dimanche 11 octobre 2015

QUE DOIT-ON EN COMPRENDRE ET RETENIR DU DISCOURS ROYAL D’OUVERTURE DE LA SESSION 2015-2016 DEVANT LE PARLEMENT ?

NE S’AGIT-IL D’UN DISCOURS CULTE, POUR LA RÉSURGENCE DU SÉRIEUX DANS LES INSTITUTIONS MAROCAINES A MÊME LE GOUVERNEMENT ?

       Plus fort que la vérité loin des non-dits, le discours royal du 09 octobre 2015 devant le parlement aura mis les points sur les « i » en quatre points essentiels. Primo, l’accélération de l’effectivité des lois constitutionnelles pour parfaire la compréhension de l’algorithme des idées rapportées par cette même constitution ayant mis le Maroc sur un piédestal onusien très honorable. Secundo, partant des doléances des marocains, la reconversion des mentalités ne fera que constituer le fond de l’approche à mettre en œuvre, pour prendre à bras le corps les défis socio-économiques culturels et écologiques dans le cadre de la régionalisation avancée déjà en marche. Tertio, l’assimilation par les parlementaires que désormais le Maroc n’est plus en droit de perdre plus de temps législatif, et dont jusque là l’activité cumulative n’a nullement profondément marqué les esprits des observateurs avertis. Et en fin quatrièmement, la prise de conscience collective que des manifestations dangereuses anti Maroc sont à surveiller, en usant de diplomatie parallèle parlementaire efficace permettant de mieux lire et analyser leurs écumages à l’international et donc d’en anticiper l’évitement voire contrecarrer leur contagion.

       Cependant, alors que le Maroc est à l’offensive tous azimuts, pourquoi avant ce discours royal mémorable par son style direct sans secrets ni non-dits, presque tous les partis politiques ont essayé de donner l’image-boulet à propos de l’élection de la chambre des conseillers ? Ne sachant que l’univers politique crée par suite à cette étape du processus électoral, n’est qu’une perspective-mosaïque de leurs convictions politiques oscillatoires entre opposition et majorité, s’ajoutant à leur pré-positionnement au moins en ce qui concerne le choix du président. Par conséquent, cette situation, n’est que le produit de cette désintégration non consciente provoquée par le besoin de d’affichage de non interdépendance des partis les uns les autres que ce soit dans la majorité ou l’opposition.

       Néanmoins, le vrai questionnement pour les observateurs, c’est comment les parlementaires des deux chambres pourront-t-ils convaincre s’ils ne se font leur autocritique de n’être pas arrivés à prendre de la hauteur, pour face aux essais d’exploitation contre nature dans l’affaire du Sahara marocain en marge d’assemblées onusiennes ou autres, par des ONG et/ou personnages hostiles au Maroc ? Encore heureux, l’Etat-Maroc, lui, a montré qu’il s’y emploie à dépasser le temps des tentatives diplomatiques héritage d’antan. D’ailleurs, ne peut-on confirmer qu’il a commencé à modifier même progressivement sa traditionnelle approche de traiter les grandes causes nationales à l’international. Justement, maintenant, il les intègre à la vision pragmatique d’exécution rapide, grâce à de nouvelles directives réalistes et sans ambages répondant au ton et à la temporalité des derniers discours royaux. Sans toucher au fondement de la conformité avec la charte onusienne, et ce, quel qu’il soit le bilan passif de sa balance relationnelle sectorielle avec tout pays s’essayant à le contrarier dans son droit, si ce n’est à le narguer. Parce qu’en scrutant les intonations les connotations et le structuralisme du discours en ce deuxième vendredi d’Octobre jour d’ouverture de la session parlementaire 2015-2016, on s’aperçoit qu’il s’est tissé spécifiquement autour de la symbolique de la représentativité parlementaire. A ce titre, d’ores et déjà, n’en décèle-t-on dans sa charge émotionnelle, secouement sous-entendu afin de booster la capacité du gouvernement et des parlementaires, surtout les conseillers à insuffler plus d’énergie dans le projet sociétal marocain ? Et donc, de sortir de l’inaptitude de faire sortir le meilleur en qualité des lois législatives, pour soutenir les acteurs du monde de la culture de l’économie sociale solidaire et de la société civile, qui, eux, sans tergiversation ni hésitation, ils se font l’écho des initiatives prises sous l’égide du Roi Mohamed VI.    

       Désormais il faut le dire, comme tout un chacun le sait, il a fallu un mois jour pour jour du 04 Septembre au 02 Octobre 2015 aux marocains de découvrir les 120 noms des conseillers de la deuxième chambre du parlement. Par ailleurs est-ce que l’appel de ce discours royal n’est-il hautement significatif, ayant montré qu’il n’est plus tolérable de les voir concourir pour l’enregistrement de clips pour le show de prestige dans l’hémicycle durant six ans ? Et ce, sous le label ‘’Qui dit mieux’’ pour le prix de la théâtralité politicienne comme avant, en jouant une et une seule pièce qui n’en est pas moins connue de tous. Même si, cela n’est que la cause à effet de la caravane des castings chapeautés par les instances décisionnelles des partis pour le choix des candidats, n’ayant fait que dans la recherche des nantis pour les utiliser en tant que donateurs-financiers dans toutes les occasions.

       Après ce discours culte d’appel à la résurgence du sérieux, n’en est-on pas en droit de dire qu’il porte en lui le questionnement lancinant ? En l’occurrence : Attention aux glissades en dehors de la constitution 2011 ! En ce sens, ne pourrait-on en avoir, s’il advienne qu’une nonchalance dans l’exercice se mette dans la composition institutionnelle, une sorte d’avertissement au gouvernement pour le niveau bas du déroulement des campagnes électorales ? Ainsi qu’aux souffleurs des partis notamment, ceux poussant à continuer à promouvoir et préserver le cachet de fonctionnement de la deuxième chambre d’avant le discours royal du 09 Mars 2011. Parce qu’à voir comment les choses se sont déroulées au sein des partis au moment des octrois des cautionnements, on peut dire qu’ils y sont fortement incrustés dans leurs galeries souterraines. Sachant en plus, que ça leur permet de se côtoyer à travers des séances de grandes audiences télévisuelles, en croyant donner le meilleur d’eux-mêmes sur scène parlementaire dans leurs solos leurs duos familiaux et aussi en groupes d’amitiés. En plus clair, si Benkirane et Chabat avaient continuer de s'entendre en faisant la jonction entre la fonction d'homme d'Etat pour l'un et le syndicaliste politique chef de parti pour l'autre, il n'y aurait pas eu l'entrée du RNI au gouvernement. Dont aujourd'hui Mezouar s'empresse de montrer ou se trouve son vrai positionnement, revendiquant tout autant son espace par ses convictions personnelles et non par son alliance-coalition. 


       Finalement, il ne faut pas oublier que ce discours, est en soit un message verbal clair qui, certainement sera bien perçu au-delà des divergences entre conservateurs et progressistes. Non seulement, dans sa dimension à propos de recherche d’élan de transparence, comme un ingrédient incontournable pour la réussite du processus de démocratisation que connait le pays. Mais, aussi dans l’appel aux sérénités productives de changement par l’accélération du train de l’effectivité constitutionnelle consensuelle pour le développement de la normalisation des relations et la réaffirmation de l’esprit qui doit prévaloir pour cela. Aussi, la reconversion des mentalités au sein du parlement bicaméral marocain, ne doit-elle sortir des cloisonnements des dépendances et privilèges politiques entre majorité et opposition ? En ce sens, n’est-il temps de désamorcer toutes les activités de redistribution des rôles en leur sein, mêmes ceux secrets redoutables défiant la feuille de route du nouveau Maroc ? A bon entendeur salut ! 

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