jeudi 23 avril 2015

POUR UNE FOIS AU MAROC, LES VAINCUS DE L’ETAPE DU REMANIEMENT POURRAIENT ETRE CONQUIS PAR LA TÉMÉRITÉ DES VAINQUEURS !

MAIS QUI SERAIENT-ILS CES VAINQUEURS MAINTENANT QU'APPAREMMENT     LA TROISIÈME MOUTURE GOUVERNEMENTALE EST PRESQUE DANS LES TUYAUX ?

       Ce qui frapperait en premier lieu l’observateur politique devant cette future mouture gouvernementale, c’est que l’exigüité des charges soit conçue à une échelle restreinte. Laquelle d’ailleurs ne serait-elle le résultat autant de la pauvreté d’action que de l’absence de vision capable d’édifier la cohérence dans la structure précédente ? Peut-être comme ça, ils existeront des cabinets ministériels ramassés plus consciencieux et plus adaptés à la marche du pays sans allusion ni querelles entre eux comme ce qu'on voit ici et là même au sein du même parti. Autrement dit, ce qui séduirait dans ce futur montage ministériel, c’est d’assurer la lisibilité en charges tant l’intégration des compétences semble souhaitée par tout le monde. Sauf qu’à l’évidence cela ne serait suffisant pour mettre fin à l’effet balancier du chef en l’occurrence. Surtout s’il continue à se positionner tantôt dans le replay d’où émerge l’outrance de gouvernance, tantôt dans le rapprochement sous rappel à l’ordre du Roi dont on en perçoit immédiatement la conduite sereine s’établir entre les protagonistes.       

       On peut le deviner par ce très bref aperçu, la guerre politique triangulaire entre féodaux-libéraux les islamistes et les soi-disant progressistes, risquerait de s’exacerber pendant le temps du déroulé du processus électoral 2015-2016. Déjà, il faut savoir que le Maroc même après remaniement-formation du gouvernement Benkirane III, il continuera de montrer deux blocs de pensées hétéroclites l’un et l’autre en matière de cohérence dans l’approche de gouvernance. Avec d’un coté la majorité où l’antagonisme référentiel historique continuera de faire place à des accommodements de mise d’équivalences seulement pro-partisanes. Et, de l’autre l’opposition où les positions ne se feraient trancher comme d’habitude, car les influences politiques réciproques perméables ne sont aucunement bordées de “limes“ infranchissable. C’est vrai, le sentiment que l’on risque d’avoir c’est d’une opposition irréductible entre les antis PJD du point de vue rejet de leur pensée islamiste rétrograde et, les fidèles à la notion d’infidélité aux affrontements des chefs les contraignant à prendre position même sachant qu’ils pactiseraient avec le PJD en suzeraineté le cas échéant.

       Cependant, n’est-ce d’ailleurs cette ouverture d’esprit que beaucoup de marocains cherchent à imposer à la plateforme politique toute entière, au non de la sagesse le réalisme et le défi pour la meilleure des gouvernances ? Même si, cette façon de voir demande résilience et haute subtilité politique de la part des protagonistes sur le terrain. Et que normalement, ils auraient tous été tôt séduits par cette approche en la prenant comme priorité pour l’intérêt du pays. Malheureusement ce ne fut pas le cas après les élections législatives anticipées du 25 Novembre 2011, au vu des résultats rudimentaires obtenus pour chaque formation en projection des inscrits et suffrages exprimés des votants. Ce qui fait dire aujourd’hui au chef du gouvernement en langage codé qu’il maîtrise, que ses partisans ses coalisés et autres apparentés de service sont redevables à sa personne de leur avoir permis de conserver espoir par sa résistance aux aléas de la gouvernance.  

       Évidemment aujourd’hui après trois ans et demi d’exécutif, la pression de la société civile n’est pas prête de se relâcher revêtant l’allure d’une lutte soutenue contre les fausses promesses. D’autant plus, et c’est encore plus vrai à l’aune du processus électoral 2015-2016, parce qu’on ne peut échapper à des intonations politiquement creuses de la part de quelques ténors de partis politiques toutes tendances confondues. Parfois se chevauchant les unes les autres, même avec des thèmes sans cesse ressassés ne faisant qu’accentuer le spectacle de la désolation marquant les navrassions des marocains. Alors que rien n’est trop beau pour refléter la marche du pays vers la vraie démocratie, que de donner plus de certitude aux citoyens de participer à la floraison d’admirables horizons rehaussés politiquement à hauteur de la constitution. En cela n’est-ce le moment pour tous les partis politiques de se préparer à célébrer le 01 Juillet 2015 avec des actes propitiatoires à l’innovation et la fécondité d’idées programmatiques claires pragmatiques et réalisables ? Et ce avant le début de leurs campagnes de chasse aux voix notamment, sans l’enfumage et l’emphase d’autrefois. En constituant un intermède plus avancé non nuancé dans leur profondeur expressive pour l’atténuation de l’impact d’idées reçues, lesquelles, reflétant tantôt la religiosité hégémonique d’uniformisation des pensées tantôt la commodité de la socio-résurrection standardisée par le copier-coller.

       N’est-ce ainsi que le vocabulaire au caractère politicien bas de gamme non moins évident pour le commun, ne puisse avoir aucune influence sur l’imagination la finesse et la virtuosité des femmes et hommes valeureux dans ce panel politique aujourd’hui en  mal d’inspiration ? Parce qu’ils (elles) existent dans les interstices de tous les partis, symbolisant par ailleurs pour certains l’anti raisonnement de ré émanation de l’esprit de l’ère du creuset idéologique koutléen, pour d’autres l’anti emphase de rédemption de religiosité islamo-conservatrice propagandiste et aussi pour le restant l’anti essai de résurgence de la prévalence trop libérale de l’arc ex g-huitard. Au point même devant cette invasion linguistique sans vraie valeur ajoutée, d’espérer rattraper le retard pris sur la non dédifférenciation-multiplicité voire pullulation des courants-partis des déçus exclus pestiférés et autres. Tout simplement pour pouvoir aider à la naissance de pôles homogènes pragmatiques utiles dans les étapes d’alternances cohérentes par les urnes.


       Certes, il serait présomptueux de croire que d’un seul et même élan ne mentionnant que leurs souhaits et désirs, ces femmes et hommes pourraient libérer leurs partis respectifs des fardages dans les gouvernances. Dont en témoignent les solutions subjectives appliquées par le foisonnement de reliques de fonctionnement dépassé, l’invention d’approche mesquine de filouterie gestionnaire et surtout le renouvellement des cadres où subsiste la préférence pour seulement les fidèles même incompétents. Parce que, ce qui attend du reste le Maroc aujourd’hui, c’est non seulement la conquête accélérée du champ de l’investissement stratégique par compénétration de tous les secteurs porteurs de grande valeur ajoutée. Mais aussi d’équilibrer d’abord les marqueurs écolo-économiques de la proximité, puis ceux révélateurs de sa spécificité tant dans l’harmonisation des approches sociales que dans le sécuritaire-cultuel-culturel. Car il en a les moyens intellectuels et techniques en usant d’équité dans la redistribution des ressources financières adéquates et aussi humaines compétentes dans le processus de régionalisation avancée.

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