On ne peut pas manger la récolte de la saison jusqu’à s’en goinfrer, et
en même temps faire des reproches à la façon de la cueillir !
Quand
des ministres en analysant les événements après leur arrivée, les uns dans des
forums de voyance sur l’avenir des tour-opérateurs, les autres au sein des
cercles fermés à tables non rondes à l’abri de la vraie chancellerie, s’amusent
inconsciemment à nous en mettre plein les yeux, ils ne font que botter en
touche surtout en ce temps.
Ainsi,
si vraiment ils croient pouvoir tromper l’opinion de la sorte, à propos de leur
incompétence en prenant cette soi-disant aise circonstancielle de dire les
choses, ils n’en récolteraient par ailleurs qu’ire, déconvenance, contre performance et décontenance de la part
des observateurs avertis non affiliés.
N’est-ce
pas qu’aux heures les plus paroxystiques dans les relations avec les USA, par
une incompréhension de l’attitude onusienne vis-à-vis du Maroc, ils étaient
sous les arcades ministériels buvant abondamment de l’eau fraîche et du
thé ? Par ailleurs leurs réflexes en ce temps là, ne s’enchaînaient ni
correctement ni admirativement comme ce qu’ils sont entrain de nous faire
avaler. Ont-ils oublié le sauvetage inextrêmiste de Sa Majesté le Roi par une
intervention précise et concise de toute la troupe chancelante de la
chancellerie et du gouvernement benkiranisé ne s'offrant que sa parole souffrant d'incohérences ?
N’est-il pas arrivé le temps de faire un toilettage des arcanes de
l’Executif ?
Maintenant que Chabat ait été reçu par
le Souverain à Oujda, certainement les analystes ont commencé à soupeser les
éventualités qui permettraient au pays de sortir du marché des surprises
journalières de la coalition gouvernementale. En ce sens, désormais, il n’est
plus facile pour tous les ministres de fidéliser les leurs à ces genres de
sorties médiatiques politiquement contrebalancées non calculées. Parce que
malheureusement ne s’attelant à nulle hauteur de vue, ne se donnant qu’à la rhétorique logorrhéique non
convaincante. Ne leur permettant pas d’en conquérir de nouveaux adeptes par le
manque d’objectivité dans l’analyse du contenu. Preuve en est, la coalition dont
ils font partie est presque à l’arrêt, de sorte que l’ambiance gouvernementale
fait pitié, à même de porter ombrage à la singularité de la nouvelle
constitution. N’est-ce pas qu’en plus ce positionnement fait partie de leur
re-programmation du moment, voulant jusqu’à nouvel ordre piocher en premier
dans l’agitation désolante Chabat-Benkirane ?
Aussi aucun secteur n’est épargné,
d’autant plus ne s’imposant aucune règle pouvant leur rappeler les obligations
et devoir de réserve avec la préservation de l’exception marocaine. Hélas, ne sachant
même pas qu’ils sont dans l’abîme, vu qu’il est question d’un cratère fumant
annonçant l’éruption qui risquerait d’aggraver la situation économique sociale
éducationnelle et institutionnelle déjà en souffrance de part leur gestion de
l’approximatif des affaires de l’Etat. Voilà pourquoi cette recherche de
modélisation de soi-disant faire bouger les lignes de leur part sans en être
capables les emportera sans doute tous ensemble. De fait, ne s’en
accommodent-ils pas d’usurpation temporelle de leur fonctionnalité, dont ils
espèrent évacuer leurs frustrations respectives ? Comme si, au sein de ces
forums et réunions, c’est une décharge de répliques schizophrènes à ciel ouvert
dont il s’agit pour se faire psychologiser séance tenante.
En effet, il ressort de ces
circonstances que les espoirs du Maroc ont failli être décontenancés, par la
non prise en compte pour un moment de ses doléances. Mais, il n’en demeure pas
moins que l’exploitation tardive de récupération à tire larigot par des
ministres de ces données diplomatiques,
n’est pas chose acceptable. Parce que, oui c’est vrai qu’elles donnaient
dans le spectre du flou, de par l’ambiguïté des rapports politico voisinage
voire affairistes des intervenants. Mais, ça ne veut pas dire qu’il faut s’extasier
et s’exciter chacun dans son terrain de prédilection, à l’idée d’éventuelle reprise
en main du dossier. Surtout, en se croyant seul au courant et au diapason des
changements structurels voire psychologiques de la nouvelle équipe américaine
doublement kerryenne. Tout le monde sait que tout cela demande des qualités de
fructifications des données, par des ministres droits dont l’émulation est un
moyen de rentabilité. De surcroît possédant
un carnet d’adresses bien étoffé, parfois usant d’aide de relais
d’institutions convaincues par l’attachement des marocains à leur Sahara, en
plus des lobbyings bien adaptés à l’euphorie de leurs actions, qu’au final
soient mesurables par les résultats obtenus.
N’est-ce pas l’évidence en ce moment, de
voir l’hémicycle à moitié déserté par l’absence programmée de
l’opposition ? Ne voulant pas adhérer aux opérations du chef du
gouvernement pour incompatibilité d’instrumentalisation de ce passage
télévisuel en direct pour des visées purement électoralistes. A cet égard cette
lutte ouverte engagée entre opposition et majorité biaisée, ne régi-t-elle pas
des pratiques en dehors de l’esprit de la nouvelle constitution ? Dont le
Maroc n’a nullement besoin de voir s’éterniser en l’occurrence, pour, par
exemple ne plus entendre un chef de gouvernement répliquer face aux
parlementaires une phrase bourde, oh combien déconcertante « que personne
ne m’adresse plus la parole, iwa labsala hadi ». Déjà que tout le monde en
parle à l’intérieur et à l’extérieur du Maroc, de cette situation bizarroïde
rentrant dans l’architecture politique d’un temps révolu. En revanche, à toute
fin utile, n’a-t-on pas dit par l’adage populaire marocain que c’est là où le
Rial est tombé, et par conséquent tout un chacun doit le chercher, mais sans l’esprit
de compétition ? Messieurs du gouvernement, sortez vite de votre propre
emmurement avant qu’il ne soit trop tard !