même pas un an, en plus des relents épisodiques navrants venant de Had Oued Ifrane, et qui étaient partagés sur le Net les ayant aussi touché directement.

       Cependant, à cet égard, ne peut-on déclarer sans partir dans des analyses critiques du système électoral, que les ministères de l’Intérieur et la Justice sont déjà en bonne posture ? Et ce, de par l’exploit réalisé par toutes leurs équipes pour le meilleur déroulement de ce scrutin du 04 Septembre 2015. Même si, c’est vrai que ce fut difficile et sous tension, au vu des dépassements enregistrés ici et là en ce qui concerne le cadre de la loi lors de la campagne électorale et aussi le jour du scrutin. En plus non sans altercations, voire parfois avec violences verbales sans précédent, n’encourageant aucunement le dialogue pour l’adoption future de mesures et activités concrètes de réalisation d’objectifs concertés sur le plan local et régional. Sauf que, pourquoi est-ce toujours ainsi l’attitude permettant aux vainqueurs d’afficher leur proéminence électorale, jusqu’à faire savoir la limite de leur ligne de démarcation légitime? Hors de laquelle, les vaincus savent qu’il n’y aura pas d’entente sans contrepartie, tout en espérant que le corollaire de la manœuvre ne soit fondé que sur l’équité dans la dignité et la responsabilité de tous. Chose difficile à concrétiser sur le terrain en ce temps présent, du fait du choc de la bérézina électorale de tous les partis excepté le PAM, face au PJD se trouvant désormais sur la trajectoire de tout emporter aux législatives futures.

       Ce faisant, maintenant après la qualification de certains ténors et personnalités en vue et l’élimination d’autres pour la gestion des régions, le Maroc n’est-il rentré dans la nouvelle phase politique d’amorçage de la deuxième révolution préconisée par le Souverain  marocain ? D’autant que tout le monde sait, chaque région compte des atouts socioéconomiques modulables selon les spécificités géographiques et culturelles enracinées dans les traditions les plus reculées de l’histoire du pays. Et, qu’il va falloir mettre en évidence concurrentielle appréciable, par les gestions programmatiques tirant vers le haut et l’excellence. À même de les valoriser davantage par une politique intégrative du concept de la démocratie participative, auquel le Maroc s’y est engagé depuis longtemps pour la réalisation des objectifs du millénaire. Et/où aujourd’hui, tous les départements des services extérieurs au sein des provinces et régions, devraient s’y impliquer sans réticence ni résistance, pour justement combattre dignement la pauvreté la précarité et la marginalisation. Mais seulement sous la direction des présidents des régions, qui, de fait en seraient comptables et donc pourraient en être jugés à la mi-étape de leur gouvernance. Surtout en ce moment ou le Maroc plein de promesses en matière d'investissements du fait de l’effectivité sur le terrain de sa constitution, alors qu'il est fortement jalousé voire même menacé d’actes terroristes.

       C’est vrai, de l’avis des observateurs, ce chantier est d’envergure, car, tiendra compte des priorités de proximité selon les considérations de la nouvelle approche de l’aménagement des territoires selon les schémas régionaux que se fixeront les vainqueurs. Et ce, en concomitance avec la réorientation de l’axe stratégique de l’INDH, en tant que choix rehaussé et bien pensé auquel Sa Majesté le Roi vient d’insuffler une nouvelle dynamique à travers le discours du 20 Août 2015. A cet effet, ne s’agit-il d’un message qui consolide la démocratie locale en consacrant les valeurs de transparence, de compétitivité et les principes de bonne gouvernance dans la gestion de la chose publique ? Ce qui sûrement ambitionnera à assurer la mise en place d’idées et principes d’élaboration de programmes de développement, de partenariat avec le public-privé et de jumelage inter villes voire inter régions de coopération internationale. N’est-ce considéré dans toute ses dimensions, l’avenir de la régionalisation avancée résiderait dans les meilleurs choix des décideurs qu’ils soient élus ou nommés? De sorte qu’ils ne puissent qu’accorder la plus grande attention au développement de leurs régions respectives, en prenant des initiatives pratiques et concrètes qui s’inscriraient dans le processus du développement durable dans une économie moderne ouverte et humaine. Et d’où le sentiment de bien-être social des populations se fera traduire en réalité par l’offre du travail et aussi de l’habitat décent abordable, pour l’amélioration des conditions de vie de chacun et de tous, et ce pour un vivre ensemble tout en sauvegardant l’authenticité de l’identité marocaine. Au sens où, le développement réel du potentiel régional par sa diversité devrait être à la fois un objectif et une ressource à promouvoir avec beaucoup d’intérêt, discernement et attention.


       Evidemment, tout semble se  faire dans ce sens, s’agissant des mesures administratives prises par l’Etat en matière de réussite du redéploiement des  ressources humaines compétentes et aussi des financements adéquats (art 141 de la constitution). Mais pour cela n’y aurait-il besoin de chercher de nouveaux profiles non affiliés aux partis politiques, de surcroît maîtrisant la communication sans relents ni arrière-pensées, pour les nommer à la tête des wilayas pour l’accompagnement sécuritaire administratif et gestionnaire révolutionnaire de ce défi ? Particulièrement pour sortir des clichés longtemps persistant presque en léthargie de fonctionnement, notamment chez certains encore en exercice sans innovation ni avancée de proximité palpable en faveur des citoyens. Parce que sinon, tout un chacun doutera que ce soit par manque d’individualités probes et intègres, mais plutôt par absence de volonté d’accélération du rythme de l’approche en perspective dans la régionalisation avancée. Autrement dit, ne faudrait-il que les Walis et Gouverneurs dans leur accompagnement des nouvelles  attributions des présidents de régions, descendent de leur tour de contrôle pour l’accomplissement de leurs taches ? Et delà, être à l’écoute rapprochée des doléances des citoyens, d’abord en sortant des reliques ne mettant pas en exergue leurs nouvelles attributions et prérogatives. Puis, en composant dextrement intelligemment pas seulement pour l’accompagnement de la normo légalité des programmations validées par les conseils régionaux. Mais aussi pour le suivi naturel sans zèle ni coercition, des travaux réalisés par les staffs techniques et administratifs des régions sous la houlette des directeurs nommés pour cette fonction. Dès lors qu’aujourd’hui, les cotés gouvernance sécuritaire dans le respect des lois et prospection d’envol socio-économique-culturel, demeurent le symbole que la communauté internationale ne se retiendrait d’apprécier pour juger la réussite de la deuxième révolution marocaine en phase de démarrage. D’ailleurs, rien que dans cette optique, le Maroc pourra compter plus sur ses propres compétences pour la mise en valeur de la production des richesses locales et donc création davantage d’emplois dans la dignité la sérénité et la stabilité. A bon entendeur salut !

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