lundi 8 février 2016

AU REGARD DU RETOUR VERS LES VALEURS DE RENDEMENT DIPLOMATIQUE, LE MAROC A-T-IL DÉPASSÉ CERTAINES DE SES FAIBLESSES ?

Nomination de Mr Bourita en tant que ministre déleguéaux affaires étrangères.
IL S’AGIT CERTES D’UNE NOUVELLE FEUILLE DE ROUTE DIPLOMATIQUE DE MISE EN APPLICATION DE SES PROMESSES AVEC MINUTIE ET MOINS D’AMATEURISME !

       Aujourd’hui on peut dire qu’il y a de fortes chances que la greffe du nouveau potentiel humain diplomatique avalisé à Laayoun le 06 février 2016, soit  au rendez-vous pour faire face aux défis et promesses à l’international ! D’autant que c’est vrai, et c’est valable partout dans le monde, quand une diplomatie dépense beaucoup d’énergie sans aboutir à un résultat palpable c’est qu’elle est stérile. A cet égard, ne s’agit-il tout compte fait d’un adieu marocain à son passif diplomatique surplombé d’erreurs d’appréciation pour contrer les influences des lobbyings anti-Maroc ? Par conséquent de ce point de vue, n’est-ce donc fini le temps ou les décideurs en cale de la chancellerie marocaine soufflaient ce qu’il faut et surtout ce qu’il convient de faire en courant derrière les événements après qu’ils se seraient déroulés ? D’ailleurs autant le dire, il suffit de voir par la preuve patente qu’il y a rupture avec la diplomatie spectacle depuis la rafale des derniers discours du Roi n’appréciant guère que les choses se fassent à l’insu des marocains. Sauf qu’hélas à propos de ces nominations, le gouvernement 48 heures après, il continue de confirmer son statut de valeur réservée n’excellant que dans les cachotteries le basculant dans la contre performance démocratique.

       Néanmoins,  les succès diplomatiques marocains parce qu’il y en a, sont à mettre au crédit de la mobilisation du peuple au moins autant qu’à l’aura du Roi par la puissance de sa présence dans les sommets à haute valeur mondialement reconnue. Particulièrement, à la fois, par son incarnation du nouveau visage du Maroc et par sa transcription de l’âme et la pensée des marocains pour le vivre ensemble sans surchauffe ni ‘’Hogra’’ des uns vis-à-vis d’autres. Ainsi, dans un contexte diplomatique mondialisé marqué par des répercussions invisibles et aussi imprévisibles qu’on ne le veuille ou pas, plus le Maroc avance plus il découvre qu’il est dans une course diplomatique effrénée pour contrer les missions non accomplies correctement auparavant. Le cas de la Suède est encore fumant, même si le plaidoyer de madame la ministre des affaires étrangères en faveur de la thèse marocaine est rassurant, évoquant que le Polisario n’a pas d’assise de légitimité et ne représente pas les fondements d’un Etat. Seulement, ce n’est pas encore la prise de position à la Valsum, mais un pas appréciable fonctionnel n’inspirant qu’une et une seule réponse marocaine celle du berger à la bergère. Autrement dit, celle de l’autogestion dans le cadre de la régionalisation élargie, que les visites royales officielles itératives en montrent qu’il y a unanimité sans la moindre dissonance sur les orientations et choix stratégiques structurants dans les provinces du Sud. Et ce, en réponse à l’expertise prospective et perspective technicienne marocaine, ayant évalué la mise en application des chantiers grandioses par des engagements chiffrés et réalisables dans les délais impartis. Dont il sera demandé aux diplomates de saisir toutes les opportunités pour en démontrer la valorisation et la montée en puissance du Sahara marocain dans tous les domaines.

       En effet le raisonnement royal sur le long terme avec des choix basés sur les fondamentaux de valorisation du marocain Sahraoui, privilégie les secteurs défensifs contre la précarité et la marginalisation parce que disposant de réel potentiel de croissance dans son propre environnement socioéconomique et culturel. Il n’en demeure pas moins que le Polisario continue à nier cette évidence, même voyant les circuits de ses soutiens s’alléger au maximum car n’inscrivant plus leurs lignes diplomatiques dans la rubrique de la criée aux indépendances comme d’antan. Bref, c’est maintenant acté, tout le monde sait que des observateurs avisés l’ont baptisé PATEE  (Projet d’Accompagnement de Troubles Endogènes et Exogènes), à même de le confirmer comme un levier de dangerosité terroriste de toute la région euro-méditerranéenne-maghrébine-sahélienne et subsaharienne. Et ce ne sont pas les exemples qui manquent, tellement son bilan proactif terroriste est lourd, se cantonnant en ce temps présent en phase de tétanisation voire en perpétuelle transe par la peur qui l’envahit à l’approche du calendrier onusien d’Avril 2016. Alors que le Maroc confirmant le crédo majeur de toutes ses nouvelles réactivités cultuelles constitutionnelles et créativités sécuritaires institutionnelles, s’y emploie avec sérénité et calme. Ayant dépassé ses faiblesses diplomatiques d’antan, dont le Conseil de Sécurité à l’ONU en a pris conscience s’ajoutant en plus à son espoir de voir le Polisario rentrer définitivement dans la case des artefacts et accidents de l’histoire du Grand Maghreb.

       Tant mieux, maintenant, on peut dire que c’est l’ère du concept diplomatique participatif où les institutions, les élus et la société civile interagiront de mieux en mieux dans le mode de prise de décision. Et qu’au-delà de l’image de la diplomatie officielle que ce concept servira immanquablement la cause nationale pour qu’elle ne soit plus attaquée ad vitam aeternam au vu de la contextualité diplomatique remise en chantier pour plus d’efficacité. Ce qui donne un aperçu de ce qui attend les nouveaux promus pour l’effectivité du programme offensif qui vise à identifier les déterminants politiques socioéconomiques et culturels de chaque pays d’accréditation. Une fois de plus cela confirme la volonté politique au plus haut sommet de l’Etat, de veiller à ce qu’on ne fasse pas du n’importe quoi, surtout de ne plus répondre seulement qu’aux besoins d’inclusion partisane gouvernementale. En ce sens d'ailleurs, parmi les rubriques attendues de ce remue-ménage c’est l’ancrage dans la diplomatie responsable avec sourire et sans tremblement, pour donner l’exemple de la vivacité marocaine dans la recherche de bonnes relations avec l’Afrique CCG Mauritanie Inde Iran Pakistan Turquie Amérique Latine USA Chine Russie et UE.

       C’est vrai, à ce jour à défaut d’avoir la certitude absolue sur les nominations, apparemment la nouvelle mouture des ambassadeurs contiendrait en plus des diplomates chevronnés, des valeurs dites de rendement du champ des droits de l’homme servant l’image du Maroc. Mais aussi une part importante de valeurs dites de croissance de la fronde dans les partis politiques, qui s’y sont vus en dehors de la distribution de dividendes mêmes faibles pour leurs soutiens aux bureaux politiques. S’ajoutant aux parlementaires en tant qu’Ex et même en exercice, ayant recours à ce procédé de repêchage pour se réinvestir physiquement en diplomatie en cette période d’incertitude sur les mandats électifs long-termistes. Ce à quoi, et ce n'est nullement une médisance, on ne peut s’empêcher qu’ils puissent penser sans le moindre doute que ce sont seulement eux les vraies valeurs refuge pour l’excellence du marché diplomatique marocain. Cependant, ça n’empêche pas d’affirmer que les marocains sont convaincus de la tendance d’aujourd’hui vers la réussite diplomatique par la consolidation de son action avec la présence de personnalités de référence. Eu égard de la nomination d’un jeune ministre délégué produit de la maison ‘’Ould Addar’’, pour l’accompagnement de ce chamboulement précieux effectué dans les rangs des ambassadeurs à Laayoun, constituant ainsi un jalon d’intérêt psychologique et originalité stratégique dans l'édification de la régionalisation avancée. D’autant que la diplomatie officielle a ses circuits procéduraux, dont sûrement il en maîtrise les non-dits ne s’inspirant des rétrocontrôles du modèle étatique participatif. Même si, on pourrait penser que c’est un balisage pour un atterrissage d’une pointure très en vue dans le poste géostratégique de tutelle, où les initiatives majeures et innovantes relèvent constitutionnellement des pouvoirs du Roi.

       Il est à noter qu’en dépit de la double casquette de ses élus devenus prioritaires malgré la régression de la cote de certains parmi eux, les voilà parachutés peut-être en bons futurs diplomates. En tout cas, espérons qu’ils en soient dignes de cette charge et la pratiquer avec hauteur de vue, sans tomber dans les méandres de la diplomatie de la mondanité exclusive en matière des bonnes adresses pour loisirs et gastronomie de renommée, qu'au demeurant n’apporteront par définition que volatilité dans leur rendement. Reste à évoquer pour être complet, qu'outre la poursuite de la stratégie de développement diplomatique, il se pourrait que les décideurs en aient vu primo une occasion de vider les partis des frondeurs en faisant de l’élasticité des chefs de partis un tempo à ne pas déranger pour affaire facile à deviner. Secundo de capitaliser l’omniprésence des défenseurs des droits à l’étranger, vu qu’ils jouissent d’une confortable estime pour rompre l’amplitude des déconvenues que connait de temps en temps le Maroc. Et tertio pour donner de l’espace politique à la génération montante, que les systèmes des quotas au demeurant inconstitutionnels ont fait bourgeonner voir éclater en pleine lumière. N’est-ce là une performance qui s’explique entre autres par la marche institutionnelle du Maroc, loin des tensions pour l’ensemble de tous les points cardinaux de la société marocaine ? A bon suiveur bonne lecture !   

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