mardi 8 avril 2014

CE PRÊCHE DU VENDREDI 28 MARS 2014 PAR UN SALAFISTE RECONNU DEVANT AMIR AL MOUMININE, EST-IL VRAIMENT LE FRUIT DU HASARD ?

LE PRÊCHE ET LA PRIÈRE DU VENDREDI DE FIZAZI DEVANT LE SOUVERAIN MAROCAIN, NE FORMENT-ILS UNE FORMULE-TAMPON GAGNANTE DONT TOUT LE MONDE EN A RÉELLEMENT RESSENTI L’EFFET IMMÉDIAT ?

       A cet égard, Cheikh Fizazi en apparaissant à l’émission Moubachara Maakoum sur 2M, juste quelques jours avant son prêche du vendredi 28 Mars 2014 devant Amir Al Almouminine (commandeur des croyants) à la mosquée Tarik Bnou Zyad à Tanger, n’a t-il essayé de montrer un profil de consultant libre pouvant interagir communément entre l’Etat et les salafistes même ceux excessifs ? Mais la question que l’on est en droit de se poser, est-ce qu’être libre dans ses prêches ne voudrait aucunement dire être neutre par rapport à ses pensées idéologiques, sauf s’il y a changement acté de positionnement ? Et qu’au contraire, être neutre dans les prêches n’en exigerait pas d’être libre dans la façon de dire ses pensées. Autrement dit, est-ce que Fizazi de par une nécessité à laquelle son aura ne suffit plus à supplier, n’a-t-il fait qu’intervenir dans cette approche intégrative via des canaux étatiques discrets et sérieux ? Comprendra qui voudra !

       Justement, est-ce l’effet de la grâce royale elle-même dont a bénéficié Fizazi et d’autres salafistes, qui a poussé à leur transformation ? En tout cas, c’est comme si les marocains ont remarqué soudainement la présence de salafistes modérés parmi-eux. Alors qu’ils les croyaient en voie de disparition, parce que seraient tous partis au casse-pipe soi-disant Jihad en Syrie et ailleurs. Même si, pour les observateurs et analystes cette Imama du vendredi de Fizazi devant Amir Al Mouminine, est un fait marquant de la normalisation de raison entre composantes salafistes et pouvoirs publics. D’autant plus le prêche de Fizazi il l’a fait, naturellement, normalement comme élément quasiment en phase avec les nouvelles interfaces de communication cultuelle désormais établie au Maroc. En somme, c’est ce qu’apparemment serait ressorti de ce prêche qui a fait couler beaucoup d’encre, et qu’en fait n’est qu’un avant-gout du plan de réorganisation du champ religieux qui s’accélère.

   Eh oui, n’est-ce pas qu’au lendemain de l’indépendance du Maroc, les préceptes de la religion islamique étaient assurés par l’Msid la mosquée et l’école publique ? Tant les programmes d’éducation islamique s’exprimaient dans le style apaisé du rite malékite comme naguère, revigorant et formant les esprits selon la culture familiale marocaine en parallèle aux habitudes sociales acquises. En ce sens, ne s’agit-il en ce temps présent après ce prêche de Fizazi d’une continuité actualisée dans le même chemin, par l’expression du seuil très haut de tolérance dont jouit le Maroc ? Par delà les différences sociales sociétales, en réaction à l’intolérance galopante dans tous les pays arabo-musulmans et même en deçà depuis la révolution iranienne de l’Imam Khomeiny. Notamment devant la situation tendue et grave de l’islamisme agressif et contagieux auprès des jeunes populations et de quelques fractions des nouveaux pauvres à la fois mal logés mal scolarisés parfois en mauvaise santé, souffrant de la Hogra les poussant jusqu’à l’extrémisme religieux pour dire les choses.  

       Voilà pourquoi aujourd’hui, dans le champ cultuel marocain, il existe une et une seule source de sa régulation selon la constitution du 01 Juillet 2011. Laquelle, aide à la fixation de la ligne de conduite à prendre essentiellement élaborée par la synthèse et positionnements par suite aux débats constructifs positifs du conseil suprême des Oulémas sous l’autorité d’Amir Al Mouminine. Ce qui facilite normalement Al Ijtihad serein et pondéré, et permet de remédier les carences en apport de projets structurants du champ religieux. Pour qu’ensuite corriger les excès de ravalement d’attitude et comportement conséquence d’Al Iftae Addini à connotation politiquement abracadabresque. Ce qu’évidemment a compris Cheikh Fizazi de par son constat à propos de ce qu’il a appelé la gestion prévisionnelle d’anticipation dans la paix la tranquillité et la sérénité. Cette forme de manteau protecteur bouclier qui renforce la détermination de l’Etat-Maroc de se prémunir des agressions extérieures, et que beaucoup de contrées nous envie la méthodologie. Dont, malheureusement certaines personnes manipulées ayant la vue courte, se lancent dans le genre d’investissement lugubre irrationnel pour dénigrer subliminairement cette préférence marocaine paisible et mûrement réfléchie. Parce que bien simplement mais sûrement, elle est issue d’évitement de mettre le pays sous tension en interne, par des sous-entendements aux effets pervers d’atteinte à la cohésion sociétale longtemps sécurisée et apaisée. A l'exemple du sentiment d'insécurité induit par le phénomène Tcharmil colporté par les réseaux sociaux, que le coup de semence royal aux décideurs sécuritaires dans toutes leurs composantes depuis les walis et gouverneurs jusqu'aux agents sur le terrain d'y mettre rapidement fin. Et ce, en sortant du laxisme devenu pratiquement normalisé, parfois malheureusement par incompétence de certains et attente d'instructions voire directives ministérielles ou autres pour d'autres. Les appelant à la vraie prise en main sécuritaire dans le respect strict de la loi avec des mesures d'accompagnement ciblées loin de la politique du chiffre sans constat d’apaisement sur le terrain.

       Bien sûr que tout le monde aura compris qu’en matière de cette gestion cultuelle, la réussite marocaine est également le résultat de prévisions voire préventions et contrôles adéquats des circuits fermés où ouverts de groupuscules islamistes. De sorte qu’au Maroc, qu’on le veuille où pas, le champ religieux ce n’est pas cet enclos ou on suit la marche et la direction seulement, par la mise en place de structures d’ordonnancement de l’ordre par des actes et suggestions qui conditionnent la cohésion sociétale. Ce que cautionne sans ambages Cheikh Fizazi, sachant que c’est aussi la fouille permanente méticuleuse concise et précise de ce que l’on peut appeler le déterminant immatériel de la spiritualité essentielle du rite malékite. Dont la production diversifiée dans l’espace et le temps, est fixée par le volume et la teneur de la bonne formation répondant  au besoin permanent de tolérance concorde et stabilité loin des raisonnements irrationnels. D’ailleurs n’est-ce cela qui fait qu’à l’international on en apprécie ce cantonnement marocain exemplaire et singulier, garant en plus de la liberté de pratique d’autres cultes ? Pour preuve la très large gamme d’échanges d’encouragements voire de félicitations à Sa Majesté le Roi Mohamed VI dans toutes les chancelleries pour sa clairvoyance et son ouverture à toutes les tendances selon les normes constitutionnelles approuvées par le peuple marocain tout entier en l’occurrence.  


       Finalement, qu’on se rassure, ce n’est pas parce qu’il en résultait de son attitude d’avant le 16 Mai 2003 et même huit ans après en prison, des signes évidents d’intégrisme par insuffisance d’apport pondéré de ses poly-incartades, qu’il ne faudrait chercher à utiliser sa nouvelle position-posture de la façon la plus rationnelle. Et donc, veiller à entretenir ce renouvellement de l’esprit de Fizazi et consorts en fonction de l’éclaircissement de leur positionnement par rapport au champ religieux marocain. Qu’au demeurant aujourd’hui, du fait de la rythmique rapide de construction de production médiatique autour de ce fait inédit, il semble opportun pour l’Etat d’en assurer la promotion et la bonne exploitation. D’ailleurs, n’est-ce vrai qu’après l’amnistie royale ses remerciements et sa reconnaissance étaient allés directement à l’endroit du Roi Mohamed VI, et qu’il a réitéré après avoir assuré Imama et échangé quelques propos ce jour là inoubliable.

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