EN ALGÉRIE N’EST-IL FINI LE TEMPS DU GOUT IMMODÉRÉ POUR LA DÉPENSE VIA LA RENTE, NAGUÈRE RÉPUTÉE ESSENCE-PUISSANCE
Est-ce vrai qu’en
Algérie monsieur tout-le-monde commence à s’ajuster à l’avenir qui s’annonce
difficile sinon terrible ? Parce que, jusqu’à il y a un an les dépenses
pléthoriques via la rente des dérivés d’hydrocarbures en Algérie, étaient
soutenues par l’augmentation du prix du pétrole et du gaz. Alors qu’aujourd’hui,
ce n’est plus tout à fait dans les mêmes proportions, depuis que le baril se
transige au dessous de 55$US. Tellement, qu’en moins de 10 mois, le déficit de
la balance commerciale s’est creusé en presque 10 Milliards de dollars, ayant
profondément ébranlé les calculs des grands rentiers du premier cercle
présidentiel. C’est ce qui confirme vraiment que l’Algérie a baigné dans le modèle d’Etat-providence
pourvoyeur de biens d’emplois mais aussi de nonchalance et de haine.
Aujourd’hui, ce
modèle est en souffrance paroxystique, donnant une image émouvante pour
certains nostalgiques ne jurant que pour moins de manque au titre de l’économie
rentière. Mais tout aussi désolante pour d’autres plus conscients de leur responsabilité,
ne se contenant plus à laisser l’Etat continuer ses régulations trompe l’œil,
sans disposer d’une stratégie de révision de ses positionnements envers ses
voisins. D’autant, ne peut-on confirmer que ces montages rentiers étaient aussi
douloureux pour les algériens lambda, se sentant privés de leurs parts en
matière de rentrées des exportations et donc de partage de droit de toutes les richesses
nationales ? Ce qui suppute conséquemment aujourd’hui, des influences
dramatiques sur l’économie sociale algérienne et même sur sa cohésion sociétale
et, d’où, on en voit en ce moment des appels citoyens surgir pour demander des
comptes. Par opposition à ce qu’on voyait dans la situation d’avant, surtout,
quand le pouvoir donnait machiavéliquement l’impression qu’il se dévouait sans
compter à acheter la paix sociale et sociétale. Voire même, sans aucune retenue
dans son soutien inconditionnel au Polisario, alors qu’en fait il n’utilisait
que bruitage et amalgame politicien, pour se servir au passage et continuer à
envoyer davantage de faux messages sur l’affaire du Sahara marocain.
Cependant, si on
en revient sur les grandes mutations en infrastructures et chantiers de grandes
envergues socio-économiques culturelles et écologiques que connait le Sahara, n’est-ce
en montrant l’excès et abus de ce pouvoir, on en met à nu son obstination
dépourvue de code de bon voisinage avec le Maroc ? Laquelle par ailleurs s’exerçant,
notamment, par à qui veut dilapider honteusement des milliards en allant jusqu’aux
essais notoirement menaçants de la paix au Maghreb. A cet égard, pour stopper
ces mensonges du pouvoir algérien, il est essentiel de rappeler à la communauté
internationale qu’il y a toujours la volonté marocaine de respecter ses
engagements, sans bruit ni hurlement mais seulement mobilisation consciente
quand il y a danger. En ce sens, ne faut-il en évoquer l’élaboration
responsable en cours coté marocain, du statut d’autonomie élargie aux trois
régions du Sahara ? Signifiant l’échec cuisant du front pro-polisarien,
dès lors qu’elles se préparent déjà sans contraintes ni dirigisme, à l’autogestion
qui est une rupture avec la concentration et la centralisation décisionnelle. Chacune
selon ses capacités et volontés intrinsèques dans le cadre de l’effectivité de
la régionalisation avancée, récoltant le fruit d’une participation massive au
dernier processus électoral. Et/où le concept participatif de la population via
ses élus et sa société civile, fait peur à l’Algérie et ses manutentionnaires.
A cet effet, pour
être plus concis et précis, pourquoi le pouvoir algérien s’essaye-t-il ces
derniers temps, à vouloir savoir si le Maroc a assez de cran à le tenir en
respect ? D’ailleurs, n’en déplaise à certains, ce n’est nullement une volonté
de faire du bruit pour le bruit ni une idée-constatation désinvolte, que de
relater une vérité. Parce qu’à voir la cadence de la purge ‘’généralicide’’ au
sein de l’armée dans toutes ses composantes, on dirait que ça ressemble à de la
préparation à l’affrontement avec le Maroc. Même si, et c’est tout à son
honneur, l’Etat-Maroc, ne se montre aucunement préoccupé ni tourmenté par cette
affaire qu’il considère purement interne à l’Algérie. Mais, il n’en demeure pas
moins qu’il soit dans sa légitimité, vigilant et prévenant en restant
invariablement sur le qui-vive en tant que gardien des frontières de la
stabilité et donc de la quiétude de ses citoyens. Effectivement, à suivre les
lancements de messages dans beaucoup de déclarations des patrons-caciques
encore biens vus par le carré du bienheureux Said Boutaflika, notamment à des
masses médias triés sur le volet en marge de tournées soi-disant d’inspections
routinières, n’en peut-on déceler des indices stratégiques de l’état de
prédisposition de l’armée algérienne à la mobilisation ? Et qu’il suffit
de quelques échauffourées, pour que la cohorte à Ksar Lamradia se sente
déstabilisée, et donc profiter de lancer son programme va-t-en-guerre. Ne
sachant toujours pas, que la demi-vie de toute guerre même éclair, compte beaucoup
sur l’autodiscipline du citoyen, qu’au demeurant se rappellera le moment venu
que la vie sereinement honorable est du coté marocain qu’ailleurs en Algérie
saignée outrageusement par ses décideurs.
Et bien, que ce
pouvoir n’en prenne pas la peine de consulter ses manuels et notes d’espionnage
laissés par le Général Taoufiq, il sera étonné de la fougue marocaine pouvant
lui rappeler une autre bérézina s’étant jouée sur ses anciens rêves bâtis sur
le sable. A ce propos coté du Maroc, autant c’est à tous les niveaux que doit
être inculquée cette vigilance, autant la cohorte à Ksar Lamradia comprendra
qu’il ne s’agit pas de consultation d’élucubration-éphéméride pour la
tenir en respect. Ni même, d’un kaléidoscope de sensations comparant les
situations d’avant et d’aujourd’hui, mais d’une lecture ciblée bien documentée,
que les généraux nababs n’ont jamais préféré l’affrontement à l’enrichissement
illicite sans répit, les arrangeant eux et leurs familles. Car en plus, sachant
pertinemment, que le peuple algérien n’est pas dupe, au point de se motiver à
les suivre dans une telle aventure pratiquement perdue d’avance. Au vu qu’il
n’a pas le cœur à supporter une armée ruineuse du pays pour affaire ne la
concernant pas, alors qu’aujourd’hui il est témoin d’une crise de restriction
de l’offre pour sa propre consommation dans tous les secteurs.
En résumé, au
lieu que le gouvernement Sellal fasse son mea-culpa et se signaler lui-même
hors du jeu politique mondialisé du temps présent, pourquoi continue-t-il à
n’accepter que le Sahara restera marocain jusqu’à la fin de l’éternité ?
Parce que, s’il entend agir d’une façon encore plus irresponsable en ne
s’écartant pas de l’inscription dans l’agenda de l’affrontement armé et direct
avec le Maroc, il aura tout le loisir de vivre pour de bon une vraie déshérence
politique. D’autant plus que le Maroc n’a jamais cesser de les inviter au bien
vivre ensemble, dans une ambiance de fraternité et complémentarité inédite. Notamment en usant de relation
texturée en transparence d’application et respect mutuel dans les offres
d’infinies possibilités de part et d’autre. Autant dire qu’il ne s’agisse en
aucune façon d’appel au fédéralisme dont a rêvé dernièrement Christopher Ross,
par ailleurs ignoré et non retenu de tout le monde. A bon suiveur bonne lecture !