Mais qu’est-ce que c’est cette tendance-guidance
politicarde absurde vers la manipulation du cycle des tentatives d’assassinat du Roi Hassan II,
fonctionnant sur le modèle de la réappropriation de l’histoire ayant pour
objectif de venir en aide à la mémoire des comploteurs ?
Actuellement au
Maroc, on assiste à la parution
d’articles d’individus, s’orientant pour les uns vers la réappropriation de
l’historicité ponctuée des événements politiques marocains, mais enjambant par
des modalités d’expressions douteuses quelques détails à valeurs historiques
significatives. Parallèlement à d’autres, allant vers l’imagination délirante
semi-calibrée rien qu’à leurs thèses par pure fidélité à leur formatage
sociétal-familial. Provoquant ainsi la décomposition de la vérité historique
dans les consciences marocaines, que ce soit, par rapport à l’idéologie
centraliste et bureaucratique du mouvement national que l’on veut effacer, que
sur la tendance à s’enorgueillir en subliminaire des tentatives de coups
d’Etats contre Hassan II. Néanmoins, bizarrement ils se proclament tous, les
nouveaux portes-oriflammes de lutte contre les faussaires de l’histoire. Qu’heureusement
la marée montante par suite d’initiatives plus documentées et sans partie pris,
en dénonce leurs objectifs de par ce désordre établi. Notamment, en ce qui concerne les traîtrises avérées des comploteurs d’hier contre Hassan II, et aussi à l’égard
des vendeurs de leur âme dans l’affaire du Sahara marocain aujouurd’hui.
Ce faisant, pourquoi continue-t-on dans ce genre de lignes de l'irrégularité où l'on voit une production de tissu de mensonges, alors que les péripéties de la traîtrise sont connues. C'est vrai, l’année 1971 a été marquée par la tentative de putch militaire mené par le
général Madbouh et le colonel Aababou chacun selon ses affinités et aspirations.
Sauf qu’après, non sans raison une fois de plus, les projecteurs d’analystes
politiques ont été braqués sur Oufkir, sur son rôle bidimensionnel dans cette
tuerie érigée en hécatombe nationale. Si bien qu’un célébrissime journaliste
français aurait dit en OFF à ce propos «si vous voulez comprendre ce qu’est un
carnage inhumain de massacre d’humains, de surcroît suivi et arbitré à la fois
de près et de loin posez-en la question à Oufkir, il vous en dira assez sur ce
jour du 09 Juillet 1971 à Skhirat près de Rabat». Ce journaliste qui avait
ses entrées et sorties au Maroc en parlant de la sorte, admettait que le
montage de ce massacre faisait partie d’un accord préétabli sordidement. Sorte
de reconstitution canalisée en tuerie barbare sans merci par les putschistes,
aussi bien contre les civils de la nomenclature de l’époque que les militaires hauts
gradés qui n’étaient pas au parfum.
Rappelons-nous
par ailleurs après la conférence de presse d’Hassan II, il n’eut eu aucune
réaction de ceux qui n’étaient pas en faveur de la méthode utilisée pour le
contrôle du pouvoir. Parce qu’ils étaient choqués, même étant putschistes au
fond d’eux dont les marocains en ont eu la preuve trente ans après. A cet
égard, pendant longtemps certains de leurs inconditionnels portes-plumes,
soutenaient le fait qu’il suffit de jeter un coup d’œil sur le chiffre
effrayant des morts civils et militaires surtout leur qualité, pour démonter
l’absurdité de cette affirmation. Mais ceci explique cela, ne réapparut-il dans
le Maroc une accointance opportuniste de quelques meneurs des fractions paupérisées,
avec ce soi-disant champion sorti par hasard indemne du partage de la passion
de la violence de Skhirat ? En l’occurrence celui qui avait en catimini
ouvert ses bras et, fait accolades à ses ennemis d’hier pour leur montrer ses
prouesses, surtout de quoi il était capable après avoir anéantis ses
compagnons-compétiteurs-challengers dans la traîtrise. D’autant plus, quand on
se réfère aux attributions et fonctions de ses militaires de haut rang, sachant
leurs relations personnalisées non moins objectives avec le Roi Hassan II, rien
n’incitait à faire vite sans procès pour les passer sous les armes. Et ce, s’il
n’y avait pas anguilles sous-roches, en particulier pour stopper nettement les
dérivations notamment dans les rouages administratifs des provinces d’Oujda
Meknès Er-Rachidia Rabat Kenitra Marrakech Fès et Casablanca. Dès lors qu’il
s’agissait d’un maillage d’une armée qui se professionnalisait de plus en plus,
et qu’il fallait calmer. Même étant scindée à l’époque en en deux grandes
catégories de structuralités différentes mais complémentaires les unes les
autres. Dont la première trop militarisée tentaculaire à l’Est depuis le col de
Taza et aussi au centre à Dhar-Elmahraz Elhajeb Tadla, tandis qu’au Sud-Est à
Er-rachidia où on avait découvert une sorte de marmite-militaire ignorée, qu’en
plus continuait à bouillonner avec Ouarzazate après les péripéties de la guerre
des sables de 1963. La seconde où se concentraient les armées en perpétuels
mouvements de construction-restructuration tels les centres Benslimane Ain
Borja et aussi les bases aériennes Sidi Slimane Kenitra Ben Guerir en plus
beaucoup d’autres casernes et bases navales.
Cependant, au
lendemain de l’exécution des douze généraux et leurs aides de camps, personne
n’imaginait la sensation non moins bizarre puisant une origine commune sans
distinction dans les territoires du Rif Zayan Bni-Mtir et dans l’oriental. Il
eut même arrivé des scènes de transes collectives sous forme de "Mnadbas"construites autour des
méandres relationnels de sang des tribus concernées, procédant d’une
exploration dépeignant un monde à part dans un style sans précédent. Aussi, l’hystérie
vécue dans ces familles avait pris des fins chaotiques, se décrivant au moyen
de métaphores de chansons entre refrains implicites d’éventuelle vengeance et
litanies de désespérances réelles face à l’exécution des leurs. N’est-ce
d’ailleurs ce qu’avaient fait quelques Zayans sur Akechmir à Khénifra, allant
jusqu’à la lacération des visages enduits de suie, voire l’automutilation à la
chiite pour certains d’entre-eux pour signer le commencement d’un très
long deuil ? Alors qu’au jour noir où il pleuvait des balles au palais de
Skhirat à l’Etat-Major et à la RTM, certains d’entre eux très en vue auraient été
vu parader en tenues militaires même étant des civils, s’octroyant le luxe de
le faire aussi en jeeps neuves portant des antennes des transmissions. En
quelque sorte, ils auraient eu l’illusion que ce qu’ils entreprenaient recevait
l’approbation de tous les territoires Zayans comme une valeur positive. Ne
sachant pas que ça les amenait en sens opposé, de ce que les khénifriens en
général savaient, autorités comprises, sur leurs comportements voire
débordements. Mais la question que l’on est en droit de poser, pourquoi cette
réalité fut-elle escamotée d’une manière troublante, à même d’aller à ce
qu’elle soit subtilement chassée des mémoires par la routine de la complaisance
et la compromission?
Finalement,
pendant toute cette période avec la bénédiction des USA pour les militaires et
de l’URSS via l’Algérie pour les civils seulement de la pensée socialiste, la
politique de confrontation était à son apogée leur servant d’exutoire laissant de nombreuses
victimes marocaines des deux cotés. Cela englobait aussi bien les tromperies des uns et les fausses attitudes des autres, s'intensifiant aux périodes des fêtes nationales, et où en effet, les familles et tribus
excitées par les comportements des leurs au sein des rouages de l’Etat, usaient
elles aussi d’actions mal calculées parce qu’affectées du syndrome de
supériorité. Pensant que c’est un privilège que leur confère soi-disant la
patente des postes de responsabilité des leurs, chose que la constitution ne
tolérait même pas. Mais, malheureusement l’historicité des événements la
faisait parfois transformer dans leurs territoires en droit du sol par la compromission pour ne pas dire faiblesse des représentants
de l’Etat.
Dans l’ensemble, le traître Oufkir que les américains voyaient d’un bon œil, était celui qui avait établi
des règles de collaboration sournoises lentes et très variées. Que ce soit avec
les civils, dont la police sous ses ordres intervenait pour tous les surveiller
au moindre détail, où avec les militaires de son rang que par ailleurs
certainement les archives en compteraient plus de pages noires. A prime abord,
cela n’a pas du tout été toléré par la suite, après sa tentative du 16 Aout
1972 et les évènements du soir du 02 Mars 1973 à Casa Oujda Assoul Figuig
Moulay Bouazza et Khénifra, dont la machine des contre-enquêtes policières s’est
déballée emportant tout le monde. Pour preuve, au lendemain du 03 Mars 1973, lorsque
Feu Mohamed Benhima ministre de l’intérieur et Mahjoubi Aherdane présentaient
le colonel Arzaz sur la place d’Azlou rebaptisée d’Al Massira Al Khadra, en
tant que gouverneur militaire de tous les territoires zayans, les tribus
surtout les Ait Khouya ne savaient pas ce qui les attendait. En effet, beaucoup
de souffrances dans leurs biens et leur chair dont l’IER (Instance Equité et Réconciliation) en avait eu des années
après d’amples détails. Même si, les contrevenants au code moral de
l’authenticité de ces évènements s’amusent aujourd’hui à distiller d’autres
thèses extravagantes émanant d’historiettes, dont subsistent plus où moins la
tradition conservatrice d’instauration des liens dominants-dominés. N’est-ce
malheureux de voir encore en 2014, leur hypocrisie suprême se transformer en
défense d’un esprit désuet, seulement dans un souci de sauvegarde de cette
bulle des mensonges et sornettes ? Au lieu d’exprimer l’attitude
d’honnêteté intellectuelle surtout journalistique, où il est facile d’opérer
des distinctions très précises démêlant le vrai du faux. A SUIVRE DANS MON PROCHAIN LIVRE RASOIR !
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