dimanche 8 juin 2014

LE TANDEM MAROC-RUSSIE, N’EST-IL A LA RECHERCHE DE PRODUCTION DIPLOMATIQUE CONCERTÉE ET D'EFFICACITÉ ECONOMIQUE MAÎTRISÉE POUR LE BIEN COMMUN ?

MAINTENANT, QUE LE MAROC SÉCULAIRE ET LA RUSSIE ÉTERNELLE ESSAYENT D’ÉVITER L’ESPRIT DES MÉMOIRES IDÉOLOGIQUES D’AVANT, N’EST-IL ARRIVÉ LE TEMPS DES RECOMBINAISONS ET RESTRUCTURATIONS DE LEURS ECHANGES ECONOMIQUES?

       N'est-ce vrai qu'auparavant pour et dans chaque échange russo-marocain, il fallait souvent en étudier la structuralité de sa charge politique et son influence sur les lobbys et groupes de pressions? Contrairement en ce temps présent, ne peut-on dire qu’elles relèvent d’une analogie d’approche nouvelle, s’axant plus sur le thème de l’art politique de mutualisation des intérêts économiques communs? D'ailleurs à ce titre, est-ce que le substrat fondamental de la diplomatie marocaine vis-à-vis de la Russie, ne peut-il se résumer rien qu’à la communication politique maîtrisée ? Et bien, c’est non ! En effet, de nos jours, entre la Russie et le Maroc il apparaît au-delà de l’historicité des événements dans le giron régional de chacun, qu’il est nécessaire voire primordial de tisser et renforcer les échanges économiques et commerciaux en partenariat gagnant-gagnant à moindre déséquilibre si ce n’est d’égal à égal.

       Aussi, ce choix s’impose pour le Maroc nouveau de par le déroulement de sa vie politique d’élargir ses horizons de coopérations stratégiques, et ce, sans trop se disperser dans les méandres politiciens gluants. Car il en connait le rôle des prédispositions-idéologies sur le jeu des interconnexions politiques mondialisées, notamment leurs scénarios de mise en chantier. En se donnant des objectifs de cooptation partenariale d’investissement consacrant la défense des intérêts communs mêmes ceux composés. Sans omettre d'user du mieux que possible de l’outil remarquable qu'est sa stabilité politique. Laquelle, se vendant mieux à l’étranger supportée de sa constitution avancée de grande portée institutionnelle, dont il faudrait pour le gouvernement accélérer le rythme d’effectivité. Malgré ce qu’en colportent comme médisances et contrevérités les quelques nonistes avérés à ce propos, se croyant au dessus de tout soupçon. C’est dans ce sens que la visite royale prévue à Moscou suite à l’invitation de Vladimir Poutine quand elle aura lieu, elle se fera à la fois dans la pure fidélité de continuité relationnelle cordiale, et aussi d’axassions de réflexions essentielles sur les opportunités qu'offre le nouvel ordre normatif de la confiance réciproque. Qu’effectivement ne pourrait nourrir d’illusions les garanties du décollage consenties vers la bonne gouvernance partenariale stratégique Maroc-Russie le 09 et 10 Juin 2014 à Moscou. Privilégiant voire préconisant le contact direct entre les deux chefs d’Etats, sans tomber dans le jeu des fluctuations surtout politiciennes internationales par les temps qui courent.

       En tout état de cause, n’est-il vrai par réalisme économico-politique que ce rapprochement visionnaire Maroc-Russie ne tardera sans doute d’engranger un développement dynamique moderniste multisectoriel à plusieurs niveaux ? Evidemment qu’il s’agit de fabrication multi-potentielle d’échanges ciblés, dont la réalisation doit s’intégrer graduellement à cette pensée-initiative s’assurant de sa bonne marche sur le terrain. Notamment, en traitement des services des finances et bancaires, industrie minière gazière charbonnage et hydrocarbures, tourisme, travaux d'aménagement et équipements d'espaces voire stations de sport d’hiver, marine marchande transport connectivité et logistique, pêche et agroalimentaire, chimie industrielle, recherche en biologie animale et végétale. En plus du recadrage par rehaussement de la formation et échanges universitaires, écologie et sauvegarde environnementale forestière et lacustre, s'ajoutant pourquoi pas à l’aéronautique voire le nucléaire suscitant des partenariats de production faisant sans équivoque appel aux techniques de pointe. Mais, quand bien même ces opérations de rapprochement rentrent dans l’art subtil de mener à bien ces programmations, ne se doivent-elles déjà se projeter en cooptation-coopération commune au Maroc-Afrique ? D’ailleurs ni le Maroc ni la Russie dans le contexte conjoncturel actuel, ne peuvent s’en passer d’implanter leur espoir d’extension au cœur du marché africain. Et/où à travers lequel, il se réaliserait sûrement en plus et pas seulement de création d’espace de coopération russo-marocaine. Même si, la contamination par l’illustration d’investissement sans contraintes, elle se fait déjà farouchement par la concurrence et la compétition de nombreux pays. Tels France USA Turquie Espagne Italie pays BRIC et du CCG, tous voyant le Maroc un pays stable exemplaire où l’offre d’une main d’œuvre qualifiée est garantie. Bref, sorte de Hub géostratégique pour l’Afrique ! Et ce, comme ébauche de co-localité et co-commercialité dans l’attente de fructification de la charge politique du grand Maghreb, dont le souverain marocain a appelé de tous ses vœux dans son discours programme ontologique à la chambre constituante à Tunis. De ce fait elles seraient peut être, de part et d’autre mieux protégées des parasitages des concurrences déloyales et/où d’envenimations saugrenues séquelles cicatricielles du temps révolu de la guerre des sables.

       Oui, la Russie est un vaste pays riche en matières premières, et/où s’affrontent les multiples modifications de mentalités nées des contradictions de l’éclatement de l’ex URSS. Au point de devenir une arme politique dans leur utilisation, ayant fait apparaître des foyers de tension avec quelques nouveaux voisins voire même au-delà pour raison de géopolitique. Et par ricochet donc, face à ce que tous les officiels russes appellent coquilles vides à propos des tergiversations proclamant fidélité aux résolutions onusiennes, la Russie en fait fi en anticipant par des modalités diverses usant du Niet. D’autant plus, montrant une capacité de nuisance envers tout ordre social culturel économique et politique, soi-disant conséquemment préétabli ne tenant compte des droits des minorités. Evidemment, il s'agit d'après elle tout simplement de la politique des options vides, ce constat de décalage entre rêve et réalisme qu’elle a vécu au moment de la crise libyenne, dont elle ne s’y prête plus à la revivre. N’est-ce pas ce que l’on voit toujours dans le cas syrien, et aussi sa dénonciation quasi-redondante d’un soi-disant complot occidental européo-américain dans le cas de l’Ukraine?

       Ce faisant, pour rester en cohérence par rapport à cet imbroglio-métastase, la diplomatie marocaine doit tendre efficacement vers l’état de sa revitalisation graduelle, en ne prenant en compte que les opportunités viables sans encombre et porteuses d’espoir. Bien évidemment, en diminuant les déficits de communication par l’acquisition de maîtrise de soi dans ce tandem russo-marocain de création de richesses, face aux inhibiteurs autoproclamés comme aussi ceux œuvrant en sous-traitance. Lesquels, par ailleurs, tous sont en excitation quasiment brownienne paniquée, dont tout le monde aura compris qu’ils sont dans le déni et le mépris. En particulier, à chaque fois que le souverain marocain montre ses désirs ascendants d’améliorer davantage les performances économiques du Royaume dans ce futur-partenariat mondialisé de plus en plus dur à convoiter sans risques ni malentendus. A cela s’ajoute la détermination par l’argumentation autour de thèmes principaux d’échanges choisis délibérément communément pour réussir ce défi sans ambages. 

   
    A l’évidence, aujourd’hui le Maroc prend de plus en plus de place en Russie pour son rôle de leader dans le développement Sud-Sud. D’ailleurs c’est cette compréhension russe du marathon royal africain, que le président Poutine et son staff veulent mettre en exergue au sens strict des objectifs à atteindre. Et ce, en les quantifiant et rationalisant selon le même concept offensif usant de la même approche diplomatique marocaine. Voilà ce qui ramène à dire, si Khrouchtchev la tornade, en 1960 surprenant tout le monde ôta sa chaussure pour en frapper violemment sa table en séance plénière de l’ONU, attirant l’attention  de la sensation que les occidentaux se méfiaient de l’URSS et se comportaient agressivement à son vis-à-vis, Poutine le russe stratège froid, utiliserait une autre notion-couplet de non interventionnisme-interventionniste. Déroutant ainsi tous les observateurs, à même de voir le courant libéral russe, lui aussi, refusant ce qu’il surnomme à tort ou à raison, d’hypocrisie suprême occidentale dont il est convaincu qu’elle ne fait que transformer ceux qui se prennent comme défenseurs des libertés en oppresseurs se nourrissant de l’idéologie fasciste. A ce propos ne peut-on dire que c’est cela, qui souligne en Ukraine amputée de Crimée, la difficulté d’intégration de la représentation des forces antagonistes sur le terrain ? Car se heurtant aux idéaux dans une nouvelle société où les principes ne pourraient être ni mutilés ni déformés, en privilégiant le respect des droits humains et surtout de la démocratie.


   
    Bien entendu, il n’est nullement vain de rappeler la clairvoyance marocaine de ne pas ajuster ses prévoyances relationnelles diplomatiques avec la Russie au prorata du déroulé du fil d’actualités, mais seulement rester en phase avec le rythme politique sans s’essayer aux jeux interdits. D’autant plus, n’est-ce pas là une  posture qui évoque la gouvernance géostratégique diplomatique royale juste et équilibrée à l’égard de tous les pays notamment du tiers monde particulièrement l’Afrique ? Et qu’en plus, elle est pour le Maroc une notion de grandeur dans tout le monde en parle, se définissant à la fois par la quantité des échanges et la qualité des mesures accompagnatrices nécessaires pour élever son rendement. A ce titre, est-ce que la Russie continuera-t-elle en faire bonne lecture dans le cas de l’affaire du Sahara marocain, comme ce qu’elle a fait au moment de l’essai incompréhensible de l’épisode USA-ONU d’Avril 2013 franchement anti-Maroc, qui depuis, heureusement, s’est dissipé pour de bon ? En tout cas, c’est ce qui semble se profiler, si l’on s’en tient aux dires de monsieur l’ambassadeur de Russie à Rabat, faisant finement la part des choses dans ce dossier qui n’a que trop durer d’après lui. A tout bon lecteur bon plaisir !

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