TCHARMIL, CE PHÉNOMÈNE DE TENSION SOCIÉTALE ENTRE
MAROCAINS, N’EST-IL INTENTIONNELLEMENT INSTRUMENTÉ PAR LES NOUVEAUX SATANS DU
NET ?
Il n’y a pas si
longtemps au Maroc un nouveau vocable est né, celui de Tcharmil. Révélant au
pays tout entier voire aussi à l’étranger l’existence de hordes telles, que
personne n’en pouvait avoir idée. Dont les partages de leurs photos sur la
toile demeurent importants et inquiétants. C’est même devenu un passe temps de
ces hordes s’exhibant en consacrant l’état de défiance à la population, marquant les déficits et frustrations qui accompagnent le doute défaitiste et rétrograde de certains vu le sentiment d’insécurité provoqué. Parfois
par l’usage d’armes blanches comme des longs couteaux, épées de samouraïs, lances,
barres de fer et autres articles de sport de combat. Aussi, ça montre de fait, l’état de
défaillance sécuritaire observé de par l’inefficacité de l’action programmatique
de l’administration territoriale, DGSN, Gendarmerie Royale et Forces
Auxiliaires. N'est-ce malheureusement, ce qui est relaté ici et là pratiquement au cas
par cas sur le Net, rappelant voire montrant un laxisme patent ? Dès lors que, des centaines de personnes sont agressées au su et au vu de tout le monde surtout dans les grandes villes. Bien sûr à moindre acuité d’historicité du fil
d’actualité par rapport au temps de Siba,cette époque d’absence totale d’autorité
de l’Etat sur les routes et sentiers marocains.
Cependant, qu’on le veuille où pas, la lutte contre ce phénomène ne doit rester sans
résultat probant. Surtout, après le coup de semence royal aux décideurs de toutes les
composantes sécuritaires d’y mettre rapidement fin. Là aussi, du moins sur ce volet précisément, ne faut-il appeler au civisme des marocains d'éviter les appels fantaisistes et malveillants aux services de secours et
de police sécuritaires ? En effet, si le principe est en lui-même un
facteur sécurisant, il n’en demeure pas moins que ses modalités pratiques
d’application doivent être mesurées et pondérées. Car ces appels mal intentionnés ne font qu’augmenter la pression sur le travail des policiers gendarmes et autres sur le terrain. Parallèlement d'autant plus, il ne faudrait au moment des interventions jouer aux fantaisistes sécuritaires ni aux shérifs et encore moins aux justiciers. En cela c'est vrai, il
reste encore beaucoup à faire vu le brouhaha sociétal provoqué par ce phénomène
Tcharmil. Et ce, pour instituer un deal de responsabilité adapté aux
incartades des adeptes de Tcharmil, comme aux envahissements des dealers des
drogues et cachets psychotropes. Dans le but de stopper toutes les augmentations
du nombre des victimes, à même celles virtuelles colportées sur les réseaux
sociaux cédant à la panique. Au fond, finalement, la population ne pourrait
être rassurée que par la visibilité de la concentration d’un grand nombre
d’agents sécuritaires disciplinés, en un même lieu 24h sur 24 de par son coté spontané de peur innée de l’agression.
En ce sens, ne faut-il
bien se rendre à l’évidence du laisser aller dans la politique publique de
proximité des municipalités et communes ? A cet égard, ne peut-on affirmer
que c’est dû seulement au retard manifeste dans l’exécution des promesses
électorales de proximité ne se concrétisant que très lentement ? Où, à
l’inadaptation des politiques sociales éducationnelles sportives et artistiques,
qui normalement réclament de profondes reconversions. Malgré l’effort évident
de réorientation socioprofessionnelle par l’INDH. Néanmoins, de ce point de
vue, Tcharmil n’est-ce carrément la résultante des mesurettes de soi-disant prévention appliquées par les collectivités territoriales contre la délinquance juvénile ? Lesquelles sont dépassées par la cadence et le rythme de production de lutte se basant en particulier sur la politique du chiffre sans valeur ajoutée. D'autant plus, n'est-ce pas que Tcharmil est un comportement juvénile de supplice, parfois seulement de relooking vestimentaire d’asociabilité des jeunes qu'ils soient issus de familles aisées ou des quartiers difficiles ? Parce que c’est lié structurellement à la transformation de leur vécu au quotidien dans
des enclos environnementaux inamicaux à tout point de vue. Affectant leurs
relations sociales avec la société, ce qui s’accompagne hélas d’électrochocs sociétaux à l'exemple de Tcharmil.
Evidemment ces Mcharmlines, nouveaux conquérants de l’espace public jusqu’à
l’étouffement, ne forment pas toujours des groupes socialement homogènes. On y trouve de
tout, à même quelques filles s’étant précipitées elles aussi avec les garçons dans
le trou noir de cette nouvelle mode-mésaventure d’adolescence. Se faisant
tatouer, se coiffant bizarrement à la façon hérisson voire à la Tarasbulba, en
se montrant hardis car enfilant une sorte de charmoula vestimentaire sans gout
entre le toc et le signé. Les contraignant tous, à tout mettre en cause de par
un jeu de tirage de ficelles en dessous par des hommes de l’ombre. Qu’au
demeurant excellent en plus dans les discours de satanisation de tout
déploiement sécuritaire de lutte contre la délinquance et les dépravations
quelles qu’elles soient. De ce fait, il est temps de poser un nouveau cadre
juridique sécurisant, tenant compte d’accords cadres entre l’Etat et la société
civile par le maillage associatif existant. Néanmoins, dores et déjà on peut affirmer que le désir de se montrer et marquer sa présence sans en
avoir la prestance dans la micro-société juvénile, a gagné toutes les composantes sociales du monde Tcharmil. Car effectivement, il arrive que Tcharmil
vestimentaire matériellement heureux pour certains se termine très mal, les mettant
en pleine vindicte du voisinage du fait qu'ils se font traiter de dépravés sociétaux. Leur reprochant un envahissement déconcertant de l’espace public, par des actes
de manigance et combines répressibles vis-à-vis du droit et donc de la loi.
En effet, il y a la face visible de Tcharmil, celle que l’on perçoit dans les rues et espaces publics comme aux souks trains tramway bus squares et jardins. Et puis, il y a la face cachée qui s’exprime par l’angoisse jusqu’à l’agressivité vis-à-vis d’autrui. En tout cas, qu’elle soit visible ou cachée, il suffit d’ouvrir les yeux pour s’en rendre compte du glissement de Tcharmil de son coté affirmation sociale de juvénilité matérialiste vers le coté loubard asocial menant à la déchéance sociétale passant souvent par la case-prison. Cependant, les causes en sont multiples même n’ayant pas directement crée le phénomène Tcharmil, elles l’ont révélé. L’aggravant à même de toucher une bonne proportion de villes petites et grandes, dont on voit la population excédée ne supportant les expéditions punitives, les recels, les larcins et les dépravations à visages découverts. Aussi, les quelques explications données à ce jour par des sociologues marocains sérieux, le développement de cette tendance Tcharmil ne demeure plus un mystère. Qu’en plus n’ayant pas bonne réputation au vu de la morale publique, car ne visant, au début, qu’à valoriser les signes ostentatoires extérieurs sans qu’il y ait travail, effort où investissement productif petit soit-il. Ainsi, il est considéré avec suspicion fondée, base d’escroquerie en désaccord avec la légalité. De surcroît, comme le montrent déjà les investigations policières sous autorité du parquet, par suite au branle-bas de combat sommant les walis et gouverneurs jusqu’aux chioukhs moqadems mokhaznis policiers gendarmes et autres agents d’y faire face en usant d’observance et clairvoyance sur le terrain.
C’est vrai personne
ne peut le nier, des résultats de lutte sécuritaire anti Tcharmil sont en bonne voie,
mais il reste encore à faire pour résoudre les difficultés liées au rôle de l’Etat
dans ce dilemme social sociétal. En effet s’il existe des précautions et
attitudes élémentaires pour faire éviter à un enfant de bas âge où à un
adolescent de ne jouer au Tcharmil, c’est le moment de les sensibiliser pour empêcher
le naufrage sociétal de ce phénomène. Ceci sous-entend, la responsabilité à la
fois pédagogique de l’école et vertu morale de la famille, comme étant
directement concernées par l’évolution de l’ordre sociétal. Dont, il est
attendu qu’elle soit à la hauteur pour trancher sans excès ni relâchement avec
l’influence de Tcharmil. Mais pour cela, ne faudra-t-il revenir aux fondamentaux
d’une école à la hauteur de sa mission sans suspicion, et une famille assumant
au quotidien ses interventions.
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