mardi 20 novembre 2012

ARCHANE MAHMOUD, L’HOMME QUI A LONGTEMPS CRU A SON RÔLE POLITIQUE ALORS QUE RIEN NE SEMBLAIT D’APLOMB POUR LUI.



    N’EST-CE PAS QUE DANS LA CONFIGURATION DES GRANDS PARTIS, APPAREMMENT AU DEMEURANT RÉPULSIVE POUR TOUTES LES PERSONNES AU PASSÉ  COMPOSÉ , LE MDS D'ARCHANE PARAISSANT JUSQU’À PRÉSENT MAL LOTI ENCAISSANT LEUR MÉFIANCE?

POURTANT A CET EFFET, IL N’EN A PAS MOINS ESSAYÉ  A MAINTES REPRISES DE SE METTRE EN MARCHE FORCÉE DU TEMPS PRÉSENT. ALLANT JUSQU'A  S'EN PLAINDRE MÊME DE LA LONGUEUR DES ÉTAPES POUR LES EN CONVAINCRE ET FAIRE AMENDE HONORABLE. 

SAUF QUE, CERTAINEMENT PAS AU TEMPS LONG QU’AVAIT ENDURÉ  JOURS APRES JOURS DANS LEUR AGONIE LES ANCIENS DU MOUROIR BOULEVARD MOULAY CHERIF. PARCE QU’EN GÉNÉRAL IL N’Y A AUCUNE DISTANCE JAILLISSANT DES POSITIONNEMENTS POLITIQUES DU MOMENT DES UNS ET DES AUTRES, ET LES RELENTS DE LEURS DIFFÉRENTS COMPORTEMENTS DANS LE PASSÉ  FUSSENT-ILS CONTESTABLES ET NON PROUVÉS.

EN REVANCHE, N'EST-CE QU'EN PLEIN VACARME PRINTANIER MAROCAIN EN 2011, SES SBIRES ET JEUNES ADHÉRENTS EN ONT VU UNE OCCASION DE CRIER EUX AUSSI AVEC LEUR VOIX IMPÉRIEUSE DANS LE BROUILLARD DEVANT CE QU’ILS APPELAIENT LES RECELEURS DE L’HISTOIRE?

ALORS QUE LE M20F LES VOYANT TOUS PÉTRIFIER DE PEUR DE VIVRE LA DÉCHÉANCE,  NE LES A PAS ÉPARGNÉ  NON PLUS, COMME TOUS LES NANTIS DES PARTIS SE CROYANT AU DESSUS DE TOUT SOUPÇON.


Mais qui est-il politiquement  ARCHANE     Mahmoud ? 

       De son histoire au dessin halluciné, il avait tiré ce à quoi il s’affirmait résistant en éprouvant une sorte de joie exacerbée. Quand bien même il le serait, sa naïveté en proie à ses propres contradictions l'avait trahi, ayant fait partie des satellitaires de la grande messe du CAB1 depuis Oufkir. Dont les survivants de ces années entendent encore dans leurs sommeils les pas résonnant des geôliers  sourds et muets à leurs gémissements dans les caves humides.  Pourtant, c'est maintenant avéré, certains en les regardant avec stupeur pensaient qu’il s’agissait du jugement de Dieu, mais en même temps émerveillés par leur résistance au calvaire qu’ils redécouvraient à mesure que le temps passait. N’en déplaise aux vivants encore d’eux, n’est-ce autant pour s'auto-accomplir dans leurs tortures psychologiques que pour demander le pardon de leurs péchés nombreux qu’ils montraient leur compassion de pénitents?

       Il semble que, si l’on n’avait pas osé s’y atteler sitôt dans le traitement de ce dossier épineux d’atteinte des droits humains, on aurait été devant un dilemme sans beaucoup de chance d’en sortir comme aujourd’hui honorablement, surtout après le déclenchement du printemps arabo-amazigh marocain. D’ailleurs, beaucoup de ses ex-compagnons des sentiers lugubres ne s’étaient inclinés que difficilement, voire à moitié face au rapport de force du temps présent, voyant le Maroc changer devant leurs yeux. Certainement que lui  s’était  fait  surtout  interpeller  à son  tour par l’ambiance  de cet état de fait, s’ajoutant à l’angoisse de son parcours lié au non moins tristement célèbre ministre et homme fort du système d'avant l'ère nouvelle. Certes le printemps arabe n’est pas fini, et ceux qui pensent que l’entraide des islamistes entre eux pourrait tout régler, se trompent. Parce que, non seulement la conscience universaliste s’est mise en marche, mais aucune tendance islamiste ne se sent le courage de porter à elle seule le poids historique d’une déconvenue ne pouvant que la frapper à son tour. C’est pour cela qu’il y a ici et là des coalitions contre nature ne pouvant se défendre des sentiments de dédains qui les envahissent, ayant l’air de troupeaux de moutons apeurés se craignant d’abord entre eux.

       A  travers  ce  paradoxe quand on affine l’observation, on voit que  son  repentir  fut  d’abord  religieux,  s’approchant de Dieu en dissimulant à ses proches la vérité de son état psychologique et sa hargne contre ceux qu'il a toujours appelé les receleurs de l'histoire. Puis politique par le coup de pouce invraisemblable de cet ami et protecteur d’antan, au non de leur saga commune. Car dans ce cercle hermétiquement fermé, l’amitié se tenait aux souvenirs d’outre point fixe. Heureux qu’il était de cette rédemption, il en profitait pour mener sa nouvelle existence, en tant que chef du parti MDS loin de celle morne de député membre tout court, en plus sous l'emprise de pasticheurs préfabriqués comme il aimait les qualifier. Visiblement, il en avait assez de cette double personnification de sa peine, de sorte qu’il eut un curieux sourire s’ôtant de cette posture et s’essayant de se montrer lui aussi digne de sa nouvelle carrure.

       Ce faisant, en dépit de sa haine des journalistes, sachant qu’il était lui aussi devenu tourmenté par le code immoral des années de plomb, il essayait tant bien que mal de passer pour un rénovateur réaliste, mais timoré accusant tout le monde de manquer de sincérité. Tellement que pendant l’affaire Bellierj, il avait semé le doute chez l’opposition progressiste, lui rappelant à mots d’autres connivences d’un temps pas si lointain. Comme ça il avait le génie politique de celui qui parle de la mouche tsé-tsé en milieu hostile, faisant le zemmouri gentilhomme par cet amalgame. 
      
    Étrangement  après sa percée aux deux chambres du parlement, une querelle interne éclatait au sujet de la distribution des rôles entre parlementaires de surcroît tous étaient impatients et/où la confusion devenait totale. Ainsi, après acquiescement, il s’y refusa de se prêter au jeu espérant un retournement de situation. Mais le couperet de la destinée divine est tombé, les choses ont changé, l’alternance est confirmée et enfin l’ami n’y est plus.

       Après cette hécatombe, il ne lui resta qu’une situation d’errance comme une ombre dans les couloirs du parlement. Insatisfait, il décida de retourner au bercail de la mouvance populaire mais celle-ci l’avait oublié. Décontenancé par ce risque de se faire jeter au fond de l’abîme politique, il s’était fait redécouvrir un nouveau style, celui de paraître souvent sur les bans aux plateaux de télévision, en plus de sa ferveur pour la pétanque. C’est là un activisme politique intellectuellement tiré par les cheveux, que d’ailleurs il n’est pas le seul à l’expérimenter. C’était flagrant au moment des grands débats sur la constitution et au finish des législatives anticipées, voire même aux débats de société actuels en cour. Ne les a-t-on pas vu par ailleurs tous, regards approuvant où désapprouvant les interlocuteurs, ayant parfois leurs traits grossiers et physionomies changeantes à même à visages moqueurs et vacarmes de voix mal accordées jusqu’à l’ironie selon les circonstances?

       Aujourd’hui il est surtout animé par l’esprit de revanche contre l’injustice et les préjugés dont il se dit  qu’il en était victime lui aussi. Pour cela il n’a pas hésité de passer le témoin du MDS à son fils, et ce en pleine compagne référendaire sur la constitution. Si maintenant on veut définir en quelques mots cette transition, on dira que c’est une continuité providentiellement adaptée, qui fera  certainement date dans  les annales des stratagèmes  des préférences de nombreux partis marocains. Mais voilà que le fiston parfois portant lui aussi sa razza enturbannée jusqu'aux sourcils, s’y était mis par contrainte forcée en dehors de la tutelle du G8. 

     Pressant ses troupes de s'engager dans un combat furieux aux législatives du 25 Novembre dans un G3 avec Ouazzani et Achehbar. Mais à mesure que la date du scrutin approchait, il comprenait qu'il fallait s'accrocher d'avantage, même avec sa cote d'outsider non pas pour faire du harcèlement politique à ses compagnons au G8 d'il n'y avait pas longtemps, alors qu'il savait que 70% de ses candidats étaient des cadres novices n'ayant aucunement de chance d'être élus.

       Ce faisant après le tsunami relatif des pjdistes nouvellement confectionnés et la constitution du gouvernement coalisé mais renforcé de commis de l’Etat pour  soutènement, il chercha à se rendre une sérénité par une issue de soutien sans condition à Benkirane, que ces sbires débutants ont interprété avec naïveté contrebalancée d'émotion nerveuse à de nombreuses émissions de télévision. Il est vrai que quand on débute on ne voit que soit, et puis, ensuite tout ça disparaît par la psychologisation des envies de socialisation de sa propre projection. Aussi, l’efficacité, la pertinence et le sens même de l’action politique ne peuvent s’apprécier que si l’on choisit librement ses propres éléments de langage, pas ceux imposés par les instances du parti pour des raisons de conjoncture si ce n’est d’opportunisme. En effet, si actuellement on voit des orientations se soumettant à une autorité abusive de langage de quelques décideurs, il n’en demeure pas moins que leurs expressions dérangent le citoyen, dans ses prises de responsabilités que par ailleurs  lui procure la nouvelle constitution.

       D’ailleurs jusqu’aujourd’hui pourquoi ne répond-t-il pas, ne pouvant atteindre une sérénité politique avec les pjdistes, leurs coalisés et surtout l’opposition institutionnelle? Mais, il est vrai que son regard chargé d’incompréhension en direction de Benkirane qui lui a fait certainement payé une partie de sa naïveté montrait qu’il s’était trompé d’adresse. Aussi, le brouillard de cet instant ne se fait-il pas encore plus opaque sur l’avenir de son parti, même espérant la clémence d'autres filières islamistes ? Parce qu'en se fiant à son regard vacillant dépourvu des certitudes d’antan, lors de la rencontre de Christopher Ross avec tous les chefs de partis, son désir de se mettre en évidence est toujours présent. Décidément, sachant  qu' il y aura pour tous les petits partis un autre tournant celui du processus électoral prochain, pour s’exprimer dans les oratoires publics où privés, d’abord sur l’action gouvernementale et ensuite s’expliquer le comportement de l’opposition les ayant ignorés. N’est-il pas temps pour eux d’oublier cet émiettement de la carte politique et rejoindre chacun sa sensibilité d’origine ? En tout les cas il le faudra bien ! Sinon, les soupçons continueront à se porter sur eux risquant de les faire passer pour des maladroits invétérés de la politique.  

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