mercredi 7 novembre 2018

VOILA POURQUOI, IL N'Y AURA NI GÊNE NI RÉSERVE POUR LA DÉLÉGATION MAROCAINE A GENÈVE.

L’ALGÉRIE N'A-T-ELLE L'OCCASION EN OR QUE LUI OFFRE LE ROI MOHAMED VI, POUR DÉSAMORCER SA CRISE DE CONFIANCE PAS SEULEMENT AVEC LE MAROC MAIS AUSSI AVEC TOUS SES VOISINS ?

       Pour saisir la détermination du Maroc par le talent le discernement et l'habileté de sa diplomatie pléthorique, il n'y a qu'à scruter le modelage du discours royal du 06 Novembre 2018. Dont, en plus, le ton direct fait comprendre un nouveau paramétrage de la ligne tracée par le souverain, sans aucune concession ni à l'Algérie ni aux ennemis de l’intérieur comme de l'extérieur sur le Sahara marocain. Tellement, l'on peut d'ores et déjà en déduire, combien il sera difficile à l'équipe Boutaflika de tenir face à cette assurance royale en symbiose totale avec le centrage d'attraction pour l'offre d'autonomie 2007. Comprenez, désormais avec le pouvoir algérien tout peut se discuter, si et seulement si, il n'y a plus ce continuum cauchemardesque par le déni de cette offre normative de la rédemption du Grand Maghreb ! Parce que c'est là une ligne rouge à ne jamais franchir, et ce, en vue d'avènement d'une nouvelle ère de sa construction sur des fondements politiques diplomatiques et sécuritaires comme du temps de son lancement à Tanger. D'ailleurs, n'est-ce là la tendance subliminale de ce discours comme quoi, si le Conseil de Sécurité de l'ONU d'un ton de conviction absolue a adopté la Résolution 2440 presque à l'unanimité, c'est qu'il y voit une profondeur géostratégique couplée d’intérêt pour la paix et le développement de la région et même au-delà vers l'Afrique ?  N'est-ce, pour la délégation marocaine il n'y aura ni gênes ni réserve pour prendre le taureau par les cornes dès les premières minutes de la table ronde ? 

       Ceci ne montre-t-il que jusque-là, le pouvoir algérien n'est ni prudent ni précis en éprouvant encore de l'affection à son avorton à l'ONU ? A même de ne pas ménager aussi ses efforts à l'UA et pousser ses représentants à faire les serpents dans les couloirs de la Commission à Addis-Abeba, en tentant les délégués des autres pays par la corruption. Sauf que, après le retour digne du Maroc, ces mêmes délégués commencent à en rire en déclarant que c'est la meilleure déconfiture que le régime algérien n'eut jamais eu. Une réponse finement diplomatique qui vaut plus qu'un volume d'excuses auprès du Maroc, dont les derniers discours du Roi depuis 2016 à ce jour, n'en montrent que c'est un pays trop digne avec humilité dans l'expression, tempérance dans l'orgueil et sagesse dans les propos. A cet effet, ne faut-il le mentionner sans gêne, que ceux qui pensent, naïvement, que le comportement de la délégation algérienne à Genève ne serait comme avant, il leur faudrait peu de temps pour se remettre de leur déception. Parce que, les décideurs militaristes algériens ne sont toujours pas prêts à s'incliner très bas devant la Résolution 2440 du Conseil de Sécurité de l'ONU. Même si, en fonction de leur conception aujourd'hui ébranlée par la temporalité la tonalité et le structuralisme du discours du Roi, ils savent que désormais d'autres surprises les attendent du coté de la Mauritanie de la Tunisie de la Libye et du Mali. En cela, ça ira de mal en pis pour le pouvoir Boutaflika s'il n'arrive pas à réaliser qu'il a perdu toute crédibilité du bon voisinage, et qu'il lui faut sortir des brutalités interventionnistes sans perspective. D'autant que ça ne sert à rien de montrer qu'il est à l'aise, en continuant de donner une fausse impression de son soi-disant épaulement généreux à sa protubérance dans les camps de Lahmada.

       Vraiment, il semble qu'aujourd'hui le temps a eu sa revanche de prise sur l'équipe à Ksar Lamradia d'Alger, la montrant goutter l'amertume des déboires en interne et à l'international. Mais pourquoi ne sait-elle pas, que la haine la rancune et la rancœur portent en elles la punition, d’où avec la Résolution 2440 elle commence à l'en recevoir de plein fouet ? A l'évidence, la main tendue du Roi Mohamed VI à l'Algérie, n'exclue en rien que dans la rencontre de Genève 05-06 Decembre 2018 sous les auspices de l'ONU, la délégation marocaine saura avoir la vivacité d'esprit et beaucoup de pertinence dans la discussion des bas-fonds des idées de tous les invités. Non seulement pour éviter de se faire conduire dans une impasse d'où l’autodétermination semblerait la seule issue, mais aussi de ne se laisser berner par celle du Polisario comme s'il s'agit de représentation d'un État ou d'un gouvernement transitoire en attendant l’indépendance. Par conséquent, aucune consignation de la sorte ne doit figurer sur aucun rapport pour une quelconque raison, sinon il faut arrêter la discussion et Horst Kohler ne doit jamais l'oublier. S'ajoutant aussi, à n'accepter la création d'une quelconque commission ou autre organe de réconciliation, pour faciliter on ne sait quels accords entre les tribus locales et les pays du voisinage. Dès lors que, toute éventuelle aspiration vers plus d'autonomie dans le cadre des solidarités des proximités recomposées, sont clairement proscrite par la charge politique de la Résolution 2440. Dont le Secrétaire Général Antonio Gutterres doit, via son autorité, œuvrer à ne laisser fonder aucune zone de non droit, sachant que le Maroc est déjà mobilisé dans la protection de tous ses accomplissements institutionnels socioéconomiques infra structurels cultuels culturels et sécuritaires. Et, desquels ses responsabilités opérationnelles stratégiques en zone Tampon resteront, qu'on ne le veuille ou pas, exclusivement sous son influence. A bon lecteur, bon décryptage !

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