LE PRÊCHE ET LA PRIÈRE DU VENDREDI DE FIZAZI DEVANT LE SOUVERAIN MAROCAIN, NE FORMENT-ILS UNE FORMULE-TAMPON GAGNANTE DONT TOUT LE
MONDE EN A RÉELLEMENT RESSENTI L’EFFET IMMÉDIAT ?
A cet égard, Cheikh
Fizazi en apparaissant à l’émission Moubachara Maakoum sur 2M, juste quelques
jours avant son prêche du vendredi 28 Mars 2014 devant Amir Al Almouminine (commandeur
des croyants) à la mosquée Tarik Bnou Zyad à Tanger, n’a t-il essayé de montrer
un profil de consultant libre pouvant interagir communément entre l’Etat et les
salafistes même ceux excessifs ? Mais la question que l’on est en droit de
se poser, est-ce qu’être libre dans ses prêches ne voudrait aucunement dire
être neutre par rapport à ses pensées idéologiques, sauf s’il y a changement acté
de positionnement ? Et qu’au contraire, être neutre dans les prêches n’en exigerait
pas d’être libre dans la façon de dire ses pensées. Autrement dit, est-ce que
Fizazi de par une nécessité à laquelle son aura ne suffit plus à supplier,
n’a-t-il fait qu’intervenir dans cette approche intégrative via des canaux
étatiques discrets et sérieux ? Comprendra qui voudra !
Justement,
est-ce l’effet de la grâce royale elle-même dont a bénéficié Fizazi et d’autres
salafistes, qui a poussé à leur transformation ? En tout cas, c’est comme
si les marocains ont remarqué soudainement la présence de salafistes modérés
parmi-eux. Alors qu’ils les croyaient en voie de disparition, parce que
seraient tous partis au casse-pipe soi-disant Jihad en Syrie et ailleurs. Même
si, pour les observateurs et analystes cette Imama du vendredi de Fizazi devant
Amir Al Mouminine, est un fait marquant de la normalisation de raison entre composantes
salafistes et pouvoirs publics. D’autant plus le prêche de Fizazi il l’a fait, naturellement,
normalement comme élément quasiment en phase avec les nouvelles interfaces de
communication cultuelle désormais établie au Maroc. En somme, c’est ce
qu’apparemment serait ressorti de ce prêche qui a fait couler beaucoup d’encre,
et qu’en fait n’est qu’un avant-gout du plan de réorganisation du champ
religieux qui s’accélère.
Eh oui, n’est-ce
pas qu’au lendemain de l’indépendance du Maroc, les préceptes de la religion islamique étaient
assurés par l’Msid la mosquée et l’école publique ? Tant les programmes
d’éducation islamique s’exprimaient dans le style apaisé du rite malékite comme
naguère, revigorant et formant les esprits selon la culture familiale marocaine
en parallèle aux habitudes sociales acquises. En ce sens, ne s’agit-il en ce
temps présent après ce prêche de Fizazi d’une continuité actualisée dans le
même chemin, par l’expression du seuil très haut de tolérance dont jouit le
Maroc ? Par delà les différences sociales sociétales, en réaction à
l’intolérance galopante dans tous les pays arabo-musulmans et même en deçà depuis
la révolution iranienne de l’Imam Khomeiny. Notamment devant la situation
tendue et grave de l’islamisme agressif et contagieux auprès des jeunes
populations et de quelques fractions des nouveaux pauvres à la fois mal logés
mal scolarisés parfois en mauvaise santé, souffrant de la Hogra les poussant
jusqu’à l’extrémisme religieux pour dire les choses.
Voilà pourquoi aujourd’hui,
dans le champ cultuel marocain, il existe une et une seule source de sa
régulation selon la constitution du 01 Juillet 2011. Laquelle, aide à la
fixation de la ligne de conduite à prendre essentiellement élaborée par la
synthèse et positionnements par suite aux débats constructifs positifs du
conseil suprême des Oulémas sous l’autorité d’Amir Al Mouminine. Ce qui facilite
normalement Al Ijtihad serein et pondéré, et permet de remédier les carences en
apport de projets structurants du champ religieux. Pour qu’ensuite corriger les
excès de ravalement d’attitude et comportement conséquence d’Al Iftae Addini à
connotation politiquement abracadabresque. Ce qu’évidemment a compris Cheikh
Fizazi de par son constat à propos de ce qu’il a appelé la gestion
prévisionnelle d’anticipation dans la paix la tranquillité et la sérénité. Cette
forme de manteau protecteur bouclier qui renforce la détermination de l’Etat-Maroc
de se prémunir des agressions extérieures, et que beaucoup de contrées nous
envie la méthodologie. Dont, malheureusement certaines personnes manipulées ayant
la vue courte, se lancent dans le genre d’investissement lugubre irrationnel
pour dénigrer subliminairement cette préférence marocaine paisible et mûrement réfléchie. Parce que bien simplement mais sûrement, elle est issue d’évitement
de mettre le pays sous tension en interne, par des sous-entendements aux effets
pervers d’atteinte à la cohésion sociétale longtemps sécurisée et apaisée. A l'exemple du sentiment d'insécurité induit par le phénomène Tcharmil colporté par les réseaux sociaux, que le coup de semence royal aux décideurs sécuritaires dans toutes leurs composantes depuis les walis et gouverneurs jusqu'aux agents sur le terrain d'y mettre rapidement fin. Et ce, en sortant du laxisme devenu pratiquement normalisé, parfois malheureusement par incompétence de certains et attente d'instructions voire directives ministérielles ou autres pour d'autres. Les appelant à la vraie prise en main sécuritaire dans le respect strict de la loi avec des mesures d'accompagnement ciblées loin de la politique du chiffre sans constat d’apaisement sur le terrain.
Bien sûr que
tout le monde aura compris qu’en matière de cette gestion cultuelle, la
réussite marocaine est également le résultat de prévisions voire préventions et
contrôles adéquats des circuits fermés où ouverts de groupuscules islamistes. De
sorte qu’au Maroc, qu’on le veuille où pas, le champ religieux ce n’est pas cet
enclos ou on suit la marche et la direction seulement, par la mise en place de
structures d’ordonnancement de l’ordre par des actes et suggestions qui
conditionnent la cohésion sociétale. Ce que cautionne sans ambages Cheikh
Fizazi, sachant que c’est aussi la fouille permanente méticuleuse concise et
précise de ce que l’on peut appeler le déterminant immatériel de la
spiritualité essentielle du rite malékite. Dont la production diversifiée dans
l’espace et le temps, est fixée par le volume et la teneur de la bonne
formation répondant au besoin permanent
de tolérance concorde et stabilité loin des raisonnements irrationnels. D’ailleurs
n’est-ce cela qui fait qu’à l’international on en apprécie ce cantonnement
marocain exemplaire et singulier, garant en plus de la liberté de pratique
d’autres cultes ? Pour preuve la très large gamme d’échanges
d’encouragements voire de félicitations à Sa Majesté le Roi Mohamed VI dans
toutes les chancelleries pour sa clairvoyance et son ouverture à toutes les
tendances selon les normes constitutionnelles approuvées par le peuple marocain
tout entier en l’occurrence.
Finalement, qu’on
se rassure, ce n’est pas parce qu’il en résultait de son attitude d’avant le 16
Mai 2003 et même huit ans après en prison, des signes évidents d’intégrisme par
insuffisance d’apport pondéré de ses poly-incartades, qu’il ne faudrait
chercher à utiliser sa nouvelle position-posture de la façon la plus
rationnelle. Et donc, veiller à entretenir ce renouvellement de l’esprit de
Fizazi et consorts en fonction de l’éclaircissement de leur positionnement par
rapport au champ religieux marocain. Qu’au demeurant aujourd’hui, du fait de la
rythmique rapide de construction de production médiatique autour de ce fait
inédit, il semble opportun pour l’Etat d’en assurer la promotion et la bonne
exploitation. D’ailleurs, n’est-ce vrai qu’après l’amnistie royale ses
remerciements et sa reconnaissance étaient allés directement à l’endroit du Roi
Mohamed VI, et qu’il a réitéré après avoir assuré Imama et échangé quelques
propos ce jour là inoubliable.
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