Que pensent nos politiques de l’adage marocain :
« les plats à base d’aubergines toutes sortes confondues, se mangent et se
délectent lentement » ?
En ce moment où
le Maroc est face au choix de son avenir électoral, l’information de taille
c’est à quoi rime de faire des lectures politiques de non capitalisation de
l’initiative de l’opposition au sein du cabinet royal. Surtout en pensant
qu’elle resterait sans lendemain et, de supposer en plus qu’on peut dire autant
de la confusion sur sa constitutionnalité ou non. En un mot, ne s’agit-il évidemment dans ce cas inédit de la guerre d'influence de la
dualité stratifiée exprimée dans les positionnements entre pros et antis gouvernement ?
Et/où, apparemment, les mécontents semblent à l’aise allant jusqu’à deviner des scénarios de
son bradage-largage futur, en réponse à la rencontre des conseillers du Roi
avec le chef du gouvernement. Et bien tenez-le pour dit, et pour cause, la précipitation
vers l’accès à la démocratie de responsabilisation de grande moralité ne doit aucunement souffrir de la volonté pour
tous à participer à la prise des décisions de mise en effectivité réelle de la
constitution.
Aussi, que tout
le monde reste sur ses gardes ! Des réactivités subliminales au plus haut
sommet de l’Etat par rapport à cet épisode d’entrechoquements des idées, pourraient laisser entendre que des conciliabules entourés de secrets sont tenus dans
ce sens. Et même qu'ils seraient en phase de diffusion d'interrogations politiques entre remodelage et relargage
de senteur d’une ère nouvelle. Qu’évidemment elle pourrait se préciser à travers la
transpiration de quelques informations qui seraient qualifiées subsidiaires par le commun
mais capitales chez les observateurs avertis et aguerris. Même si, le
référentiel commun qu’éventuellement unirait les contractants du futur
gouvernement ne pourrait se passer de leur laisser une marge de manœuvre à défaut
d’alliance durable. Comme ça, ayant tous intérêt bien sûr à investir dans ce créneau d’apaisement, tôt où tard ils s’inscriraient et s’impliqueraient chemin
faisant ensemble, dans la dynamique marquant l’évolution du pays sans contraintes politiciennes, et surtout sans toucher même moralement aux intérêts marocains en profondeur stratégique mondialisée. Car, n'en oublions pas que les réalisations marocaines sont scrutées et analysées dans le fond de leur algorithme d'action et gestion. De sorte, parallèlement dans ce sens, il faudrait éviter d'envoyer des signaux des comportements amalgamés des convictions relevant des vies privées même répondant à la conformité diversifiée constitutionnelle, en ne les laissant aucunement interférer sur la marche du pays.
Cependant,
n’attendez ni infirmation ni confirmation de quelque origine que ce soit autour
de ce suivi de configuration, vu le silence-argumentaire implicite sur ce
terrain mouvant et sensible. D’ailleurs, pour le chef du gouvernement affichant
jusque là un calme plat qui en dit long sur son hypothétique acceptation de ce
fait accompli, ne signifie-il qu’il y a peut-être cette nouvelle réorientation
en jeu ? Qu’en plus, les leaders de l’opposition ne commencent-ils à l’étayer en
filigrane dans leurs propos devenus subitement trop mesurés et contrôlés ? D'autant c’est vrai, le fait est visible, vu la désolation d’une frange de
parlementaires toutes tendances comprises se sentant coupables de n’avoir rien
retenu du discours royal du 10 Octobre 2014, par opposition à d’autres se
retenant à peine de dire leur ambition de tout recommencer pour se mettre au
diapason du temps politique présent que prône à toutes les occasions Sa Majesté
le Roi Mohamed VI. En effet, ne s’agit-il de procéder à une redistribution
démocratique par les urnes mais sous la coiffe d’un Exécutif libéré des raisonnements
des projections de la carte politique ? En somme un gouvernement de
transition encadrée et sans contestation ni des uns ni des autres, dès lors que continuer dans un
repassage d’habits ministériels ne suffit plus pour apporter les garanties
nécessaires de sa fiabilité. Sauf que vraisemblablement pour éliminer le risque d’éclatement de fonctionnalité gouvernementale face à l'initiative de l'opposition, on en parle actuellement chez certains d’une
dernière chance aux coalisés saisonniers du PJD, de se mettre d’accord sans
encombrement ni lenteur pour monter un gouvernement qui
ne soit pas de recomposition de celui actuel.
A ce titre, il
est évident que la montée au créneau du secrétaire général du PPS, notamment
contre l’USFP et le PI ses colocataires koutléens d’avant, n’est aucunement
fortuite. L’homme a suffisamment occupé des postes-portiers dans les arcanes
politiques à contresens, pour pouvoir déceler la mésaventure qui l’attend dans
son futur parchemin miné en l’occurrence. Contrairement au RNI trop
pragmatique, n’ayant jamais montré le moindre état d’âme suicidaire même quand
il a connu des périodes de traversée du désert sur directives du palais. La
seule chose qui vaille pour ce parti, c’est d’éviter les chamailleries
partisanes voire aussi les polémiques politiciennes, lui conférant un degré
d’estime de ses adversaires. Quant au MP conditionné aujourd’hui à un
bourdonnement d’oreilles de ses ténors, il n’aime pas qu’on le qualifie de
soupape d’ajustement des majorités au prorata des données et conjonctures politiques.
Allant jusqu’à s’estimer à juste titre d’être toujours lésé en matière de
représentativité gouvernementale, même étant parfois dans les avant-postes si l’on
s’en tient au déroulé d’historicité électorale. Mais, ce qui importe dans la
majorité actuelle s’il advient que le PJD ne puisse cautionner cette nouvelle
donne, c’est comment faire pour ne pas provoquer une crise de confiance en ON
entre ses composantes, parce qu’en OFF elle y est déjà.
Une chose est
sûre, le gouvernement actuel trouve de moins en moins de cohésion dans sa
gouvernance, car se laissant ces derniers temps aller en privé vers des
étalages de ses faiblesses gestionnaires. A en croire quelques indiscrétions, déjà
le chef du gouvernement en prend acte de ce malaise dans son équipe. Surtout
après tant de déboires conjoncturels et même structurels en fonctionnement et
équipement, dont il voudrait apparemment s’en affranchir mais avec contrepartie
en service proximal. À même de risquer de tout perdre en passant à l’acte de
rendre les clés de l’Exécutif, même la voiture blindée avec mokhazni ouvrant la
portière à chaque stationnement devant le parvis de la chefferie au Mechaouer.
C’est en ce sens que dans les arcanes décisionnels de l’ETAT-MAROC, on considérerait que le fruit est maintenant assez mûr pour s’engouffrer dans la
brèche constitutionnelle comme nouvelle base de départ. En résumé, n’est-ce là
la conséquence pour le chef du gouvernement d’avoir voulu travailler
étroitement, seulement avec les siens et certains ministres de surcroît non
affiliés pour se donner l’impression d’être bien noté voire bien vu à toute fin
utile ? Finalement Lamgharba Galou koulchi (Boudanjal taytkal
b’lamhal) !
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