mardi 12 janvier 2016

EST-CE VRAIMENT FINI LE TEMPS DE, SOYEZ WALIS ET/OU GOUVERNEURS ET TAISEZ-VOUS ?

LE DÉSASTRE DU JEUDI NOIR, NE MET-IL LE MAROC A L’ÉPREUVE DE L’ OPÉRATIONNALITÉ  DE SA CONSTITUTION PAR L’INSTAURATION DU CSS (CONSEIL SUPRÊME DE SÉCURITÉ) ?

       Apparemment, tout montre qu'au ministère de l’Intérieur marocain, les futures nominations à la tête des wilayas et provinces seraient faites dans l’esprit du renouveau et de la temporalité des défis impartis au bon déroulement du passage à la régionalisation avancée. Et ce, en plus pour ne plus faire paraître les citoyens portant des pansements sur leurs têtes, ni des séquelles physiques et psychologiques d’où transparaissent les larmes de la société marocaine donnant de mauvais signaux sur l’exemplarité de la démocratisation en cours au Maroc. Pour cela, n’est-il arrivé le temps des levées des satisfecits-rétributions de convenance voire complaisance face aux dérapages voulus ou fortuits par l'usage outrancier de la matraque à la place des négociations ? Et, rejoindre la volonté royale au travers l’application des commodités constitutionnelles par l’installation du CSS (Conseil Suprême de Sécurité) Article 54, en s’attelant aux nominations de méritocratie dans les structures de l’Etat. Aussi, le parachutage dans les fonctions de Walis et /où Gouverneurs, certains fonctionnaires spécialisés dans l’opportunisme connaissent bien. Ce qui parfois que l’on soit pour ou contre, les montre sans réjouissance ni conviction sur l’échelle du développement territorial qu’ils gèrent. Ne pouvant s’y opposer aux effets pervers de leurs propres commandements qui les accompagnent, faisant donc capoter les idéaux de gouvernance de proximité de leurs administrés.

        Voilà ce qui est dit sans ambages et non sans inquiétude pour extérioriser la tristesse qui a frappé les marocains après la bastonnade non méritée des professeurs stagiaires. Dont Benkirane en a brillamment illustré son éloignement du peuple, même si, à chaque crise de trouble de l’ordre public il endosse la responsabilité aux Walis et Gouverneurs censés avoir leurs plans respectifs d’y faire face. Et oui, personne ne peut zapper cet examen de conscience relatif aux commandements des territoires au ministère de l’Intérieur, et/où les nominations semblent quelque fois mystérieuses dans leur volet de reconnaissance d’aptitude en gouvernance proximale. Tantôt elles s’avèrent à visage humain dans leur cohérence montrant les investis aux commandements passés par des étapes de compréhensions généreuses, notamment vis-à-vis des citoyens-administrés peinant à trouver l’oreille pour dire leur frustration des injustices qu’ils subissent. Tantôt elles se déclarent plus amères voire paradoxales, créant le flou d’incohérences un peu moins subtile dans les commandements par le maintien de distance dans les actions au quotidien, particulièrement face aux revendications légitimes comme celles exprimant le désir de dignité ‘’Al Karama’’ et la défense des valeurs universelles indivisibles. D’ailleurs n’est-ce là où se pose l’interrogation sur l’évaluation de dangerosité des situations pour le bon exercice du déroulement des opérations de dispersion des participants aux marches et autres sit-in ?

       Néanmoins, rien qu’au travers l’historicité des nominations au ministère de l’Intérieur du Maroc, n’en a-t-on pas connu des commis de l’Etat géniaux ayant laissé leurs empreintes par des initiatives et prestations courageuses ? C’est d’ailleurs le moins que l’on puisse dire, même si moins nombreux ils trouvaient des solutions par des approches de proximité responsables envers les situations administratives des plus compliquées. Certes, beaucoup d’entre eux n’ont pas été pour autant récompensés ni promus parce que sont restés déterminés loin des ambitions politiques. Pire encore, ils y voient des incompétents gravir les échelons pour des raisons immoralement matérialistes jusqu’à tourner casaque dans leur raisonnement intimiste selon la conjoncture politique. Ainsi, combien de Walis et Gouverneurs ont aujourd’hui en ligne de mire l’effectivité de la péréquation de l’apaisement sociétal dans le cadre du respect des lois, pour s’occuper sereinement avec responsabilité et abnégation des glissements et dérapages.

       C’est vrai, à valeur d’aujourd’hui tout ou presque a été relaté dans les réseaux sociaux et même au parlement sur les retombées de mauvaise gouvernance benkiranienne, particulièrement sur le volet relatif au droit à manifester, dont Hassad le ministre de tutelle courageusement en a reconnu la responsabilité collective de tous les membres du gouvernement. Par conséquent, à présent dans l’attente des élections législatives, c’est en âme et conscience que les marocains auront à décider du destin de leur pays dans ce domaine. Au sens où il ne faudrait envisager que tous les acquis depuis le discours royal mémorable du 09 Mars 2011 soient perdus du jour au lendemain, parce que ce gouvernement en fin de vie n’aurait pas bien intégré la conceptualisation du nouveau Maroc. En plus n’ayant donné aucunement de priorité à l’arrimage paisible non conflictuel à la constitution du 01 Juillet 2011, de par l’adversité intrinsèque gérée en double aveugle entre les coalisés contre les manifestations ne présentant même pas les moindres dérives.


       Cela dit, il est difficile de nier l’intervention musclée de ce jeudi noir 07 Janvier 2016 contre les professeurs stagiaires, lesquels démontrant leur refus au refus des pouvoirs publics de s’attabler avec eux. Et pourtant, en vertu du principe du dialogue socioprofessionnel, c’aurait été mieux de trouver un terrain d’entente sans l’usage de serment ni de règlement des comptes dans tous les sens. A cet égard, tout un chacun peut se sentir perplexe en voyant ce gouvernement en ce temps présent, produire en retour un tel brouillage de messages comme une compensation de son soi-disant mérite. A bon entendeur salut !

2 commentaires:

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  2. C TOUT SIMPLEMENT HONTEUX. TANT QU'ON VOIT CES SCÈNES ET QUE L'ON SE TAIT ET QUE L'ON NE FAIT ABSOLUMENT RIEN POUR PRÉSENTER LES CRIMINELS AU TRIBUNAL, AUCUN DE NOUS NE MÉRITE VRAIMENT ÊTRE MAROCAIN. LE MAROC MODERNE A BESOIN D'UN CITOYEN ET D'UNE CITOYENNE A PART ENTIÈRE CAPABLES DE CHANGER LES CHOSES ET NON SEULEMENT DE LES DÉNONCER.

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