TOUS LES ACCIDENTS DE LA ROUTE NE VIENNENT PAS SEULEMENT DES
FARDAGES DES GOUVERNANCES TUTÉLAIRES !
Le Maroc ne
pourra plus rester sourd aux raisons du désastre routier permanent, aux
conséquences humaines familiales et socio-économiques déconcertantes.
Notamment, avec la multitude de conférences de promotion prioritaire à gros
budgets sur les accidents de la route sans aucun résultat probant. En effet, la
sécurité routière n’est pas seulement un enjeu de création d’affiches et où de
clips publicitaires de sensibilisation, ni même un jeu d’installation de radars de cameras-vidéos et/ou
de distribution de contraventions. C’est aussi, et surtout au moins un essai de
réponse gouvernementale claire, à une claire question citoyenne à propos de son
amélioration sans trêve ni répit sur le terrain. Parce que le Maroc est
aujourd’hui secoué par l’hécatombe routière d’Oued Chbika à 45 km de Tantan,
dont probablement nous aurons à découvrir que beaucoup de têtes tomberont au
fil de l’enquête.
Il s’agit d’un
choc frontal en début de matinée du vendredi 10 Avril 2015 entre un camion et
un autocar, comptant au moins trente trois morts calcinés et beaucoup de brulés
blessés plus où moins graves. Parmi eux des enfants de 14 à 15 ans revenant
d’une rencontre sportive organisée par le ministère de la jeunesse et sport
pendant les vacances scolaires à Bouznika. C’est vrai, on peut dire que c’est
le Maktoub, ce propos aujourd’hui thème récurrent dans les réseaux sur le Net,
dont l’Imam de la mosquée Ennasr à Rabat n’en ayant pu retenir ses larmes
devant Sa Majesté le Roi tout aussi durement affligé et compatissant, en a effleuré
le jour-même lors de ses prêches de la prière l’indiscutable code de responsabilité.
Distillant en mots pesés qu’en plus on n’est pas obligé de s’y résigner mais on
ne peut pas faire non plus comme s’il n’existe pas. C’est dire l’émotion
suscitée par cette douche froide de la guerre des routes, conjuguée au
ras-le-bol de voir des chauffards ou autres jouer les Mad-Max augmentant le risque de récurrence d'accidents. Tout cela, s'ajoutant à la vétusté, la dégradation et bien sûr au manque de signalisation de vigilance adaptée afin de rendre les routes plus sûres.
Néanmoins,
pensez ce que vous voulez du gouvernement Benkirane, face à ce drame terrible n’en
porte-t-il globalement conséquemment et sans ambages la responsabilité
politique ? N’est-ce pas, qu’il n’a pas encore dans sa composante zélée
quatre ans après, totalement intégré la façon de faire des créneaux de lutte
correcte politiquement contre la fabrication de nouvelles générations
d’accidents routiers. N’arrivant à se défaire de la politique décisionnelle en
circuit fermé, qu’en plus ne lui serait d’aucune utilité pour régler les
problèmes en suspens de la Moudawana de circulation. Surtout si Benkirane
continue d’errer entre ses humeurs et ses ambitions d’espérer devenir le
confident du Roi, au lieu de s’en remettre par des performances à la bonne
gouvernance. Quelle audace-tromperie de penser ainsi, car c’est ce qu’il a
essayé de glisser en filigrane lors de ses meetings de surchauffe préélectorale !
Montrant son désir d’avenir, le mettant en vue sans limite à ne vouloir rester
dans son statut de chef de gouvernement accablé. Si cela n’est pas du
machiavélisme, en tout cas ça lui ressemble bien évidemment face à l’opposition
ayant l’amour propre un peu pesant, allant jusqu’à faire l’amalgame-investigation
dans ses contre-offensives.
Vraiment, en ce
moment où il croit inventer cette méthode imparable d’augmenter sa cote de
popularité, n’est-ce pas que le destin lui a rappelé que la route, n’est pas un
terrain de mauvaise gouvernance. Certes que ce n’est nullement simple de nos
jours de réussir à être populaire quand on est chef de l’Exécutif tiraillé de
partout, même de ses coalisés avec leurs statistiques oscillantes. D’ores et
déjà, après cette affliction routière à Tantan, il ne pourra plus ponctuer ses
dires et sorties médiatiques en lançant avec fierté ses VIVAS d’il n’y a pas
longtemps. Surtout sur le rythme que son parti le PJD pense avoir insufflé à
ses coalisés saisonniers, complimentant en plus les avoir poussé à une cohésion
joyeuse comme les bouquetières sur les places publiques. Pour un peu, on
conviendrait de croire que c’est l’arbre qui cache foret, rien que ça, alors
que les feuilletons des déconvenues gouvernementales continuent. Dont Rabbah et
Boulif s’en trouvent eux aussi dans la tourmente, et ce, même usant de radars
et autres caméras-surveillance pour influencer les usagers à respecter le code
de la route et avoir les bons comportements.
Bien sûr, aujourd’hui, on sent que tous les
partis sont sur le pont, conséquence de ce qui s’appelle de la spéculation
politique sur l'avenir du gouvernement. Mais, devant l’urgence de diligenter une enquête ordonnée par Sa
Majesté le Roi d’établir les responsabilités et vite, toutes les composantes
sociétales marocaines réitèrent leur demande aux autorités et tutelles des
services concernés par ce fait dramatique de ne plus rivaliser avec
l’impuissance. En ce sens, ne murmure-t-on qu’un large remaniement si ce n’est
carrément changement de gouvernement serait bien compris par les marocains? Comme ça, s’il
arrive que Bebkirane parte, son ADIEU ne serait-il d’expliquer aux marocains
son rêve inachevé de ne pouvoir arriver à mettre tout le monde sous son joug
autoritaire ? Dès lors que le piquant dans ses attitudes autrefois tenues
secrètes, sont devenues mordantes à la Dracula mais en plein jour. Profitant de
toute occasion pour faire sortir du bois l’opposition, en se montrant parfois
d’une dureté tordue que seuls les initiés en comprennent les relents. Néanmoins,
en pratiquant cette façon de faire pour
rassurer sur ses capacités de tenir bon dans toutes les circonstances, ne
montre-t-il qu’il a peur de perdre son leadership au PJD ?
Vraisemblablement Benkirane restera à son poste, sauf qu'il sera difficile pour ses détracteurs de
garder la moindre bribe de confiance en sa gouvernance ! D’autant plus, sachant
qu’il n’y a pas si longtemps il évoquait qu’il failli remettre sa démission par
suite à l’accident navrant d’autocar à Tizi-Ntast en 2013, et dont Sa Majesté
le lui avait signifié que les pneus étaient lisses. Maintenant, en
tout état de cause, il a une autre occasion de ne plus se faire raboter sa
conscience en l’occurrence, entre la torpeur qui l’eut
certainement envahi en voyant les images atroces pénibles à supporter des
victimes de cet accident sur les réseaux de partage, et, l’énergie de son combat
de renouvellement de son bail à l’Exécutif. Voilà, n’est-ce pas que la responsabilité
politique est partout, et que désormais pour faire démocrate il va falloir l’assumer
en toutes les circonstances ?
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