NE S’AGIT-IL D’UN DISCOURS CULTE, POUR LA RÉSURGENCE DU SÉRIEUX DANS LES INSTITUTIONS MAROCAINES A MÊME LE GOUVERNEMENT ?
Plus fort que la
vérité loin des non-dits, le discours royal du 09 octobre 2015 devant le
parlement aura mis les points sur les « i » en quatre points
essentiels. Primo, l’accélération de l’effectivité des lois constitutionnelles
pour parfaire la compréhension de l’algorithme des idées rapportées par cette même
constitution ayant mis le Maroc sur un piédestal onusien très honorable. Secundo,
partant des doléances des marocains, la reconversion des mentalités ne fera que
constituer le fond de l’approche à mettre en œuvre, pour prendre à bras le
corps les défis socio-économiques culturels et écologiques dans le cadre de la
régionalisation avancée déjà en marche. Tertio, l’assimilation par les
parlementaires que désormais le Maroc n’est plus en droit de perdre plus de temps
législatif, et dont jusque là l’activité cumulative n’a nullement profondément
marqué les esprits des observateurs avertis. Et en fin quatrièmement, la prise
de conscience collective que des manifestations dangereuses anti Maroc sont à
surveiller, en usant de diplomatie parallèle parlementaire efficace permettant
de mieux lire et analyser leurs écumages à l’international et donc d’en anticiper
l’évitement voire contrecarrer leur contagion.
Cependant, alors
que le Maroc est à l’offensive tous azimuts, pourquoi avant ce discours royal
mémorable par son style direct sans secrets ni non-dits, presque tous les
partis politiques ont essayé de donner l’image-boulet à propos de l’élection de
la chambre des conseillers ? Ne sachant que l’univers politique crée par
suite à cette étape du processus électoral, n’est qu’une perspective-mosaïque
de leurs convictions politiques oscillatoires entre opposition et majorité, s’ajoutant
à leur pré-positionnement au moins en ce qui concerne le choix du président. Par
conséquent, cette situation, n’est que le produit de cette désintégration non
consciente provoquée par le besoin de d’affichage de non interdépendance des
partis les uns les autres que ce soit dans la majorité ou l’opposition.
Néanmoins, le vrai
questionnement pour les observateurs, c’est comment les parlementaires des deux
chambres pourront-t-ils convaincre s’ils ne se font leur autocritique de n’être
pas arrivés à prendre de la hauteur, pour face aux essais d’exploitation contre
nature dans l’affaire du Sahara marocain en marge d’assemblées onusiennes ou
autres, par des ONG et/ou personnages hostiles au Maroc ? Encore heureux,
l’Etat-Maroc, lui, a montré qu’il s’y emploie à dépasser le temps des
tentatives diplomatiques héritage d’antan. D’ailleurs, ne peut-on confirmer
qu’il a commencé à modifier même progressivement sa traditionnelle approche de
traiter les grandes causes nationales à l’international. Justement, maintenant,
il les intègre à la vision pragmatique d’exécution rapide, grâce à de nouvelles
directives réalistes et sans ambages répondant au ton et à la temporalité des
derniers discours royaux. Sans toucher au fondement de la conformité avec la
charte onusienne, et ce, quel qu’il soit le bilan passif de sa balance
relationnelle sectorielle avec tout pays s’essayant à le contrarier dans son
droit, si ce n’est à le narguer. Parce qu’en scrutant les intonations les
connotations et le structuralisme du discours en ce deuxième vendredi d’Octobre
jour d’ouverture de la session parlementaire 2015-2016, on s’aperçoit qu’il
s’est tissé spécifiquement autour de la symbolique de la représentativité
parlementaire. A ce titre, d’ores et déjà, n’en décèle-t-on dans sa charge
émotionnelle, secouement sous-entendu afin de booster la capacité du
gouvernement et des parlementaires, surtout les conseillers à insuffler plus
d’énergie dans le projet sociétal marocain ? Et donc, de sortir de l’inaptitude
de faire sortir le meilleur en qualité des lois législatives, pour soutenir les
acteurs du monde de la culture de l’économie sociale solidaire et de la société
civile, qui, eux, sans tergiversation ni hésitation, ils se font l’écho des
initiatives prises sous l’égide du Roi Mohamed VI.
Désormais il
faut le dire, comme tout un chacun le sait, il a fallu un mois jour pour jour
du 04 Septembre au 02 Octobre 2015 aux marocains de découvrir les 120 noms des
conseillers de la deuxième chambre du parlement. Par ailleurs est-ce que l’appel
de ce discours royal n’est-il hautement significatif, ayant montré qu’il n’est
plus tolérable de les voir concourir pour l’enregistrement de clips pour le
show de prestige dans l’hémicycle durant six ans ? Et ce, sous le label
‘’Qui dit mieux’’ pour le prix de la théâtralité politicienne comme avant, en
jouant une et une seule pièce qui n’en est pas moins connue de tous. Même si, cela
n’est que la cause à effet de la caravane des castings chapeautés par les
instances décisionnelles des partis pour le choix des candidats, n’ayant fait
que dans la recherche des nantis pour les utiliser en tant que donateurs-financiers
dans toutes les occasions.
Après ce discours culte d’appel à la
résurgence du sérieux, n’en est-on pas en droit de dire qu’il porte en lui le
questionnement lancinant ? En l’occurrence : Attention aux glissades
en dehors de la constitution 2011 ! En ce sens, ne pourrait-on en avoir, s’il
advienne qu’une nonchalance dans l’exercice se mette dans la composition institutionnelle,
une sorte d’avertissement au gouvernement pour le niveau bas du déroulement des
campagnes électorales ? Ainsi qu’aux souffleurs des partis notamment, ceux
poussant à continuer à promouvoir et préserver le cachet de fonctionnement de
la deuxième chambre d’avant le discours royal du 09 Mars 2011. Parce qu’à voir
comment les choses se sont déroulées au sein des partis au moment des octrois
des cautionnements, on peut dire qu’ils y sont fortement incrustés dans leurs
galeries souterraines. Sachant en plus, que ça leur permet de se côtoyer à
travers des séances de grandes audiences télévisuelles, en croyant donner le
meilleur d’eux-mêmes sur scène parlementaire dans leurs solos leurs duos
familiaux et aussi en groupes d’amitiés. En plus clair, si Benkirane et Chabat avaient continuer de s'entendre en faisant la jonction entre la fonction d'homme d'Etat pour l'un et le syndicaliste politique chef de parti pour l'autre, il n'y aurait pas eu l'entrée du RNI au gouvernement. Dont aujourd'hui Mezouar s'empresse de montrer ou se trouve son vrai positionnement, revendiquant tout autant son espace par ses convictions personnelles et non par son alliance-coalition.
Finalement, il
ne faut pas oublier que ce discours, est en soit un message verbal clair qui,
certainement sera bien perçu au-delà des divergences entre conservateurs et
progressistes. Non seulement, dans sa dimension à propos de recherche d’élan de
transparence, comme un ingrédient incontournable pour la réussite du processus
de démocratisation que connait le pays. Mais, aussi dans l’appel aux sérénités productives de changement par l’accélération du train de l’effectivité
constitutionnelle consensuelle pour le développement de la normalisation des relations et la
réaffirmation de l’esprit qui doit prévaloir pour cela. Aussi, la reconversion
des mentalités au sein du parlement bicaméral marocain, ne doit-elle sortir des
cloisonnements des dépendances et privilèges politiques entre majorité et
opposition ? En ce sens, n’est-il temps de désamorcer toutes les activités
de redistribution des rôles en leur sein, mêmes ceux secrets redoutables
défiant la feuille de route du nouveau Maroc ? A bon entendeur salut !
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