mercredi 25 avril 2018

LE PROJET DE RÉSOLUTION EST UN CONSTAT D'ECHEC DES DERNIÈRES CHEVAUCHÉES DIPLOMATIQUES DE L’ALGÉRIE POUR LE COMPTE DU FANTOMATIQUE POLISARIO ?

LE PROJET DE RÉSOLUTION N'A-T-IL MALMENÉ LE DOUBLE MYTHE DE L’ALGÉRIE ET DU POLISARIO CHEZ LES NAÏFS ?

       On n'a jamais vraiment lu un pareil projet de Résolution sur le Sahara marocain, dont il faut le reconnaître certains paragraphes ont plus d’intérêt que d'autres. Non seulement parce qu'en subliminal ils démontent le fantasme officiel du pouvoir Boutaflika et en même temps dénoncent la prétention sans bornes du Polisario à paraître le prototype d'un soi-disant État révolté métissant guerre et diplomatie. Mais, parce que le hasard a fait que la communauté internationale  découvre le secret de l'Algérie après le crash de l'avion militaire à Boufakir, comme quoi il ne serait plus possible d'entretenir cette fiction-lâcheté sorte de bals masqués au détriment du bien pour le peuple algérien. D'ailleurs, qu'on ne le veuille ou pas, cela fait peser de nouvelles menaces sur les équilibres ethnoculturels sociétaux partisans et militaires-sécuritaires de l'Algérie déjà en panne. Bien sur, il s'agit d'un grand malheur pour l'Armée de Gaid Salah et ses services de renseignement, tellement, pour eux, rien ne sera plus comme avant dans le différend Rabat-Alger, alors que le projet de Résolution oppose l'ancienne approche du Conseil de Sécurité de l'ONU à celle d'aujourd'hui. D'où, d'emblée il semble avoir choisi son camp, en se rangeant du coté de la thèse marocaine ayant en plus la vocation sécuritaire actualisée dans la lutte contre le terrorisme et pas seulement. En effet, disons les choses comme elles sont, le projet de Résolution même s'il parait pour certains de convenance, il a tout ce qu'il faut pour être apprécié des marocains et de la communauté internationale. De sorte qu'au Secrétariat de l'ONU s'il est adopté, on doit se mettre à préparer activement, selon le droit international, les bretelles relationnelles avec la base juridique mise en œuvre coté Maroc pour l"effectivité de son offre d'autonomie 2007 dans la régionalisation élargie. Et comme, de facto, le Polisario n'aura plus de soutien ferme chez les amis du Sahara au Conseil de Sécurité même de la Russie, n'est-ce pour çà le projet de Résolution demande d'ores et déjà à l'Algérie à s'impliquer davantage ? Et, ne plus rester dans ses souvenirs obsolètes en le conduisant vers la plateforme des sahraouis de l'intérieur fiers de leur pays et de son intégrité territoriale. 

       C'est dire que le Maroc a crée la dynamique adéquate par son offre d'autonomie 2007 qui s'apparente à une véritable finesse géopolitique englobant le tout des territoires de son Sahara. Mais, pourquoi au Secrétariat Général de l'ONU, on veut donner au film des attaques déclaratives du pouvoir algérien contre le Maroc une soi-disant légitimité ? Dont, la principale illustration est la distillation via les canaux de l'ONU que Bir Lahlou et Tifirati n'en font pas partie de la Zone Tampon, même sachant que le Maroc ne concédera pas le moindre grain de sable de tout son territoire ? Parce que pour lui, l'importance géodésique-géophysique des points délimitant les provinces du Sud est impossible à ne pas en tenir compte et de faire la bonne lecture cartographique avec précision, en tant que continuité territoriale au-delà du Mur à l'Est vers les frontières. D'abord avec la Mauritanie, depuis Lagouira en passant par Bir Guendouz Techla Agounit Mjik Guelta-Zemmour Oum Rkia Amgala Tifirati Ain Ben Tali, puis avec l'Algérie partant de Bir Lahlou vers Mahbes Foum Lahcen et tout Lahmada du Draa et Tindouf. Aussi, il faut le dire avec force, ce volet du conflit est éminemment sensible pour le peuple marocain dans la mesure où il proclame qu'il ne soit traité avec timidité ou réserve pour lever le doute que certains porte-paroles au Secrétariat de l'ONU veulent instaurer. D'autant plus, ne sachant que c'est presque une incitation à la guerre par procuration, que le Maroc ne laissera pas passer au vu des moyens diplomatiques et géostratégiques dont il dispose. A même, et pourquoi pas aller jusqu'à rompre le cessez-le-feu  1991 avec l'ONU, dès lors qu'il l'ait signé séparément et uniquement avec elle. Autant le dire avec clarté, il est loin le temps où Boutaflika réactualisait son intéressement au potentiel militaire de la Mauritanie, pour narguer le Maroc. Car, à Nouakchott, de nos jours, la prudence reste de mise et qu'il y a de fortes réserves dans les milieux politiques d'où l'on estime que le pays ne dispose pas de la surface militaro-financière pour s'engager dans des opérations directes d'harcèlement du Maroc. D'ailleurs, cette indication géostratégique n'émane pas d'un second couteau des services de renseignement civil-militaire mauritaniens, mais de l'entourage immédiat de la présidence. Et donc pour la Mauritanie, la seule condition pour faire parler d'elle à ses risques et périls, n'est-ce les coups d'imagination de scénarios qu'évidemment elle ne pourra tenté réellement qu'avec les apprentis-terroristes qui squattent le Pays ?

       Et oui, voici plus de 43 ans qu'à New York  au siège de l'ONU, à la fin de chaque mois d'Avril , on refait le match politico-diplomatique Rabat-Alger. Et ce, au rythme d'exploitation des mêmes données, jusqu'à cette année où la communauté internationale reconnait explicitement un avantage certain pour l'offre d'autonomie 2007 en malmenant le double mythe de l'Algérie et de son avorton chez les naïfs. Dont, en plus, il ne faut pas croire que ce sera un luxe au vu de l'esprit de l'Algérie reposant sur des principes dépassés datant de l'ère du rideau de fer. Se raidissant à la moindre critique du HCR de l'UA de l'UE et de l'ONU pour ne pas aborder les problèmes de fond avec les voisins surtout le Maroc. Car, elle a placé le Sahara marocain au cœur de sa conception militariste belliciste, tellement son Armée comme le FLN dans leurs dernières chevauchées pour le compte du fantomatique Polisario, continuent de s'opposer à toute expression de l'identité marocaine dans les camps de Lahmada à Tindouf Rabouni et dans le Sud algérien. En plus, sans jamais reconnaître l'objectivité de la faisabilité du recensement,  que l'ONU a essayé à maintes reprises, vainement, d'en faire une obligation de le mettre en place sur la base de critères justes plausibles et facilement vérifiables. Néanmoins, il faut le rappeler, cette circonspection non fondée de l'équipe à Ksar Lamradia d'Alger ne garantit ni le respect des droits des séquestrés marocains ni la reconnaissance de leur statut de soi-disant réfugiés voulant retourner à la mère-patrie. A dire vrai, n'est-ce là un problème que pointe le projet de Résolution, par rapport à la primauté du droit international que, normalement, de facto, doit faire appliquer le HCR si guerre il y a ? C'est-à-dire imposer à l’État algérien de réduire le rôle et l'impact de son Armée dans le contrôle et la gestion de ce dossier, ce qui, hélas, ne sera pas, on le sait, une mince affaire du fait de l'esprit tordu et roublard du régime Boutaflika. A bon entendeur, salut !

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