Ceci est juste un résumé d’un volet de mon livre traitant
de souvenirs politiques 1960-1975, qui paraîtra le moment opportun. (il s’agit
de souvenirs d’un enfant qui aurait vu Oufkir et ses sbires boire du
mercurochrome). Croyez-moi ça va décaper !
Le monde de
l’enfance est une source intarissable de souvenirs, que parfois ils sont
revisités même longtemps après, notamment les moments oubliés. C’est pourquoi,
par ailleurs, moi cet enfant ayant baigné dans une atmosphère trop politique, je
redonne à mes souvenirs la fraîcheur dans ce récit actualisé sans paraître seulement
en quête de nostalgie de mon enfance à Ifrane. Notamment à propos de la
confrontation armée où les algériens et marocains s’y étaient glissés en 1963,
livrés à la pesanteur de la propagande d’un coté et au rétablissement d’un
droit inaliénable de l’autre. Tout compte fait, il s’agissait de l’échec
diplomatique anormal, dans cette malheureuse affaire entre pays frères, à
propos du tracé des frontières. Evidemment un peu décalé, par rapport à la
réalité par vengeance préconçue de la France, n’arrivant à gober sa défaite au
Maroc Tunisie et Algérie. En ce sens, c’est vrai que je n’aime pas fuir vers des
exo planètes du rêve, ce qui m’intéresse c’est surtout décortiquer les
révélations de l’ancien temps et les mettre en soupesée informative du temps
présent au-delà de toute manipulation. Même si je suis certain que les éléments
de réponse que je rapporte, ne conviennent pas à tout le monde, j’essaye de rester
toujours proche de la réalité par l’expression écrite réelle neutralisant les risques
d’affabulations.
Ce faisant, je
sus fort bien depuis mon bas âge de par le milieu familial, que le titre de
pays indépendant répondant aux critères d’historicité caractérisée authentique non
préfabriquée, est la récompense suprême qu’un peuple puisse espérer. A cet
égard, aujourd’hui, ne puis-je dire que j’appartiens à la lignée de ceux qui
s’y déploient seulement sur les faits avérés et sur des données tout à fait
réalistes dans leur analyse ? D’autant plus, quand je dis, que pendant
plus de cent trente ans et même longtemps avant, les algériens toutes
composantes ethno-sociales confondues essayaient d’équilibrer leurs différentes
qualités en fonction de l’esprit de fusion, ne dévoile-je sine die leur désir
élevé de se voir un jour indépendants dans l’unité et la cohésion ? Mais
sans oublier d’ajouter, et c’est vrai, la période fut longue à même d’être
devenue le carrefour d’une identité brodée entre joug ottoman et colonisation
française. Qu’au demeurant est devenu au file du temps la boite à chagrins des
pieds noirs comme disait De Gaulle, et aussi la demeure dont les tombes se sont
succédées sur sa terre dixit Albert Camus. Contrairement à nous autres
marocains qui savons d’où nous venons et
où se dirige-t-on en donnant du sens à l’esprit de fraternité et d’unité loin
des arbitraires.
En effet,
pourquoi cette animosité du pouvoir algérien s’étant restée dans la délation à
la renverse, au détriment de l’entendement entre les deux peuples ? De surcroît, ne voulant obtempérer même sachant que ce voisin de l’Ouest est
séculaire de par le déroulé de l’historicité de sa durabilité, n’ayant jamais
souffert d’aucun joug à travers les siècles. D’une façon générale, et jusqu’à
la confluence des arabo-musulmans des amazighs Kabyles et autres pour la même
cause, quelques érudits algériens bien décidés à relever le défi pour
l’indépendance étaient partagés sur le chemin à suivre. Parce qu’ils avaient
peur qu’on leur vole le sens noble de l’indépendance, lequel est basé sur l’ébauche
amazigho-arabe pré-maquettée auparavant à Tanger. Ne voulant devenir les
pestiférés de l’histoire, ni les bernés par l’esprit enragé du panarabisme au
Machrek, dont on voit les conséquences aujourd’hui. Pourtant il n’y avait pas
de mystère dans cet univers de tendance à l’indépendance, seule l’acceptation
de la lutte armée pouvait les en dissuader de continuer dans la méditation, et,
donc par conséquent passer à l’allumage des foyers de résistance mêmes
disproportionnés. A l’exemple de la Toussaint rouge en référence à la nuit du
31 Octobre-01 Novembre 1954, où le FLN pour la première fois commettant des
opérations insurrectionnelles en 31 endroits sur tout le territoire algérien.
De ce point de
vue, chose dont je fus précocement vraiment convaincu qu’on ne le veuille où
pas, la disparition de la colonisation en 1961 en Algérie est aussi partiellement
due au concours des voisins tunisiens et marocains. Néanmoins, il n’en
demeurait pas pour moi de savoir face à cette réalité, que certains dirigeants
du FLN avaient pris cela comme danger pour eux. Au point d’avoir estimé que
c’était là une des meilleures occasions du genre propagande morale du million
de martyrs qui s’offrait à l’Algérie indépendante. Mais, si et seulement si, ils
s’appuient sur les idées de théorisation de la lutte armée pour la
décolonisation afin de continuer à faire événement. Sauf que, n’en déplaise aux
crieurs supporteurs des dirigeants-loups actuels à propos de ce stratagème qui
a tant duré, offrant à la chronique onusienne d’autres volets d’occupation des
instances même sans fondements. Surtout, si on affine encore plus cette analyse
politique, n’est-ce pas cela voulait sans doute dire pour d’autres raisons, que
les valeurs et les priorités de construction du Grand Maghreb ont mal été
placées d’après-eux ? Et, par conséquent de ce fait, bizarrement, les
couronnes de cet espoir ont été remplacées coté algérien par celles de la
mésentente et la haine vis-à-vis du Maroc. Aussi, ne ressent-on une étrange
sensation, quand, comparant le rêve fantastique de la construction du Grand
Maghreb à la réalité d’aujourd’hui au bord de rupture des relations
diplomatiques si ce n’est carrément risque de déclenchement d’un autre
affrontement direct non moins absurde. N’est-ce même devenu une sensation
insupportable du fait de redondance d’attaques armées vis-à-vis des marocains
aux postes frontières et dans les champs limitrophes, en plus de l’inondation
du Maroc de médicaments psychotropes ? Dont les tenants et aboutissants de
Ksar Lamradia s’en réjouissent, car sapant l’imagination moderne de l’espace
maghrébin que désire le peuple algérien au coté de ses frères marocains.
Voilà ce qui est
dit sans détour ni faux fuyants, le climat politique particulièrement pénible
qui rongeait les relations algéro-marocaines en 1963 incitait à la surenchère.
Et ce, malgré la dénonciation coté marocain de l’exploitation scandaleuse qui
est faite par le pouvoir de Ben Bella, dont la conception de par son amateurisme
a donné naissance depuis à une dualité schizophrène comportementale des
dirigeants algériens. Laquelle, relève de méthodologie de filouterie politique
ayant tout de suite commencé à insulter l’avenir, en plus ouvrant les portes de
la guerre des sables en 1963 qui fut déconcertante et dé-constructrice pour
l’envolée maghrébine tant souhaitée. C’est vrai il y avait une vraie
mobilisation marocaine derrière au sens large de ce que ça représentait comme
symbole, et que l’OUA à l’époque se situait dans le devoir d’aider à
l’apaisement dans l’attente du règlement de ce différend frontalier. Ce qui avait
crée de la valeur à l’armée marocaine, étant donné que l’Algérie a fait appel à
des initiatives-plaidoyers de marocains voguant entre fantaisie et rêve pour
dénigrer leur pays. Au contraire, leurs réquisitoires violents anti Maroc,
avaient conditionné les marocains pour ne pas faire impasse sur le partage de
l’amour qu’ils portent à leur pays.
Et oui, cet
événement était le reflet de l’état d’âme de la logique nationaliste des
marocains, allant jusqu’au succès plus efficace et égal de la « Mouwatana
Al Haqqa » dans toute les générations d’après. D’ailleurs, n’est-ce depuis
ce moment précis que naquit la rancune voire la rancœur des dirigeants
algériens à l’égard de tout ce qu’entreprend le Maroc ? Car ne se sont
jamais remis de la défaite-éclair subie, tellement qu’aujourd’hui en plus des contre-offensives
diplomatiques haineuses dans l’affaire du Sahara marocain, ils utilisent le
langage non codé presque direct d’une menace de représailles guerrières
ouvertes sans merci. Mais, pourquoi continuent-ils dans cette voie, ne
savent-ils encore que le Maroc n’avait aucunement accoutumé ses citoyens à
encaisser sans réagir ? Parce que, s’il arrivait que l’Algérie des
généraux nababs continue à narguer son voisin de l’Ouest en se targuant de son
arsenal militaire, elle risquerait un jour à connaitre l’exacte mesure de la
détermination marocaine. D’ailleurs, que les choses soient claires, cette
réponse n’est pas une trivialité-menace vis-à-vis des algériens, mais juste un
signal non officiel tout aussi non diplomatique au troisième personnage de
l’Etat en l’occurrence le président du parlement. Qu’en effet, il se la ramène
à profusion emphatique de langage irresponsable vis-à-vis du Maroc, chaque fois
qu’il a l’occasion de voir des micros tendus devant lui. A bons suiveurs bonne lecture!