mardi 9 avril 2013

UN REMANIEMENT MINISTERIEL EN PROFONDEUR, POURQUOI PAS ?



    
   Ces jours-ci, les marocains sont assaillis d'une sélectivité d'articles porte-flous de tous les bords. En particulier de ceux aux raisonnements inflexibles, frôlant l'inacceptable en démocratie. Dont, on peut y voir derrière, sans se tromper, une  piteuse dévotion sans âme soufflant sur le brasier comme à l'époque d'intolérance au début d'installation du pluripartisme.

En tout cas c'est une constatation réelle, surtout sur les manchettes de certains journaux en quête de leur valorisation mais malheureusement usant de tricherie et tromperie. En plus des supports on-line dans les réseaux sociaux, injectant des contre-vérités pour basse besogne rappelant les catalogues de mauvais gout de par la présence de commentaires effacés par le blanco et l'existence exprès d'oublis et/où trous de mémoire.

N’EST-CE PAS QUE CET UNIVERS DE FRANCHISE POLITICIENNE OBJET DE POSITIONNEMENTS CORPORATISTES CONSTITUÉS, NE PEUT ENCORE DURER ? PARCE QU’IL RAPPELLE, DU MOINS DU COTÉ DES COALISES AU GOUVERNEMENT ET LEURS PORTE-DRAPEAUX, LA FRÉQUENTATION « AL MOUSAHABA » ILLÉGITIME AVEC SES PICS D’INTOLÉRANCE. AU POINT QU’UN REMANIEMENT MINISTÉRIEL EN PROFONDEUR EST SOUHAITABLE, DANS L'ESPOIR DE RELANCER UN NOUVEAU STYLE POLITIQUE N'USANT PLUS DE FORCEPS CONTROVERSÉS.

AUSSI, POUR LE GOUVERNEMENT S'ÉVADER VERS DE NOUVEAUX HORIZONS ET NE GUÈRE S’ENTENDRE LUI-MÊME, SERAIT COURAGEUX, MAIS A-T-IL LE TEMPS DE LE FAIRE?

    
   Ce que tout le monde sait, c'est qu'il n'a plus de choix que de changer les mèches de combustion des sa lampe à huile, ramasser ses livres jaunis de lectures infructueuses, glaner d'autres épis non asséchées de retournement à contre vent et surtout équilibrer par tarage adéquat du temps présent les plateaux poussiéreux de sa balance.

       Et oui, c'est certain que le temps s’accélère, mettant le gouvernement Benkirane dans un rituel de recherche, seulement, de l'essentiel des équilibres macro-économiques pour soi-disant échapper à la foucade des instances financières internationales. Ainsi, il se rend à l'évidence des difficultés omniprésentes dans son action au quotidien, alors qu'il en a fait fi depuis son arrivée aux affaires à ce jour. N'en parlant pas des seuils revendicatifs en quantité abracadabrantesques et en qualité de rêverie sans fondement réaliste du PJD, ayant mis la barre de son éventuelle gouvernance très haute en veille des élections anticipées du 25 Novembre 2011.

     
   Souvenir, pour souvenir..., la maquette programmatique du PJD et ses coalisés de circonstances, dont l'esprit de songe ambitieux de leur euphorie du début, s'est transformé avec le temps en passepasse-mesurettes par listing ramasse-miettes interchangeables. Elle ne sert absolument à rien, si ce n'est de vide-conscience pour déshérités et démunis, pouvant les amener vers de dangereuses secousses en réponse à cette ahurissante perspective qu'offre la coalition gouvernementale. Parce que ne s'attelant qu'à l'écoulement logorrhéique révélateur d'un délire psyché-gène, ayant creusé davantage le fossé avec sa base électorale malgré les résultats des élections partielles.

   
   Aujourd'hui c'est pratiquement une douche froide que le gouvernement a fait subir aux marocains, par sa mise à zéro des compteurs du budget des investissements étatiques pour 2013. D'ailleurs ceci attire l'attention des observateurs avertis et autres experts des financiarisations de la chose publique. Tant sur le fonctionnement encore alourdi de charges fixes et dépenses extravagantes sans ressources conséquentes, que sur l'investissement par collages et bricolages de ce genre d'économie forcée n'offrant guère de tranquillité pour longtemps. Car en choisissant cette solution, la considérant soi-disant essai de libération d'une pollution externe imposée par la crise financièro-économique mondialisée, le gouvernement se met en contradiction avec sa propre ligne de contraction de crédits et autres artifices de consolidation maquillée. Alors même que le FMI s’apprête à débarquer encore en Mai, cette fois-ci pas inopinément comme ce qu'il a fait récemment, mais délibérément pour vérifier la macrostructure des comptes de l’État et le degré d’exécution de ses directives. N'est-ce pas que ça sent la moisissure des années quatre vingt? 

MAIS COMMENT LE GOUVERNEMENT PEUT-IL FAIRE POUR S'ASSOCIER AU NOUVEAU ESPACE DE TRAVAIL DANS CES CONDITIONS DRACONIENNES?       

    
   Le mode de travail et d'action du gouvernement est entrain de changer. N'en déplaise à certains pré-chauffeurs des "Bendirs" du gouvernement, comme à l'époque pas lointaine des litanies d'Alaamzine pour d'autres, ne sachant pas que s'en est fini le temps des sourires des saluts et des applaudissements. Il s'y prête à céder sur sa propre devanture politique de gouvernement populaire. A cet égard n'est-ce pas le début de sa descente aux enfers, laissant envisager la décroissance? Fort heureusement, le Maroc nouveau tient par ses institutions, ce stroma politique consolidé depuis l'adoption de la constitution du 01 Juillet 2011. 

    
   Ainsi, même pouvant s'offrir le plaisir d'un remaniement en profondeur, l'effet d'entrainement vers la décroissance que provoque la déprogrammation des investissements étatiques, et aussi la diminution  en postes budgétaires à pourvoir, n'aideront aucunement à assainir le climat social délétère déjà entamé. Est-il utile de citer les départements qui vont être sévèrement touchés par cette révision budgétaire, comme s'il s'agissait de congélation spontanée de l'agriculture, l’énergie l'équipement et l’intérieur via les comptes spéciaux? Parce que pour lui, malheureusement, l'important c'est qu'il réponde exactement aux directives du FMI et non aux besoins des populations qui lui ont servi de catapulte pour arriver aux affaires.

     
  Mais pour éviter l'état de schizophrénie d'habillage de ses discours de partage d'effort sans larmes ni sang, il importe dans le cadre exclusivement d'autorité d'État, qu'il apporte un capital humain substitutif pour contrer ces problèmes. En l'occurrence, un remaniement ministériel pour redorer le blason de la coalition par une dose de mixité et d'incrustation d'éléments reconnus intègres de la société civile, pouvant apporter une touche nouvelle de gestion des dossiers.  Parce que sinon, ça n'apportera rien au désarroi perceptible des populations envers la dégradation du pouvoir d'achat, causé par la dualité de fonctionnement de beaucoup de ministres, au demeurant incompétents voire non qualifiés pour rester aux affaires. C'est donc dans ce cadre objectif de l’aménagement coordonné du futur de la coalition, qu'il faudrait limiter la programmation discrétionnaire d'avant sans perdre pour autant en efficacité de moralisation politique. 

    
   Au final ce sujet de remaniement est pourtant simple, surtout quand on sait que la représentation nationale n'a pas aimé ces inflexions de politique d'investissements étatiques sans qu'elle n'en soit saisie. De fait les préjugés d'avant, de l'opposition sont maintenant justifiés par suite à cette manière de faire. D'ailleurs même le MP et PI sont aux abois, estimant être angoissés de cette paranoïa du chef du gouvernement. Lui imputant la responsabilité de l’échec émettant aujourd'hui de troublantes résonances. Mais ce contexte posé, leurs adhérents respectifs l'analysent en ON de façon réaliste se fondant sur le déroulé des échanges de phrases-piques entre leurs ténors coalisés. Alors qu'en OFF ils se disent qu'ils n'ont toujours pas compris le lestage d'un ministre d’État n'ayant rien fait en clair pour mériter ce titre, allant jusqu'à souhaiter son débarquement à même du changement du chef en personne le cas échéant faisant appel en douce à Othmani.       

        

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