mardi 21 janvier 2020

C'EST CHOSE DÉSORMAIS ÉTABLIE, LE COUP DE BERLIN FIT A TUNIS RABAT ET N'DJAMENA L'EFFET D'UNE TRAHISON.

L'ALLEMAGNE A-T-ELLE PERDU LE SENS DES RESPONSABILITÉS QU'ELLE AVAIT GARDÉ JUSQU'ICI DANS L'AFFAIRE LIBYENNE ?

       Assurément, l'Allemagne ne gagne rien à l'événement somme toute non apaisant de Berlin . Cette stratégie du fait accompli a mis tous les marocains en alerte puisque Angela MERKEL veut tester leurs réactions et d'ajuster en conséquence sa ligne de conduite. Alors même que, Haftar l'un des protagonistes de la crise libyenne, avait déjà décidé à continuer d'user de la force sur diktat de l'Arabie Saoudite les Emirats Arabes Unis et l'Egypte. Quoi qu'il en soit, le Maroc a noté avec stupéfaction la froideur marquée d'Angela MERKEL par rapport au processus de Skhirat. Du reste, si la Chancelière allemande à la réunion de Berlin du 19 Janvier 2020 sur la Libye a fait l'objet de critiques lancinantes, c'est qu'elle parait avoir perdu le bout du fil de cet imbroglio. Ne sachant, toutefois, que l'enveloppement stratégique des pays du Maghreb par cette attitude pourrait s'aggraver tragiquement. D'ailleurs, on ne doute pas que Abdelmajid Tebboune ait été invité à y participer à ce calendrier périlleux, seulement, pour poussser l'État algérien à ne cautionner le déploiement des troupes turques en Libye au delà du corollaire de la légitimité. C'est donc, le dispositif de l'OTAN au Sud de la méditerrannée qui s'allongera d'abord pour faire face à Poutine, puis à Ardogan malgré qu'il en est membre. Aussi, qu'Angela MERKEL ait pris la peine d'inviter seulement Tebboune, cela n'a -t-il vidé de toute objectivité la plateforme de négociation proposée à Berlin ?Tellement, cet intérêt porté exclusivement à l'Algérie par l'Allemagne n'a fait  qu'aviver, encore plus, l'inquiétude au sein des états-majors des pays de la région MENA-Sahel.

       Évidemment, si l'on se tient au caffouillage qui accompagnait ce changement brusque de politique d'Angela MERKEL en Libye, on voit une modification subliminale, contre toute attente, de l'attitude de neutralité du Secrétaire Général de l'ONU. Dont, on n'en saurait douter que le Maroc la Tunisie et le Tchad n'ont plus qu'une solution, c'est de s'entendre entre eux. Et ce, avant de présenter aux libyens leur altérnative dans le cadre du protocole de Skhirat. Loin de la tentative allemande qui recèle de menace, notamment, concernant le cessez-le-feu entre soumission de Serraj et/où anéantissement voire dislocation de la Libye. Et c'est là où l'on voit que Pompéo y a assisté à cette mise en scène, en échange d'importantes contreparties dont les règles de consentement par l'Allemagne n'en furent pas moins observées. Faisant savoir que les USA n'entendent pas changer le statut de l'État libyen reconnu par la communauté internationale. Une duperie qui, par ailleurs, n'est autre qu'un habile moyen de pression sur les pays du Maghreb, pour leur faire comprendre qu'ils se trouvent devant une attitude décidée des puissants de ce monde devenu fou.

       Néanmoins, que peut-on dire du cynisme d'Angela MERKEL avec lequel elle a violé sa parole vis-à-vis du Maroc ? N'en déplaise à certains de nos diplomates à Bonn qui n'y ont vu que du feu, s'agitant aujourd'hui et se lamentant après l'exlusion du Maroc de la réunion de Berlin. Comme ça, l'on peut dire que d'autre tentatives auront lieu pour déstabiliser le Maroc à même de provoquer d'autres tensions. Et oui notre pays est visé, les observateurs avertis le savent bien. Tellement "Notre règlement de compte politique avec les allemands pro Algérie ne ressemble en rien avec ceux des autres pays européens". C'est très simple nous résisterons à leurs  manigances et sournoiseries pour défendre nos intérêts directs et indirects dans l'art des échanges diplomatiques, sans manifester de nervosité ni transgresser les règles de courtoisie. Ceci dit, avec ce mélange d'optimisme et de pessimisme qui, depuis le 19 Janvier 2020 à Berlin, n'est-ce pas le ministre Nasser BOURITA des affaires étrangères de la coopération et des marocains du monde a cru bon d'enchérir rapidement sur cette éviction du Maroc. Tout en atténuant la rigueur du ton de son langage, démentant à cette occasion les colportassions comme quoi Rabat veuille encourager la violence en Libye. Même si le processus de Skhirat, à ce jour, n'a trouvé d'obstacles que chez les séditieux locaux avec des complications internationales sur recommandations faciles à en deviner l'origine. Comprendront, ceux qui pourront ! A bon lecteur, bon décryptage !

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