vendredi 31 octobre 2014

SOUVENIRS D’ENFANCE DE LA GUERRE DES SABLES EN 1963 :

Ceci est juste un résumé d’un volet de mon livre traitant de souvenirs politiques 1960-1975, qui paraîtra le moment opportun. (il s’agit de souvenirs d’un enfant qui aurait vu Oufkir et ses sbires boire du mercurochrome). Croyez-moi ça va décaper !

       Le monde de l’enfance est une source intarissable de souvenirs, que parfois ils sont revisités même longtemps après, notamment les moments oubliés. C’est pourquoi, par ailleurs, moi cet enfant ayant baigné dans une atmosphère trop politique, je redonne à mes souvenirs la fraîcheur dans ce récit actualisé sans paraître seulement en quête de nostalgie de mon enfance à Ifrane. Notamment à propos de la confrontation armée où les algériens et marocains s’y étaient glissés en 1963, livrés à la pesanteur de la propagande d’un coté et au rétablissement d’un droit inaliénable de l’autre. Tout compte fait, il s’agissait de l’échec diplomatique anormal, dans cette malheureuse affaire entre pays frères, à propos du tracé des frontières. Evidemment un peu décalé, par rapport à la réalité par vengeance préconçue de la France, n’arrivant à gober sa défaite au Maroc Tunisie et Algérie. En ce sens, c’est vrai que je n’aime pas fuir vers des exo planètes du rêve, ce qui m’intéresse c’est surtout décortiquer les révélations de l’ancien temps et les mettre en soupesée informative du temps présent au-delà de toute manipulation. Même si je suis certain que les éléments de réponse que je rapporte, ne conviennent pas à tout le monde, j’essaye de rester toujours proche de la réalité par l’expression écrite réelle neutralisant les risques d’affabulations.

       Ce faisant, je sus fort bien depuis mon bas âge de par le milieu familial, que le titre de pays indépendant répondant aux critères d’historicité caractérisée authentique non préfabriquée, est la récompense suprême qu’un peuple puisse espérer. A cet égard, aujourd’hui, ne puis-je dire que j’appartiens à la lignée de ceux qui s’y déploient seulement sur les faits avérés et sur des données tout à fait réalistes dans leur analyse ? D’autant plus, quand je dis, que pendant plus de cent trente ans et même longtemps avant, les algériens toutes composantes ethno-sociales confondues essayaient d’équilibrer leurs différentes qualités en fonction de l’esprit de fusion, ne dévoile-je sine die leur désir élevé de se voir un jour indépendants dans l’unité et la cohésion ? Mais sans oublier d’ajouter, et c’est vrai, la période fut longue à même d’être devenue le carrefour d’une identité brodée entre joug ottoman et colonisation française. Qu’au demeurant est devenu au file du temps la boite à chagrins des pieds noirs comme disait De Gaulle, et aussi la demeure dont les tombes se sont succédées sur sa terre dixit Albert Camus. Contrairement à nous autres marocains qui savons d’où nous venons  et où se dirige-t-on en donnant du sens à l’esprit de fraternité et d’unité loin des arbitraires.

       En effet, pourquoi cette animosité du pouvoir algérien s’étant restée dans la délation à la renverse, au détriment de l’entendement entre les deux peuples ? De surcroît, ne voulant obtempérer même sachant que ce voisin de l’Ouest est séculaire de par le déroulé de l’historicité de sa durabilité, n’ayant jamais souffert d’aucun joug à travers les siècles. D’une façon générale, et jusqu’à la confluence des arabo-musulmans des amazighs Kabyles et autres pour la même cause, quelques érudits algériens bien décidés à relever le défi pour l’indépendance étaient partagés sur le chemin à suivre. Parce qu’ils avaient peur qu’on leur vole le sens noble de l’indépendance, lequel est basé sur l’ébauche amazigho-arabe pré-maquettée auparavant à Tanger. Ne voulant devenir les pestiférés de l’histoire, ni les bernés par l’esprit enragé du panarabisme au Machrek, dont on voit les conséquences aujourd’hui. Pourtant il n’y avait pas de mystère dans cet univers de tendance à l’indépendance, seule l’acceptation de la lutte armée pouvait les en dissuader de continuer dans la méditation, et, donc par conséquent passer à l’allumage des foyers de résistance mêmes disproportionnés. A l’exemple de la Toussaint rouge en référence à la nuit du 31 Octobre-01 Novembre 1954, où le FLN pour la première fois commettant des opérations insurrectionnelles en 31 endroits sur tout le territoire algérien.

       De ce point de vue, chose dont je fus précocement vraiment convaincu qu’on ne le veuille où pas, la disparition de la colonisation en 1961 en Algérie est aussi partiellement due au concours des voisins tunisiens et marocains. Néanmoins, il n’en demeurait pas pour moi de savoir face à cette réalité, que certains dirigeants du FLN avaient pris cela comme danger pour eux. Au point d’avoir estimé que c’était là une des meilleures occasions du genre propagande morale du million de martyrs qui s’offrait à l’Algérie indépendante. Mais, si et seulement si, ils s’appuient sur les idées de théorisation de la lutte armée pour la décolonisation afin de continuer à faire événement. Sauf que, n’en déplaise aux crieurs supporteurs des dirigeants-loups actuels à propos de ce stratagème qui a tant duré, offrant à la chronique onusienne d’autres volets d’occupation des instances même sans fondements. Surtout, si on affine encore plus cette analyse politique, n’est-ce pas cela voulait sans doute dire pour d’autres raisons, que les valeurs et les priorités de construction du Grand Maghreb ont mal été placées d’après-eux ? Et, par conséquent de ce fait, bizarrement, les couronnes de cet espoir ont été remplacées coté algérien par celles de la mésentente et la haine vis-à-vis du Maroc. Aussi, ne ressent-on une étrange sensation, quand, comparant le rêve fantastique de la construction du Grand Maghreb à la réalité d’aujourd’hui au bord de rupture des relations diplomatiques si ce n’est carrément risque de déclenchement d’un autre affrontement direct non moins absurde. N’est-ce même devenu une sensation insupportable du fait de redondance d’attaques armées vis-à-vis des marocains aux postes frontières et dans les champs limitrophes, en plus de l’inondation du Maroc de médicaments psychotropes ? Dont les tenants et aboutissants de Ksar Lamradia s’en réjouissent, car sapant l’imagination moderne de l’espace maghrébin que désire le peuple algérien au coté de ses frères marocains.

       Voilà ce qui est dit sans détour ni faux fuyants, le climat politique particulièrement pénible qui rongeait les relations algéro-marocaines en 1963 incitait à la surenchère. Et ce, malgré la dénonciation coté marocain de l’exploitation scandaleuse qui est faite par le pouvoir de Ben Bella, dont la conception de par son amateurisme a donné naissance depuis à une dualité schizophrène comportementale des dirigeants algériens. Laquelle, relève de méthodologie de filouterie politique ayant tout de suite commencé à insulter l’avenir, en plus ouvrant les portes de la guerre des sables en 1963 qui fut déconcertante et dé-constructrice pour l’envolée maghrébine tant souhaitée. C’est vrai il y avait une vraie mobilisation marocaine derrière au sens large de ce que ça représentait comme symbole, et que l’OUA à l’époque se situait dans le devoir d’aider à l’apaisement dans l’attente du règlement de ce différend frontalier. Ce qui avait crée de la valeur à l’armée marocaine, étant donné que l’Algérie a fait appel à des initiatives-plaidoyers de marocains voguant entre fantaisie et rêve pour dénigrer leur pays. Au contraire, leurs réquisitoires violents anti Maroc, avaient conditionné les marocains pour ne pas faire impasse sur le partage de l’amour qu’ils portent à leur pays.


       Et oui, cet événement était le reflet de l’état d’âme de la logique nationaliste des marocains, allant jusqu’au succès plus efficace et égal de la « Mouwatana Al Haqqa » dans toute les générations d’après. D’ailleurs, n’est-ce depuis ce moment précis que naquit la rancune voire la rancœur des dirigeants algériens à l’égard de tout ce qu’entreprend le Maroc ? Car ne se sont jamais remis de la défaite-éclair subie, tellement qu’aujourd’hui en plus des contre-offensives diplomatiques haineuses dans l’affaire du Sahara marocain, ils utilisent le langage non codé presque direct d’une menace de représailles guerrières ouvertes sans merci. Mais, pourquoi continuent-ils dans cette voie, ne savent-ils encore que le Maroc n’avait aucunement accoutumé ses citoyens à encaisser sans réagir ? Parce que, s’il arrivait que l’Algérie des généraux nababs continue à narguer son voisin de l’Ouest en se targuant de son arsenal militaire, elle risquerait un jour à connaitre l’exacte mesure de la détermination marocaine. D’ailleurs, que les choses soient claires, cette réponse n’est pas une trivialité-menace vis-à-vis des algériens, mais juste un signal non officiel tout aussi non diplomatique au troisième personnage de l’Etat en l’occurrence le président du parlement. Qu’en effet, il se la ramène à profusion emphatique de langage irresponsable vis-à-vis du Maroc, chaque fois qu’il a l’occasion de voir des micros tendus devant lui. A bons suiveurs bonne lecture!

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