vendredi 10 avril 2015

LA ROUTE CE N’EST PAS UN TERRAIN DE PRATIQUE EN VRAI DE JEU VIDÉO !

TOUS LES ACCIDENTS DE LA ROUTE NE VIENNENT PAS SEULEMENT DES FARDAGES DES GOUVERNANCES TUTÉLAIRES !

       Le Maroc ne pourra plus rester sourd aux raisons du désastre routier permanent, aux conséquences humaines familiales et socio-économiques déconcertantes. Notamment, avec la multitude de conférences de promotion prioritaire à gros budgets sur les accidents de la route sans aucun résultat probant. En effet, la sécurité routière n’est pas seulement un enjeu de création d’affiches et où de clips publicitaires de sensibilisation, ni même un jeu d’installation de radars de cameras-vidéos et/ou de distribution de contraventions. C’est aussi, et surtout au moins un essai de réponse gouvernementale claire, à une claire question citoyenne à propos de son amélioration sans trêve ni répit sur le terrain. Parce que le Maroc est aujourd’hui secoué par l’hécatombe routière d’Oued Chbika à 45 km de Tantan, dont probablement nous aurons à découvrir que beaucoup de têtes tomberont au fil de l’enquête.

       Il s’agit d’un choc frontal en début de matinée du vendredi 10 Avril 2015 entre un camion et un autocar, comptant au moins trente trois morts calcinés et beaucoup de brulés blessés plus où moins graves. Parmi eux des enfants de 14 à 15 ans revenant d’une rencontre sportive organisée par le ministère de la jeunesse et sport pendant les vacances scolaires à Bouznika. C’est vrai, on peut dire que c’est le Maktoub, ce propos aujourd’hui thème récurrent dans les réseaux sur le Net, dont l’Imam de la mosquée Ennasr à Rabat n’en ayant pu retenir ses larmes devant Sa Majesté le Roi tout aussi durement affligé et compatissant, en a effleuré le jour-même lors de ses prêches de la prière l’indiscutable code de responsabilité. Distillant en mots pesés qu’en plus on n’est pas obligé de s’y résigner mais on ne peut pas faire non plus comme s’il n’existe pas. C’est dire l’émotion suscitée par cette douche froide de la guerre des routes, conjuguée au ras-le-bol de voir des chauffards ou autres jouer les Mad-Max augmentant le risque de récurrence d'accidents. Tout cela, s'ajoutant à la vétusté, la dégradation et bien sûr au manque de signalisation de vigilance adaptée afin de rendre les routes plus sûres.    

       Néanmoins, pensez ce que vous voulez du gouvernement Benkirane, face à ce drame terrible n’en porte-t-il globalement conséquemment et sans ambages la responsabilité politique ? N’est-ce pas, qu’il n’a pas encore dans sa composante zélée quatre ans après, totalement intégré la façon de faire des créneaux de lutte correcte politiquement contre la fabrication de nouvelles générations d’accidents routiers. N’arrivant à se défaire de la politique décisionnelle en circuit fermé, qu’en plus ne lui serait d’aucune utilité pour régler les problèmes en suspens de la Moudawana de circulation. Surtout si Benkirane continue d’errer entre ses humeurs et ses ambitions d’espérer devenir le confident du Roi, au lieu de s’en remettre par des performances à la bonne gouvernance. Quelle audace-tromperie de penser ainsi, car c’est ce qu’il a essayé de glisser en filigrane lors de ses meetings de surchauffe préélectorale ! Montrant son désir d’avenir, le mettant en vue sans limite à ne vouloir rester dans son statut de chef de gouvernement accablé. Si cela n’est pas du machiavélisme, en tout cas ça lui ressemble bien évidemment face à l’opposition ayant l’amour propre un peu pesant, allant jusqu’à faire l’amalgame-investigation dans ses contre-offensives

    Vraiment, en ce moment où il croit inventer cette méthode imparable d’augmenter sa cote de popularité, n’est-ce pas que le destin lui a rappelé que la route, n’est pas un terrain de mauvaise gouvernance. Certes que ce n’est nullement simple de nos jours de réussir à être populaire quand on est chef de l’Exécutif tiraillé de partout, même de ses coalisés avec leurs statistiques oscillantes. D’ores et déjà, après cette affliction routière à Tantan, il ne pourra plus ponctuer ses dires et sorties médiatiques en lançant avec fierté ses VIVAS d’il n’y a pas longtemps. Surtout sur le rythme que son parti le PJD pense avoir insufflé à ses coalisés saisonniers, complimentant en plus les avoir poussé à une cohésion joyeuse comme les bouquetières sur les places publiques. Pour un peu, on conviendrait de croire que c’est l’arbre qui cache foret, rien que ça, alors que les feuilletons des déconvenues gouvernementales continuent. Dont Rabbah et Boulif s’en trouvent eux aussi dans la tourmente, et ce, même usant de radars et autres caméras-surveillance pour influencer les usagers à respecter le code de la route et avoir les bons comportements.

    Bien sûr, aujourd’hui, on sent que tous les partis sont sur le pont, conséquence de ce qui s’appelle de la spéculation politique sur l'avenir du gouvernement. Mais, devant l’urgence de diligenter une enquête ordonnée par Sa Majesté le Roi d’établir les responsabilités et vite, toutes les composantes sociétales marocaines réitèrent leur demande aux autorités et tutelles des services concernés par ce fait dramatique de ne plus rivaliser avec l’impuissance. En ce sens, ne murmure-t-on qu’un large remaniement si ce n’est carrément changement de gouvernement serait bien compris par les marocains? Comme ça, s’il arrive que Bebkirane parte, son ADIEU ne serait-il d’expliquer aux marocains son rêve inachevé de ne pouvoir arriver à mettre tout le monde sous son joug autoritaire ? Dès lors que le piquant dans ses attitudes autrefois tenues secrètes, sont devenues mordantes à la Dracula mais en plein jour. Profitant de toute occasion pour faire sortir du bois l’opposition, en se montrant parfois d’une dureté tordue que seuls les initiés en comprennent les relents. Néanmoins, en pratiquant  cette façon de faire pour rassurer sur ses capacités de tenir bon dans toutes les circonstances, ne montre-t-il qu’il a peur de perdre son leadership au PJD ?      


      Vraisemblablement Benkirane restera à son poste, sauf qu'il sera difficile pour ses détracteurs de garder la moindre bribe de confiance en sa gouvernance ! D’autant plus, sachant qu’il n’y a pas si longtemps il évoquait qu’il failli remettre sa démission par suite à l’accident navrant d’autocar à Tizi-Ntast en 2013, et dont Sa Majesté le lui avait signifié que les pneus étaient lisses. Maintenant, en tout état de cause, il a une autre occasion de ne plus se faire raboter sa conscience en l’occurrence, entre la torpeur qui l’eut certainement envahi en voyant les images atroces pénibles à supporter des victimes de cet accident sur les réseaux de partage, et, l’énergie de son combat de renouvellement de son bail à l’Exécutif. Voilà, n’est-ce pas que la responsabilité politique est partout, et que désormais pour faire démocrate il va falloir l’assumer en toutes les circonstances ?   

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